Île Christmas (Australie) - Définition

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Géographie

L'île a l'aspect quadrilatère aux côtes incurvées. Il s'agit du sommet aplati d'une montagne sous-marine de plus de 4500 mètres de haut, la partie émergée culminant à 361 mètres au-dessus du niveau de la mer au niveau de Murray Hill. La présence de basalte atteste de ses origines volcaniques, mais la plus grande partie est constituée de calcaire accumulé par les coraux sur plusieurs millions d'années. D'abruptes falaises parcourent ses côtes. Le récif corallien qui entoure l'île la rend encore plus difficile d'accès.

Le climat est tropical, modéré par les alizés.

Faune

Crabe rouge de l'île Christmas

L’île connaît à la saison des pluies une migration de reproduction de crabes rouges qui vivent à l’intérieur des forêts. Ils migrent pour aller pondre sur le rivage maritime, même s’ils n’y vivent plus. Fragiles, leur déplacement annuel se fait à la saison des pluies pour éviter la chaleur.

Ces crabes sont une espèce protégée — inoffensifs pour l’être humain — parce qu’ils sont indispensables à la vie des forêts locales. Pendant la migration, la population de Christmas s’adapte, notamment en évitant certaines routes.

A chaque saison des pluies, l'île est envahie par des millions de crabes terrestres rouges, Gecarcoidea natalis. Costaud et mafflu, il peut peser plus de 1 kg et vivre au-delà de 12 années. Sortant de la forêt tropicale, ils se ruent vers les rivages afin de s'y reproduire, les mères se dressent face à la mer et expulsent près de 100 000 œufs chacune puis regagnent leurs terriers. La longue marche des bébés crabes commence par une difficulté de taille : la falaise qu'il leur faut escalader. Seuls les oiseaux de mer constituent une menace pour les mini-crabes parfaitement inoffensifs. Pendant les 3 semaines de cette formidable transhumance, les îliens imperturbables, prennent le parti de la nonchalance et continuent à cultiver leur forme, par exemple en jouant au golf parmi des milliers de crabes. La migration des crabes rouges constitue une attraction touristique supplémentaire.

Ils sont cependant menacés par une espèce de fourmi non autochtone (Anoplolepis gracilipes) amenée certainement avec une cargaison de bois d’Afrique.

Démographie

La population de l'île, qui a connu de grandes variations ces dernières années (passant de 1500 personnes en 2001 à 396 en 2004), est estimée à environ 1500 personnes en juillet 2006.

Les Chinois forment la majorité avec 61%, puis suivent les Malais (23,4%), les Australiens (10,1%), les Européens (2%) et quelques autres petites communautés d'Indo-Pakistanais (1,7%) et de Javanais (1,2%). Les langues les plus parlées sont le chinois mandarin (61,%), le malais (23,4%) et l'anglais (12%), la langue officielle du territoire. Les bouddhistes représentent 36% de la population, les musulmans 25%, les chrétiens 18%; d'autres pratiquent diverses religions (21%).

Économie

Phosphates

Depuis la découverte en 1888 par John Murray de l'abondance de phosphates dans l'île, qui provoqua son immédiate annexion par la couronne britannique, son exploitation représente de loin la première ressource du territoire. Les mines de phosphates sont exploitées par une compagnie appartenant à l’Union of Christmas Island Workers depuis 1991.

Centre de rétention

En 2001 débute la construction d'un imposant centre de rétention pour immigrés grâce à un budget de 230 millions de dollars. Prévus pour être opérationnel en 2002, le centre ne l'est toujours pas en 2007, et les coûts hors entretient dépassent les 500 millions. D'une capacité initiale de 800 détenus, étendue par la suite à 1200, et de par ses multiples caméras de vidéo-surveillance, micros, portes électriques, grillages électrifiés, détecteurs de mouvements, surveillance par micro-ondes, ses bornes d'identification des détenus et sa pièce de surveillance à distance, son "quartier pour bébés" de huit bâtiments, ce centre rétention devient le plus grand et plus high-tech de l'Australie. La topographie naturelle de l'île renforce d'autant plus sa sécurité, la côte étant bordée de falaises abruptes.

L'île Christmas est depuis surnommée l'île de la détention, ou l'île-prison. Le camp est parfois comparé à celui de Guantanamo. Des rumeurs circulent d'ailleurs sur des fins militaire de ce camp, alimentées par la visite d'une délégation militaire américaine en 2006.

L'impact de ce centre de rétention est à prendre en compte pour expliquer les fortes variations démographiques et les évolutions économiques de l'île, dont le tourisme a quasiment disparut.

Autres activités économiques

Avec l'aide du gouvernement, un casino ouvrit ses portes en 1993, mais dut fermer définitivement en 1998.

En 2001, le gouvernement australien décide de créer une base de lancement spatial, mais à ce jour, la construction de la base n'a pas encore commencé.

En 1989, un parc national a été créé, dans lequel une espèce rare de crabe rouge est protégée. Ceci crée une activité touristique de petite envergure.

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