Hôtels particuliers d?Avignon - Définition

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Hôtel de Tonduti de Saint-Légier

Situé aux n° 17-19 de la rue de la Petite Fusterie, il s'ouvre sur une vaste cour par un grand portail à carosse. Dans cette cour, deux arcades permettent d'entrer dans un vestibule desservi par un majestueux escalier d'honneur. Ce fut la demeure de Pompée Catilina (1583-1669), colonel de l'Infanterie pontificale. Au XVIIe siècle, cet Hôtel passa à François Tonduty, seigneur de Saint-Légier, qui était aussi jurisconsulte, Primacier de l'Université d'Avignon, et astronome formé par le jésuite Athanase Kircher. Il fit décorer ses appartement par Nicolas Mignard entre 1658 et 1659). Il est à noter que cet Hôtel a aussi une façade aux 7, 9 et 11 de la rue Joseph Vernet.

Hôtel des Laurens

Hôtel des Laurens

Cet Hôtel, situé au n° 1 du Plan-de-Lunel, fut la propriété de la famille des Laurens, originaire du Piémont et venue s'installer à Avignon au cours du XVIe siècle. Ce fut Jérôme des Laurens, (1517-1606), auditeur et doyen de la Rote, qui fit bâtir sa résidence ici, entre 1590 et 1597.

Ce premier édifice de type gothique fut réaménagé et restauré par son petit-fils Henri des Laurens (1604-1669), d'abord en 1648 puis en 1642. C'est de cette époque que datent le vestibule à double travée voûtée d'arêtes, le monumental escalier à balustrade de pierre et le plafond de gypserie du hall d'entrée.

Son fils et héritier, Georges-Dominique, devenu marquis de Brantes en 1674, après avoir été reçu au château de Grignan par François de Castellane-Adhémar de Monteil, gouverneur de Provence et époux de Françoise de Sévigné, fit refaire à l'identique le plafond de son Hôtel. Puis il monta à Paris et dut vendre la résidence familiale en 1709. Rachetée par les Guiramand, famille noble comtadine, peu avant 1785, l'Hôtel passa ensuite à Joseph-François de Joannis, marquis de Verclos, qui fit refaire la façade. Cette demeure resta propriété des Joannis de Verclos jusqu'en 1835.

Hôtel de Brantes

Hôtel de Brantes

Il se situe au n° 2 de la rue de la Petite Fusterie. Construit entre 1685 et 1686, sa façade fut totalement reprise dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Un de ses propriétaire, le « marquis de Brantes, amateur distingué des sciences », fit en 1784 des essais réussis de montgolfière dans le cloître du couvent des dominicains d'Avignon et dans l'enclos des célestins de Gentilly à Sorgues. Il eut comme suucesseur le comte Jean-Gérard Lacuée de Cessac, qui épousa Louise-Augustine du Blanc de Brantes. Élu membre de l'Institut en 1795 puis député au Conseils des anciens en 1799, il fut nommé général de division en 1806 et devint ministre de la Guerre en 1810. Son Hôtel jouxtant l'église Saint-Agricol, alors cathédrale d'Avignon, il demanda au Préfet de se porter acquéreur pour y loger l'évêque concordataire Périer et ses services. Le prélat le visita en 1807 et trouva assez de critiques à faire sur ce bâtiment « très antique et très délabré » pour que cette vente ne se fit point.

Hôtel de Donis de Beauchamp

Il se trouve situé aux n° 9-11 de la rue Chauffard (ex rue Dorée), il a été édifié sur l'emplacement de la Livrée cardinalice du cardinal Tomasso Ammanatis, archevêque de Naples. Cette nouvelle construction fut faite entre 1500 et 1503. Il prit son nom définitif quand les Donis, seigneur de Goult, virent leur terre de Beauchamp érigée en marquisat, en 1659, par Louis XIV.

Hôtel d'Ancézune

Hôtel d'Ancézune

Dit aussi Hôtel de Grammont-Caderousse, il est situé au n° 4 du Plan de Lunel où il a été construit sur l'empacement des jardins et d'un casal (masure) de la petite Livrée de Poitiers. Ce fut Louise d'Ancézune de Codolet qui fit entrependre cet ouvrage entre 1611 et 1617. Décédée en 1620, et unhumée dans la chapelle du noviciat des jésuites, actuel Cloître Saint-Louis, elle légua son Hôtel à Just-Joseph-François Cadard d'Ancézune, seigneur de Caderousse.

Aux Ancézune succédèrent les Grammont, héritiers du fief de Caderousse qui reprirent le nom quand celui-ci fut érigé en duché par le pape en 1663. Leur Hôtel servit de résidence à nombre d'hôtes illustes, le prince et la princesse de Conti en 1660, Emmanuel-Théodose de La Tour d'Auvergne, cardinal de Bouillon, en 1681, Jean d'Estrées, maréchal de France en 1685, puis en 1740, 1743 et 1748 à des membres de la famille de Jacques III Stuart.

Lors de la Révolution, Guillaume de Grammont-Caderousse, porté sur la liste des émigrés, eut son Hôtel saisi. Le Tribunal révolutionnaire, créé en août 1793, y tint ses audiences de floréal à fructidor An II. Le duc ayant prouvé qu'il n'avait pas quitter la France, le représentant Goupilleau lui fit restituer ses biens et il lui fut alloué la somme de 6 375 francs pour la perte de ses meubles et de son argenterie.

L'Hôtel, qui initialement ne comportait qu'un étage, s'en est vu adjoindre un second en 1923.

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