Hôtels particuliers d?Avignon - Définition

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Introduction

Entrée de l’Hôtel de Baroncelli-Javon, dit palais du Roure, dans le centre historique d'Avignon

À l’intérieur des remparts, dans le centre historique, les cent-trente Hôtels particuliers d'Avignon, ont été construits entre XVe siècle et le XVIIIe siècle. Ils ont fait l'admiration d'Anne-Marguerite Petit Dunoyer (1663-1779), qui, lors de son séjour à Avignon décrivit son enthousiasme et son étonnement dans ses Lettres historiques et galantes de deux dames de condition dont l’une estoit à Paris & l’autre en province, ouvrage édité en 1733 : « La situation de cette ville est enchantée ; le Rhône baigne ses murailles ; ce ne sont que jardins et prairies en dehors et bâtiments magnifiques en dedans ; les maisons de MM. de Mont-Réal et de Crillon sont les plus belles qu’on y voie ». Parmi ces demeures aristocratiques, quelques unes se distinguent par leur riche patrimoine architectural ou par des évènements historiques qui s’y sont déroulés.

Hôtel de Brancas

Situé au n° 13 de la rue de la Bouquerie, il fut construit, en 1533, par Gilles de Roays, puis vendu, en 1557 à Alexandre de Grillet. Ce n'est qu'en 1771 qu'il fut acquit par une dame de Crillon, comtesse de Brancas. Puis l'Hôtel devint la propriété de Louis de Brancas qui y accueillit, au cours de l'hiver 1784-1785, le ministre Necker, alors en disgrâce, son épouse Suzanne et leur fille Germaine de Staël, alors âgée de 18 ans.

En 1796, le lieu fut acheté par les Seguin, imprimeur, qui y éditèrent, en 1859, Mireio de Frédéric Mistral. L'imprimerie s'installa ensuite sur un terrain adjacent et l'Hôtel de Brancas fut transformé, après 1916, en école communale de fille

Hôtel de Villeneuve-Martignan

Entrée de l'Hôtel de Villeneuve-Martignan

Sur cet emplacement, de la rue Joseph Vernet, se trouvait la Livrée de Cambrai, nommée du nom de son dernier occpant le cardinal Pierre d'Ailly, évêque de Cambrai. Elle devint, au XVIe siècle, la propriété de la famille des Gérards d'Aubre, puis par héritage de celle des Castellane. En 1719, elle fut vendue à François-René de Villeneuve, marquis d'Arzeliers et seigneur de Martignan, dans la Principauté d'Orange.

Son fils, Jacques-Ignace de Villeneuve épousa , en 1733, Henriette-Victoire, fille de Gaspard-François, marquis de Sade, colonel de l'artillerie et de la cavalerie pontificale dans le Comtat Venaissin. En 1734, il décida d'adjoindre à sa résidence de nouveaux bâtiments qu'il fit édifier sous la direction de Thomas Lainée. Fantasque, il fit tout raser en 1741 pour reconstruire tout à neuf selon les plans de Jean-Baptiste Franque. Les travaux ne furent achever qu'en 1749. Entre temps, le marquis avait été quitté par son épouse et sa candidature au poste d'ambassadeur d'Avignon à Versailles n'avait pas été retenue. Ses finances ayant été écornées par ses goûts somptuaires, il décida alors de louer une partie de son Hôtel à Joseph de Raousset, comte de Boulbon. Le bail fut signé le 7 août 1753.

Il partit vivre à Florence, ce qui le fit considérer comme emigré lors de la Révolution. Son Hôtel fut mis sous sequestre puis il fut attribué après sa mort à Henriette-Victorine de Sade, sa veuve contre un bail de 285 livres par an. Il fut ensuite acheté, en 1802 par le négociant Deleutre, qui le loua ensuite à la municipalité d'Avignon pour y installer les collections d'Esprit Calvet. Il fut ensuite acquis le 3 mars 1833 pour être transforlé en musée.

La richesse et l'importance des collections du musée Calvet lui ont valu d’être admis parmi les « musées classés français ». Elles touchent à l'archéologie, les beaux-arts, les arts décoratifs, en particulier orfèvrerie, faïence, porcelaine, tapisserie, ferronnerie et l'ethnologie en Asie, Océanie et Afrique.

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