Ibis sacré | |||||||||
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Classification (COI) | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Sous-embr. | Vertebrata | ||||||||
Classe | Aves | ||||||||
Ordre | Pelecaniformes | ||||||||
Famille | Threskiornithidae | ||||||||
Sous-famille | Threskiornithinae | ||||||||
Genre | Threskiornis | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Threskiornis aethiopicus Latham, 1790 | |||||||||
Statut de conservation IUCN : | |||||||||
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L'Ibis sacré (Threskiornis aethiopicus) est une espèce d'oiseau de la famille des Threskiornithidae (qui comprend les ibis et les spatules) qui vit en Afrique sub-saharienne, en Irak et autrefois en Égypte, où il était vénéré et souvent momifié comme symbole du dieu Thot.
Il a été également introduit involontairement en France depuis le début des années 90. Des populations férales (issues d'échappés de captivité) de cet oiseau sont présentes en Bretagne, notamment dans le golfe du Morbihan, en Ille-et-Vilaine, dans l'estuaire de la Loire et les marais de Guérande, mais aussi sur l'île de Ré. Ils sont également observés dans l'estuaire de la Gironde et aussi dans l'Aude.
Cette espèce se nourrit de mollusques, de grenouilles, de lézards et de poissons mais aussi d'oeufs et de poussins d'oiseaux.
Cette espèce se serait échappée du Parc de Branféré, dans le Morbihan. Une autre population commence à se développer sur le pourtour méditerranéen (Camargue).
Plusieurs cas de prédation par les Ibis ont été observés sur des colonies d'autres espèces, notamment Sterne caugek Sterna sandvicensis et Sterne pierregarin Sterna hirundo ou encore Guifette noire Chlidonias niger. Dans certaines colonies, un grand nombre de pontes ont été ainsi détruites. Les Ibis attrapent également les poussins. Les gestionnaires d’espaces protégés (SEPNB, LPO, PNR, ONCFS...) s'accordent aujourd'hui pour "considérer que l’expansion de cette espèce introduite pose un problème de conservation du patrimoine naturel", et qu’une intervention est nécessaire. La prolifération des espèces exotiques envahissantes représente aujourd'hui la seconde cause mondiale de perte de biodiversité après la destruction des habitats.
Bien qu'aucune étude d'impact ne semble avoir été menée, depuis le mois de mai 2008 une campagne d'éradication a été lancée en Loire-Atlantique et dans le Morbihan.