Îles Glorieuses - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Politique

Administration

Plage de sable sur l'île Grande Glorieuse.

Les îles Glorieuses appartiennent à la France et font partie des îles Éparses, intégrées depuis le 21 février 2007 en tant que cinquième district aux Terres australes et antarctiques françaises administrées par un administrateur supérieur basé à Saint-Pierre de la Réunion. Ne faisant pas partie de l'Union européenne, elles constituent depuis 1975 une réserve naturelle à accès restreint interdite aux touristes mais néanmoins permise aux militaires Français et aux scientifiques comme c'est le cas sur l'île du Lys en 1998 ou en 2003 avec la mission Auracéa représentée par des biologistes et des géologues d'universités françaises. Les îles Glorieuse ne sont organisées ni en région, ni en département, ni en commune, ni même en collectivité territoriale tout comme le reste des Terres australes et antarctiques françaises.

Contentieux territorial

Madagascar réclame la souveraineté des îles Glorieuses.

Histoire

Découverte et administration malgache

L'archipel inhabité est peut-être découvert dès le VIIe siècle par des navigateurs malgaches ou arabes. Le Réunionnais Hippolyte Caltaux résidant aux Seychelles et commerçant avec Madagascar sera le premier Européen à le découvrir en 1878. Demandant une concession au ministère français des Colonies, ce dernier lui accorde le droit de les occuper « à ses risques et périls ». Les nommant « îles Glorieuses » en l'honneur de la révolution de 1830, il les exploite malgré la pression de la marine britannique qui les convoite.

Hippolyte Caltaux va alors pouvoir exploiter pleinement les îles Glorieuses : la cocoteraie plantée à partir de 1885 avec l'aide de Seychellois s'étend, jusqu'à ce que la France ne se décide à reconnaître sa souveraineté sur ces îles, tout en laissant la concession de la cocoteraie de Caltaux. Cette prise de possession est le fait du capitaine de vaisseau Richard, commandant du navire Primauguet, le 23 août 1892. Rattachées administrativement à Mayotte trois ans plus tard, elle le sont ensuite à Madagascar à partir de 1912.

En 1921, le commandant Lebegue qui visite l'archipel rapporte qu'il existe « un petit village avec 17 habitants métis tous seychellois. L'île manque d'eau... La société a planté 6 000 cocotiers environ. La production de coprah est de 36 tonnes par an. On y cultive le maïs. La récolte est de 60 tonnes par an. Une goélette de la société fait la navette 2 à 3 fois par an entre l'archipel et Madagascar. Sur l'île du Lys, on trouve un dépôt de charbon, un tas de guano, et un troupeau de chèvres de 200 têtes environ ».

Après une période d'inactivité de 1939 à 1945, l'exploitation de la cocoteraie reprend lorsque qu'un Seychellois, Jules Sauzier, s'installe dans l'archipel avec sa femme et ses filles. Lorsque son frère lui succède en 1952, les 80 tonnes annuelles de coprah sont produites par 22 Malgaches entretenant 15 000 cocotiers. L'exploitation sera abandonnée en 1958 avec la fin de la concession.

En 1955 est construite sur l'île Grande Glorieuse une station météorologique provisoire qui fonctionnera à partir de 1959, remplacée l'année suivante par une station permanente qui sera finalement automatisée. Cette station est utilisée pour la prévision cyclonique du nord du canal du Mozambique ce qui profite à l'archipel des Comores et au nord de Madagascar, à la navigation maritime régionale et à la navigation aérienne sur les lignes Madagascar-Djibouti et Maurice-Kenya.

Administration française

Initialement rattachées administrativement à Mayotte puis quelques années plus tard à la colonie française de Madagascar, les îles Glorieuses, tout comme les autres îles Éparses, sont rattachées au ministère de l'Outre-mer et administrées par le préfet de la Réunion lorsque Madagascar obtient son indépendance en 1960. Cette administration sera confiée le 3 janvier 2005 à l'administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises en vue du rattachement des îles Éparses à ce territoire le 21 février 2007.

En 1973, afin d'assurer une présence plus visible de la France dans les îles Éparses, ce pays y détache une douzaine de militaires des Forces armées de la zone sud de l'océan Indien dont un gendarme y compris dans les îles Glorieuses, sur l'île Grande Glorieuse, et relevés tous les trente à quarante-cinq jours. Deux ans plus tard, les îles Glorieuses sont classées en réserve naturelle ce qui restreint fortement leur accès par des personnes non autorisées.

Page générée en 0.093 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise