L'île héberge des populations de cerfs (environ 2 000 têtes), de phoques et de loutres pour les mammifères. Parmi les oiseaux on peut citer les faisans, les aigles royaux et plus d'une centaine d'autres espèces.
La proximité de la dérive nord atlantique confère à l'île un climat assez doux qui favorise la végétation et notamment la présence de plus de six cent espèces de plantes à fleurs dont la plus commune est l'ajonc. On y trouve aussi le populage des marais, les saxifrages, le ficaire, le sorbier de l'île d'Arran (Sorbus arranensis, espèce endémique en voie de disparition) et l'anémone des bois qui fleurissent au printemps. Dans les zones humides on trouve l'iris jaune, la salicaire commune, la reine-des-prés, le séneçon, la valériane et l'eupatoire à feuilles de chanvre. Sur le bord des rivières poussent la véronique des ruisseaux et la menthe aquatique. Dans les hauts on rencontre surtout des fougères, de la bruyère et des myrtilles.
L'île d'Arran comptait 5 058 habitants en 2001, soit une densité de 10,5 hab/km2. Le principal village de l'île est Brodick sur la côte est, au fond de la baie du même nom. La majorité des habitants se situent sur les côtes et dans le Sud de l'île.
L'île compte 36 localités qui sont Auchencairn, Balliekine, Balmicheal, Bennan, Blackwaterfoot, Brodick (principal village), Catacol (« ravine du chat »), Cladach, Cordon, Corrie, Corriecravie, Corriegills, Dippen, Imachar, Kildonan (le plus au sud), Kilmory, Kilpatrick, Kingscross, Knockenkelly, Lagg, Lamlash, Largymore, Largybeg, Lochranza (« étang des sorbiers »), Machrie, Margnaheglish, Penrioch, Pirnmill, Sannox (« la sablonneuse »), Shiskine, Sliddery, Strathwhillan, Torbeg, Tormore, Whitefarland et Whiting Bay.
L'île d'Arran vit de l'agriculture et de la sylviculture, mais le principal secteur économique reste le tourisme qui induit la présence d'hôtels et d'industries sur l'île :
L'île possède de nombreux cercles de pierres levées et des menhirs qui datent du néolithique, dont les mégalithes de la lande de Macrhie et les « tombes des géants » au-dessus de la baie de Whiting, qui attestent de la présence ancienne d'habitants sur l'île. La grotte de Saint Molio possède des incisions dans la pierre qui sont un des rares témoignages de l'écriture picte.
Il est très probable que l'île, comme celle de Bute, ait abrité des populations parlant une langue brittonique mais les Gaëls envahirent l'île depuis leur royaume voisin de Dál Riata, remplaçant la langue originale par une langue gaélique. Dès le Xe siècle l'influence scandinave s'était accrue et l'île d'Arran se retrouva faire partie des Sudreys ou Súðreyjar, administrées soit depuis Dublin ou les Orcades (Nordreys ou Norðreyjar), officiellement sous le contrôle du roi de Norvège. C'est pour cette raison que de nombreux toponymes sont d'origine scandinave, notamment Brodick, ou Breiðvík (Large baie). Le site de l'île d'Arran devait jouir d'une certaine importance en raison de sa position stratégique dans le Firth of Clyde.
Au XIIIe siècle, l'île d'Arran faisait partie du Royaume de Man et des Îles, sous l'autorité de deux rois Gall Goidel, littéralement des Gaëls étrangers, Magnus III de Man et Dougal des îles, vassaux de Haakon IV de Norvège. Alexandre III d'Écosse avait hérité des ambitions de son père qui souhaitait contrôler les îles pour affermir son royaume et il lança plusieurs expéditions malheureuse pour atteindre cet objectif. En 1262, le comte de Ross, Villeam Ier, mit à sac l'île de Skye avec la bénédiction du roi d'Écosse. Déterminé à venger cet affront, le roi Haakon s'embarqua avec une flotte de navires de pêche (leiðangr) et fit voile vers l'Écosse.
Après avoir rejoint les flottes de Magnus et de Dougal, Haakon traversa les Hébrides en faisant une démonstration de force, faisant escale dans la baie de Lamlash sur l'île d'Arran. C'est là qu'il rencontra les envoyés du roi d'Écosse. Ceux-ci n'obtenant pas ce qu'ils demandaient, l'affrontement eut lieu à Largs, sur la côte écossaise. Les Écossais en sortirent vainqueurs de justesse tandis que les forces de Haakon battaient en retraite vers l'île d'Arran d'où ils firent voile vers les Orcades pour y passer l'hiver. C'est alors que mourut Haakon IV et par le traité de Perth signé en 1266 les Sudreys furent annexées au Royaume d'Écosse.
Lorsque le roi Alexandre puis son héritière, Marguerite Ire d'Écosse moururent tous deux subitement, le royaume fut précipité dans la plus grande confusion. En 1291, on demanda à Edouard Ier d'Angleterre de donner son avis sur le prétendant le plus apte à monter sur le trône. Il choisit Jean de Balliol qui dut prêter serment à Édouard, faisant de l'Écosse la vassale de l'Angleterre. Balliol défia l'autorité d'Édouard en 1295 puis refusa de lui porter aide dans sa guerre contre les Français. L'année suivante Édouard envahit l'Écosse et obligea Jean de Balliol à abdiquer. C'est vers cette époque qu'une garnison anglaise s'installa sur l'île d'Arran, dans la citadelle de Brodick.
Robert Ier d'Écosse, d'abord allié puis ennemi d'Édouard Ier, dut se réfugier dans les îles à la suite de la défaite de de Methven en 1306. Il aurait débarqué à Lochranza dont le château appartenait à Robert II d'Écosse lors de son accession au trône. On raconte que Robert Ier se serait caché dans une grotte pendant trois mois d'où il put observer une araignée réparant sans relâche sa toile détruite ce qui lui inspira une leçon de patience et de courage. Plusieurs îles se disputent le privilège d'avoir été le théâtre de cet épisode et la « Grotte du roi » de l'île d'Arran, profonde de 34 mètres, est un des choix possibles. Quoi qu'il en soit, en 1307 Robert délogea la garnison anglaise de Brodick, qui fut la première place-forte à se rendre aux écossais.
La légende raconte que Saint Colomban et Saint Ninian ont séjourné sur l'île d'Arran. Il existe d'autres liens avec l'Irlande, par exemple un cercle de mégalithes appelé le « chaudron de Fingal ».