Hydrologie de la Suisse - Définition

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Introduction

Le glacier d'Aletsch alimente le Rhône.

L'hydrologie est la science qui étudie le cycle de l'eau dans son ensemble, c'est-à-dire les échanges d'eau entre le sol et l'atmosphère (précipitations et évaporation) mais aussi entre le sol et le sous-sol (eaux souterraines).

La Suisse a un système hydrologique varié et complexe. Son climat qui donne des précipitations sous forme de neige et de pluie est aussi responsable d'une certaine évaporation de l'eau dans l'atmosphère. L'altitude et le climat permettent la formation et le maintien de nombreux glaciers qui alimentent des cours d'eau appartenant à cinq grands bassins versants de fleuves européens, par lesquels les eaux quittent le pays et rejoignent les mers. La géologie complexe du sous-sol suisse stocke de l'eau appelée « eau souterraine ».

On parle parfois de la Suisse comme du « Château d'eau de l'Europe ».

Précipitations

La moyenne des précipitations tombant annuellement en Suisse est très nettement supérieure à celle du reste du continent européen, 1 456 mm d'eau contre 790 mm. Cependant le climat de la Suisse n'étant pas uniforme, de grandes variations existent d'une région à une autre, les montagnes jouant un rôle très important dans ces disparités. Ces différences se ressentent au niveau des précipitations et des températures. Ainsi, en Valais, la moyenne annuelle des précipitations est deux fois plus basse que la moyenne nationale. Les régions situées sous le vent des massifs montagneux, par rapport aux vents dominants, sont plus sèches que les régions non abritées. Par exemple, la partie romande du plateau et le nord-ouest du pays sont relativement secs, abrités des vents dominants respectivement par le Jura et la Forêt-Noire d'une part, et les Vosges de l'autre. En Valais on trouve des régions très proches géographiquement mais avec des niveaux de précipitations très différents. La Jungfrau avec 4 140 mm est l'une des régions les plus arrosées du pays alors que Stalden, situé à environ 30 kilomètres enregistre 520 mm de précipitations annuelles.

La température de l'air est un facteur influant sur la nature des précipitations ; ainsi avec la diminution de la température en altitude, les précipitations neigeuses sont de plus en plus prédominantes. La neige tombant l'hiver au-dessus d'une certaine altitude, elle doit attendre la fin du printemps pour fondre et s'écouler dans les rivières. Cette situation génère des régimes hydrologiques avec influences nivales pour de nombreuses rivières.

Lacs

Le lac des Quatre Cantons, lac autour duquel la Confédération suisse est née.

Le caractère accidenté du relief de la Suisse se prête aisément à la formation de lacs. Ainsi le territoire suisse est marqué par la présence de nombreux lacs. La superficie totale occupée par des lacs est de 1 422,4 km2, soit 3,4 % des 41 285 km2 du territoire national. Les plus grands lacs de Suisse sont le lac Léman, le lac de Constance et le lac Majeur, cependant ces lacs sont bi-nationaux donc partagés avec respectivement la France, l'Allemagne et l'Italie. Le plus grand lac entièrement suisse est le lac de Neuchâtel.

La Suisse compte quinze lacs d'une superficie supérieure à 10 km2. Parmi ces lacs, seul le lac Léman se trouve sur le bassin versant du Rhône, les lacs Majeur et de Lugano sur le bassin versant du . Le lac de Constance est le seul directement sur le cours du Rhin, les onze autres lacs sont tous sur le bassin versant de l'Aar, sous-bassin versant du Rhin (lacs de Neuchâtel, Bienne, Morat, Brienz, Thoune, Sempach, Hallwil, Quatre Cantons, Zoug, Walenstadt et Zurich).

De nombreux lacs ont une origine glaciaire, c'est-à-dire que la formation du lac résulte de l'érosion réalisée par un glacier. Après son recul, le glacier laisse libre une zone accidentée, l'eau remplit les dépressions afin de continuer à s'écouler vers l'aval. Le lac Léman, le lac de Constance, ceux de Zurich, des Quatre Cantons, de Thoune sont des exemples de lacs glaciaires en Suisse. Il en résulte des lacs généralement assez étroit situés dans des vallées encaissées ; ces lacs sont très profonds. Le lac Léman situé à une altitude de 372 m a une profondeur maximale de 310 m.

Ces lacs se sont formés naturellement, cependant aujourd'hui le niveau de nombre d'entre eux est contrôlé par l'homme. Il est régularisé en aval, soit pour maintenir un niveau relativement constant (lac Léman), soit pour contrôler le débit de certaines rivières (lac de Neuchâtel). Parmi les quinze lacs d'une taille supérieure à 10 km2, seuls quatre ne sont pas régularisés. Il s'agit des lacs de Constance, de Walenstadt, de Sempach et de Hallwil.

Des lacs artificiels ont aussi été créés pour la production d'hydroélectricité. Il existe des lacs en plaine, construits dans des vallées fluviales très encaissées comme les lacs de la Gruyère et de Schiffenen sur le cours de la Sarine. Cependant, la plupart des lacs artificiels sont des lacs d'accumulation situés en altitude. Ces lacs sont principalement situés dans les Alpes, dans les cantons des Grisons et du Valais, comme le lac des Dix, avec le mur de barrage le plus haut du monde.

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