Huile essentielle - Définition

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Utilisation pharmaceutique et cosmétique

Les utilisations des substances odorantes des plantes sont connues depuis l'antiquité. Des textes akkadiens datant de plus de quatre mille ans nous apprennent qu'à Babylone, on brûlait du cyprès pour enrayer les épidémies. Les premiers textes relatant l'utilisation d'huiles fines et de parfums sont des papyrus hiéroglyphes égyptiens datant de plus de 2800 ans.

Les civilisation chinoises et indiennes employaient également les huiles essentielles pour les soins thérapeutiques et cosmétiques.

Plus généralement la phytothérapie, l'utilisation de substances issues des plantes dans la médecine, est connue de toutes les civilisations. La naissance de l'aromathérapie moderne est due au chimiste René Maurice Gattefossé, dans les années 1920.

Précautions

Certaines huiles sont dermocaustiques (agressive pour la peau), comme l'origan. Par conséquent, il faut agir avec grande précaution et respecter ces quelques règles de base :

  • Ne jamais appliquer une huile essentielle pure sur la peau et surtout sur les muqueuses.
  • Le plus souvent, l'huile essentielle doit être très fortement diluée dans un support comme une huile végétale ; mettre une huile essentielle pure sur la peau peut être très dangereux ; sauf indication, ne pas dépasser une concentration de 5 %.
  • Certaines huiles essentielles peuvent être irritantes, voire contenir des allergènes (donc allergisantes pour certaines personnes).
  • Éviter de s'exposer au soleil après application d'une huile essentielle, car certaines huiles essentielles (surtout celles des Citrus) sont photosensibilisantes (augmentation de la sensibilité aux U.V.), ou peuvent provoquer l'apparition de taches pigmentées disgracieuses sur la peau.

Contrairement aux acides aminés "essentiels", il ne faut pas comprendre que : huile « essentielle » signifie « essentiel » au sens de : indispensable, mais signifie plutôt «la quintessence de » .

Sur la peau

On choisit l'huile végétale de support en fonction de ses qualités de pénétration, selon que l'on vise le derme ou la circulation systémique par exemple, et selon ses qualités intrinsèques.

Parmi les huiles de support courantes, on trouve l'huile de pépins de raisin et l'huile d'amande douce, mais également l'huile de noisette, l'huile de macadamia. L'huile de tournesol de bonne qualité est une très bonne huile pour le corps.

Quelques huiles essentielles selon son type de peau :

  • peau normale : lavande, géranium
  • peau grasse : tea tree, lavande, genévrier, cyprès, bergamote, citron, pamplemousse
  • peau sèche : rose, palmarosa, bois de santal, géranium, camomille, néroli,
  • peau mixte : lavande, citron
  • peau sensible : camomille, rose
  • peau mature: rose, encens, néroli, palmarosa, géranium

Les huiles essentielles dans les cosmétiques

L'aromathérapie, est l'utilisation des huiles essentielles pour soigner. Elle fait l'objet d'un certain nombre d'abus : il suffit de mettre 0,0001 % d'huile essentielle dans une crème pour en faire un produit vendable. En cosmétologie aromatique, on utilise entre 0,5 % et 2 % d'HE pour le visage, 2 % et 5 % pour le corps, et jusqu'à 10 % pour les soins très localisés.

Huiles essentielles relevant du monopole pharmaceutique

En raison de leur toxicité, un certain nombre d'huiles essentielles ne peuvent être vendues en France que dans le circuit pharmaceutique :

  • grande absinthe (Artemisia absinthium L.)
  • petite absinthe (Artemisia pontica L.)
  • armoise commune (Artemisia vulgaris L.)
  • armoise blanche (Artemisia herba-alba Asso)
  • armoise arborescente (Artemisia arborescens L.)
  • thuya du Canada ou cèdre blanc (Thuya occidentalis L.) et cèdre de Corée (Thuya koraenensis Nakai), dits "cèdre feuille"
  • hysope (Hyssopus officinalis L.)
  • sauge officinale (Salvia officinalis L.)
  • tanaisie (Tanacetum vulgare L.)
  • thuya (Thuya plicata Donn ex D. Don.)
  • sassafras (Sassafras albidum [Nutt.] Nees)
  • sabine (Juniperus sabina L.)
  • rue (Ruta graveolens L.)
  • chénopode vermifuge (Chenopodium ambrosioides L. et Chenopodium anthelminticum L.)
  • moutarde jonciforme (Brassica juncea L. Czernj. et Cosson)
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