Impuissance sexuelle - Définition

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Introduction

Classification internationale
des maladies
CIM-10: N48.4

L'impuissance sexuelle ou dysfonction érectile consiste, soit dans l'impossibilité durable d'obtenir une érection valable, soit de ne pouvoir la maintenir si elle est obtenue avec une rigidité pénienne suffisante pour l'accomplissement de l'acte sexuel au moment précis de la pénétration.

Lorsqu'elle ne consiste que dans une absence de désir sexuel, on parler d'aphanisis.

Fréquence

Elle est difficile à déterminer en raison d'une sous estimation probable des cas déclarés et la définition donnée à l'impuissance (défaillance limitée dans le temps ou plus prolongée). Les différentes données ne sont donc pas comparables. En France, un problème d'impuissance serait présent dans plus de 30% des hommes de plus de 40 ans. Un même ordre de grandeur est retrouvé chez la population mâle américaine.

Diagnostic

Pour affirmer la nature d'une impuissance, on est parfois obligé d'avoir recours à l'enregistrement des érections nocturnes du sommeil paradoxal (présentes et excellentes en cas de blocage psychologique, médiocres ou nulles en cas de pathologies organiques). Mais cet examen, toujours essentiel en cas de difficultés de classement dans les deux grandes variétés, n'est plus utile, de nos jours, si mais seulement si, l'impuissant de cause fonctionnelle est certain de la bonne qualité de ses érections diurnes ou nocturnes et déclare que c'est la survenue d'une nouvelle partenaire, dans sa vie sexuelle, qui a provoqué le défaut récent et total.

Causes

L'impuissance sexuelle, comme son nom l'indique, signifie toujours une grande difficulté de nature psychologique qui reste au premier plan, sauf en cas de déficit en hormones testiculaires. Mais elle peut surtout se distinguer en deux variétés, les cas mixtes étant rares :

  • les fonctionnelles et
  • les organiques.

De plus, ces deux sortes essentielles, se divisent en de nombreuses origines :

  1. 80 % des cas sont des blocages psychologiques, qu'on peut classifier en une douzaine de types environ, correspondant à des situations revenant toujours à l'identique chez certains patients mais particuliers par rapport au passé sexuel et conjugal de chacun.
  2. 20 % seulement des impuissances sont dues à de nombreuses maladies sévères, dont les plus connues sont le diabète (50% des hommes diabétiques de plus de 20 ans d'ancienneté dans la maladie sont impuissants), les maladies cardio-vasculaires, la paraplégie, l'hypertension artérielle, l'obstruction presque complète des artères génitales (par exemple chez les fumeurs), les méfaits de l'alcoolisme sur les nerfs de l'érection, les suites de certaines interventions qui obligent à couper artères et nerfs (prostatectomie radicale ou curiethérapie suite à cancer de la prostate), les défauts d'hormones, les troubles du sommeil profond etc. Mais, en fait, au moins 36 cas de figures véritablement médicales et organiques avec toujours, en plus, une chute du moral et l'impression d'une vie dégradée dans l'échec répétitif.

Histoire du droit

Au Moyen Âge et à l'époque moderne, l'impuissance était une des rares raisons pouvant être invoquée pour obtenir la dissolution du mariage, avant tout sacrement religieux. La preuve de cette impuissance était évidemment difficile à établir, et c'était au mari accusé d'impuissance de fournir publiquement la preuve du contraire (érection, éjaculation devant témoins). Le plus délicat était l'épreuve du congrès (du latin congressus pouvant signifier "commerce charnel"), qui supposait l'accomplissement intégral du "devoir conjugal" en présence de témoins. Apparu sous une forme embryonnaire en Espagne au XVe siècle, le congrès est introduit en France dans des circonstances inconnues et s'y épanouit aux XVIe et XVIIe siècles. Bien qu'on en trouve trace dans l'Italie du XVIIe siècle, il reste, aux yeux des contemporains, une spécificité française. Pour beaucoup de juristes il apparaît cependant non seulement comme scandaleux, mais surtout comme n'apportant pas la preuve de l'impuissance totale et définitive d'un homme. Après bien d'autres scandales, l'affaire du congrès subi en 1659 par le marquis de Langey, aboutit à sa suppression. Le marquis de Langey, déclaré impuissant à la suite du résultat négatif de l'épreuve subie avec sa femme voit son mariage annulé avec interdiction de se remarier. Bravant l'opinion publique, il décide de vivre maritalement avec une jeune femme dont il a sept enfants en sept ans! En 1675, le marquis de Langey, ayant apporté la preuve indiscutable qu'il n'était absolument pas impuissant, obtient l'autorisation de se remarier légalement, sa première épouse étant décédée entre temps. Hostile de longue date à la procédure du congrès dont il pense qu'il ne constitue nullement une preuve d'impuissance définitive, le procureur Chrétien François de Lamoignon, à la suite de ce scandale, obtient du parlement de Paris, par arrêt du 18 février 1677, la suppression définitive du congrès, à la satisfaction de la grande majorité des magistrats.

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