En médecine, le hoquet (/ʔɔkɛ/), ou scientifiquement myoclonie phrénoglottique, est un réflexe respiratoire caractérisé par une succession de contractions inspiratoires spasmodiques, incontrôlables et involontaires du diaphragme, suivies d'une constriction (resserrement circulaire) de la glotte. L'arrivée d'air est alors freinée et a du mal à pénétrer dans la trachée et les poumons, ce qui provoque une incommodité et une vibration des cordes vocales, au niveau de l'épiglotte : le bruit glottal caractéristique du hoquet s'échappe.
Le plus souvent, le hoquet est momentané, banal et complètement inoffensif. Il touche l'ensemble de la population humaine, y compris le fœtus, et d'autres mammifères. Ce hoquet est le plus souvent lié à une dilatation de l'estomac, situé près du diaphragme, après un repas trop copieux ou ingurgité trop rapidement.
Mais il peut, dans certains cas pathologiques, se prolonger et devenir nocif pour la santé. Le hoquet « chronique » peut ainsi s'étendre pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois, voire plusieurs années, comme en témoigne le record de Charles Osborne, qui a hoqueté pendant 68 ans. Toutefois, ces situations sont très rares (1 personne sur 100 000 est ou a été touchée par le hoquet « chronique ») et sont, la plupart du temps, les conséquences d'une affection abdominale ou nerveuse.
Les médecins distinguent ainsi trois types de hoquets:
Nom du symptôme/signe : Hoquet | ||
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Code CIM-10 : | R06.6 |
Le mot hoquet est apparu au début du XIVe siècle, d'après l'onomatopée hok, exprimant un bruit de coup. Cette même étymologie se retrouve dans la plupart des pays du monde : le mot est souvent construit à partir de la traduction écrite du bruit du hoquet, qui diffère selon la prononciation de la langue (hic pour hiccup en anglais, schluck pour schluckauf en allemand, ou encore cái pour cái nâc en vietnamien). Le terme signifiait d'abord un choc ou un heurt, puis il prit sa définition courante au XVe siècle.
Hoquet aujourd'hui peut être encore employé sous d'autres sens :
Le terme hoquet est aussi utilisé, dans la littérature française (voir les ) pour désigner un bruit rauque accompagnant, par exemple, des sanglots ou des pleurs (« il poussa un hoquet de dégoût ») ou pour illustrer le bruit de secousses de machines (« un hoquet de moteur »).
Il existe un verbe intransitif correspondant au hoquet : « hoqueter », mais assez rarement utilisé au profit de l'expression « avoir le hoquet ».
L'expression « myoclonie phrénoglottique » est le terme scientifique pour désigner le hoquet.
Il est composé de plusieurs parties étymologiques :
Ce qui signifie littéralement « secousse musculaire brève et involontaire du diaphragme et de la glotte ».