Homo georgicus - Définition

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Interprétations

Les deux crânes découverts en 1999 furent initialement considérés comme proches d'Homo ergaster. Le crâne de 2001 était moins volumineux et présentait certains points communs avec Homo habilis. Toutefois les différents fossiles étaient trop proches pour relever d'espèces distinctes (Vekua et al. 2002) et ils furent tous rapportés à Homo georgicus, dont D2600 est le spécimen type (Gabunia et al. 2002).

Certains chercheurs contestent le fait que les fossiles géorgiens correspondent à une espèce à part entière. Ainsi, pour Fred Spoor, ces fossiles sont simplement des Homo erectus. « L'analyse des crânes laisse peu de doute. Certains veulent y voir des Homo habilis, en se fondant en particulier sur le crâne d'un juvénile presque adulte, D2700, découvert en 2001. Il est assez petit, et on l'a rapproché de KNM-ER 1813, un Homo habilis adulte découvert au Kenya, en soulignant en particulier des ressemblances au niveau de la face. Effectivement, si on le regarde de profil, ils ont des choses en commun. Mais si on les regarde sous d'autres angles, du dessus par exemple, la ressemblance est moins nette. Comme la face est probablement la dernière partie qui se met en place chez un individu, et que la comparaison est faite entre une juvénile et un adulte, je ne suis pas très impressionné par ces similitudes. En outre, le neurocrâne de D2700 ressemble fortement à celui d' Homo erectus », malgré un taille plus petite.

Les fossiles de Dmanisi sont donc considérés comme des Homo erectus, des Homo habilis, des Homo ergaster ou des Homo georgicus selon les auteurs, dont certains ont changé d'avis au cours du temps.

L'un des découvreurs, David Lordkipanidze, ne tranche d'ailleurs pas entre ces quatre hypothèses, considérant d'une part qu'il y a des ressemblances marquées avec les H. erectus et les H. habilis, mais d'autre part que les fossiles montrent aussi des mélanges de traits qui leurs sont propres.
La comparaison avec Homo ergaster n'est pas développée par l'auteur, mais l'hypothèse d'un rattachement à cette espèce est citée parmi les quatre possibilités envisageables. Lordkipanidze la rejette cependant implicitement, puisqu'il attribue le fossile dit « Turkana Boy » du Kenya à Homo erectus, alors que les partisans de la distinction entre H. erectus et H. ergaster le considèrent comme le fossile le mieux conservé d’H. ergaster.

Culture

Galet taillé à enlèvements unifaciaux du gisement de Dmanisi - 1,85 million d'années.
Galet aménagé du gisement de Dmanisi.

Les restes d’Homo georgicus ont été découverts en association avec des ossements d'animaux, des outils de pierre et des outils de percussion qui permettaient à cette espèce de chasser, de tuer des animaux et de les préparer. Ceci établit selon ses découvreurs le statut de chasseur d’Homo georgicus et non de charognard ni de simple cueilleur et consommateur d'aliments végétaux peu coriaces. L’Hominidé de Dmanisi consommait de la viande, et selon D. Lordkipanidze ce fait peut expliquer la survie de cette espèce et d'autres hominidés habitant sous des hautes latitudes, surtout en hiver.

« Les outils trouvés à Dmanisi, au nombre d'environ 5 000 [en 2008], sont de simples éclats et des « choppers », galets dont une seule face a été aménagée pour former un tranchant. […] Ces outils sont identiques à ceux que l'on trouve dans la tradition culturelle oldowayenne, développée par les homininés africains près d'un million d'années auparavant ».

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