Crapaud doré | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Sous-embr. | Vertebrata | ||||||||
Classe | Amphibia | ||||||||
Sous-classe | Lissamphibia | ||||||||
Super-ordre | Salientia | ||||||||
Ordre | Anura | ||||||||
Sous-ordre | Neobatrachia | ||||||||
Famille | Bufonidae | ||||||||
Genre | Incilius | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Incilius periglenes (Savage, 1967) | |||||||||
Synonymes | |||||||||
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Statut de conservation IUCN : | |||||||||
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Le crapaud doré ou crapaud de Monteverde (Incilius periglenes) est une espèce éteinte de petit crapaud de la famille des Bufonidae.
Elle est classifiée par l'IUCN comme espèce éteinte depuis 2001. Pas un seul spécimen de crapaud doré n'a été aperçu depuis 1989. L'extinction du crapaud doré est cité comme partie du déclin des populations d'amphibiens, dont il est devenu l'emblème.
Cette espèce se rencontrait dans la cordillère de Tilarán de 1 500 à 1 620 m d'altitude dans la forêt de nuage de Monteverde, une zone de 10 km2 au Costa Rica, en Amérique Centrale
Le changement climatique dû au réchauffement global est une des causes avancées pour expliquer sa disparition.
Jay Savage a découvert le crapaud doré en 1966. Entre 1966 et juillet 1987, plus de 1 500 crapauds adultes ont été aperçus. Seuls 10 ou 11 ont été vus en 1988, dont un par Crump, et aucun autre n'a été aperçu depuis le 15 mai 1989, quand Crump identifia le même mâle solitaire qu'elle avait vu l'année précédente. Durant la période entre sa découverte et sa disparition, le crapaud doré apparaissait fréquemment sur les affiches qui faisaient la promotion de la biodiversité au Costa Rica. Un crapaud doré aurait été signalé dans les montagnes du Guatemala près de Chichicastenango. Mais ce signalement anecdotique n'a pas été confirmé. De plus, il existe des espèces comparables au crapaud doré dans la même zone de son habitat au Costa Rica comme c'est le cas du Incilius holdridgei.
Jusqu'à la fin de l'année 1994, cinq ans après le dernier signalement, les chercheurs espéraient encore que le crapaud doré eût survécu dans des refuges souterrains, comme d'autres espèces de crapauds chez lesquels le cycle de vie est supérieur à douze ans. En 2004, l'IUCN lista l'espèce comme éteinte, après une évaluation impliquant Savage, l'herpétologue qui avait découvert l'espèce 38 ans auparavant. L'annonce de l'IUCN reposait sur l'absence de signalement depuis 1989 et le manque de résultats positifs concernant la recherche extensive qui avait été menée à son terme depuis.
Tim Flannery décrit l'extinction du crapaud doré comme la première extinction au Costa Rica due au réchauffement global, mais ce dernier n'est pas la seule explication concernant l'extinction du crapaud doré. Jennifer Neville, de la Northern Ohio Association of Herpetologists, passe en revue les différentes hypothèses qui pourraient expliquer la disparition du crapaud dans son article The Case of the Golden Toad: Weather Patterns Lead to Decline. Neville arrive à la conclusion que l'hypothèse du courant El Niño est la plus probable, en fonction des données disponibles. L'IUCN donne un certain nombre de raisons possibles dans sa description des dernières menaces de l'espèce, parmi elles : l'aire limitée de l'habitat du crapaud doré, le réchauffement global, des maladies comme la chytridiomycose et la pollution de l'air. Neville mentionne également d’autres possibles facteurs qui ont contribué à l'extinction du crapaud comme l'augmentation du rayonnement UV-B, des champignons ou des parasites et un pH acide.