Îles Gambier | ||
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Géographie | ||
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Pays |
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Archipel | Tuamotu | |
Localisation | Océan Pacifique | |
Coordonnées | ||
Superficie | 31 km2 | |
Nombre d'îles | 14 | |
Île(s) principale(s) | Akamaru, Aukena, Mangareva, Taravai | |
Administration | ||
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Collectivité d'outre-mer | Polynésie française | |
District | Tuamotu | |
Démographie | ||
Population | 1 337 hab. (2007) | |
Densité | 43,13 hab./km2 | |
Autres informations | ||
Découverte | XIIe siècle | |
Fuseau horaire | UTC-9 | |
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Archipel de France |
Les îles Gambier, ou Archipel des Gambier, est l'un des cinq archipels de Polynésie française.
Les îles Gambier furent peuplées à partir du XIIe siècle de notre ère. Beaucoup plus tard, le pirate anglais Edward Davis en 1687 aurait aperçu l'île de Mangareva, mais c'est finalement le 24 mai 1797 que le navigateur britannique James Wilson la découvre. Naviguant avec son équipage et quelques missionnaires de la LMS se rendant à Tahiti, il baptise l'archipel du nom de l'amiral britannique Gambier soutenant les activités de la mission. De plus, il nomma le point culminant des îles du nom de son navire le Duff.
Il faudra attendre jusqu'en 1826 pour que le premier Européen, Frederick Beechey, pose le pied sur une île. L'officier britannique y découvrit les Mangaréviens qui appartenaient à l'ethnie polynésienne, ils étaient environ 5 000, étaient végétariens et parlaient un dialecte, le mangarévien. À cette époque, le roi des Gambier, Maputeoa, résidait à Rikitea. La population était répartie sur les quatre îles principales. Quelque temps plus tard, les récits de Beechey attirèrent de nombreux navires de commerce, ce qui fit de Rikitea une importante escale de réapprovisionnement et un centre de commerce avec les indigènes pour sa nacre de bonne qualité, abondante dans les vastes lagons.
En 1834, fut fondée la première mission catholique de Polynésie, par la Congrégation des Sacrés-Cœurs (Picpus). Honoré Laval, le supérieur de la mission et le père François Caret y multiplièrent les constructions d'édifices à vocation religieuse (une imposante cathédrale de 48 mètres de long sur 18 de large (la cathédrale Saint-Michel de Rikitea), neuf chapelles, tours de guet, prison,...) sur toutes les îles environnantes. L'explorateur Jules Dumont d'Urville, découvreur de la Vénus de Milo, accoste sur l'île en 1838, à bord de L'Astrolabe, et loue la mission évangélique.
En 1844, les îles sont placées sous protectorat français, qui ne fut cependant jamais ratifié par le gouvernement français. Le roi Maputeoa meurt en 1857, Honoré Laval, devenu chef de la mission, étant considéré comme le représentant officiel du gouvernement français. Entré en conflit avec les autorités françaises, souhaitant instaurant une « théocratie missionnaire », Laval est finalement contraint de quitter l'île le 4 avril 1871, deux mois après les élections législatives françaises.
La population va décliner très rapidement, puisqu'en 1887 il n'y a plus que 463 personnes. Des bateaux négriers viennent y chercher des esclaves, tandis que les commerçants convoitent la nacre locale.
Ayant été une entité semi-indépendante depuis 1844 c'est finalement en 1881 que les Gambier sont officiellement annexées à la France. L'émigration était forte et la population du village stagnait : elle s'élevait à 580 habitants en 1956 et 560 en 1983. Depuis, elle a fortement augmenté (1 097 en 2002), le dernier recensement d'août 2007 fait état de 1 337 habitants (sources ISPF).
L'ex-président Gaston Flosse est originaire de Rikitea.