Île - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

L'île du Berceau, en France, sur la Seine, à Samois-sur-Seine.

Une île ou ile, isle dans sa forme désuète, est une masse de terre entourée d'eau de manière permanente ou parfois de manière temporaire en fonction des marées. L'eau baignant une île peut être celle d'un océan, d'une mer, d'un lac ou d'un cours d'eau. Une île peut être temporaire (banc de sable, etc) ou permanente, isolée ou groupée avec d'autres îles qui peuvent alors former un archipel. Une petite île est parfois désignée sous les termes d'îlet et d'îlot.

Une île peut être reliée à une autre île ou à un continent par une chaussée, un pont ou un tunnel ; le caractère insulaire ne disparait pas pour autant à l'inverse d'une île reliée de manière naturelle ou non à une autre île ou à un continent par un isthme, un tombolo, une digue ou par isostasie.

Une île peut être continentale lorsque c'est le niveau de la mer qui isole un point haut du reste des terres ou que la dérive continentale détache l'île du reste des terres, volcanique, sédimentaire (alluvions, coraux, précipitation chimique, etc), tectonique (émersion du plancher marin) ou artificielle. Elle peut prendre l'aspect d'un véritable continent comme l'Australie ou bien être réduite au simple aspect d'un récif.

Étymologie

Son étymologie latine, insula, a donné l'adjectif « insulaire » ; on dit aussi « îlien ». Au pluriel, le terme « îles » désigne couramment les îles des mers chaudes comme les Antilles ou des archipels d'Océanie. Par extension, le substantif « des îles » désigne quelqu'un ou quelque chose originaire des Antilles, bien que l'utilisation de ce terme n'ait aucune cohérence géographique.

Les toponymes peuvent conserver la trace d'une ancienne île, comme Lille en France, ou procéder par analogie, telle la région française d'Île-de-France, extension de l'ancien domaine royal des Capétiens, qui n'est pas une île et dont les habitants sont appelés les « Franciliens ».

Géographie

Insularité

La définition de l'île comme une étendue de terre entourée d'eau conduit à rassembler dans la même catégorie des terres très dissemblables, de l'îlot au continent, dont le degré d'insularité est très variable. Ce degré d'insularité est difficile à définir et s'apprécie différemment selon qu'on s'intéresse à la géographie physique ou humaine, à l'économie et aux transports, ou à la biologie ou à l'écologie.

Sous l'angle de la géographie physique, un auteur, François Doumenge, a défini des critères mesurables pour apprécier le degré d'insularité :

  • l'« indice côtier » qui se définit comme le rapport entre la longueur des côtes et la surface de l'île. Cet indice est maximum, deux ou plus, dans le cas des atolls pour lesquels la présence d'un lagon central augmente sensiblement la longueur des côtes. Selon le relief (massif ou très découpé) et la forme générale de l'île (plus ou moins circulaire ou allongée) cet indice varie fortement. Il considère qu'en dessous de 1/25 (un kilomètre de côtes pour 25 km2), l'île a un caractère fortement continental.
  • l'« indice d'isolement » défini comme le rapport entre la surface de la zone économique exclusive (ZEE) des 200 milles marins et celle de l'île. Dans le cas de Clipperton (2 km2), sans aucune terre émergée dans le rayon des 360 kilomètres, cet indice est très élevé. Il diminue quand des îles sont plus proches. Au-dessous de 1/100, on ne peut plus parler d'isolement insulaire.

Cet auteur définit aussi un « indice d'endémisme » qui est le rapport du nombre total de taxons (genres, espèces et sous-espèces) du peuplement insulaire par le nombre des taxons endémiques. Cet indice donne une idée de l'importance de l'endémisme végétal et animal, c'est-à-dire de l'isolement biologique, qui caractérise une île donnée.

L'indice d'isolement du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE, 1998), est plus complexe. Il consiste à additionner la racine carrée de la distance de l'île de taille équivalente ou supérieure la plus proche, la racine carrée de la distance de l'archipel le plus proche et la racine carrée de la distance du pays continental le plus proche. Cet indice est le plus élevé (149) pour l'île de Pâques. Il est de 102 pour Tahiti et de 23 pour la Corse.

Ces indices ne tiennent pas compte des activités humaines, de l'importance de la population et de l'accessibilité (par exemple présence d'un aéroport international).

On peut aussi s'interroger sur la pertinence de l'île en tant qu'objet géographique spécifique. Un chercheur, François Taglioni, a conduit une étude sur les petits espaces insulaires dans le monde afin de revisiter les concepts qui touchent aux îles et aux dynamiques territoriales que cette catégorie d'espaces entretiennent entre eux.

Taille

Si on suppose que l'Australie est un continent, les deux plus grandes îles sont le Groenland (également plus grande île de l'Amérique du Nord) et la Nouvelle-Guinée (plus grande île d'Asie).

Madagascar est la plus grande île de l’Afrique (4e du monde) ; la Grande-Bretagne est la plus grande de l’Europe (9e du monde) ; en Océanie, la plus grande île est l'île du Sud, en Nouvelle-Zélande (12e du monde) ; la plus grande île d'Amérique du Sud est la Grande Île de Terre de Feu (29e du monde) ; celle d'Antarctique est l'Île Alexandre-Ier (30e du monde).

Page générée en 0.104 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise