Homme de Tautavel - Définition

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Introduction

Homme de Tautavel
 Crâne de l'homme de Tautavel (Homo erectus tautavelensis) ; fossile Arago XXI
Classification
Règne Animalia
Sous-règne Metazoa
Super-embr. Deuterostomia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infra-classe Eutheria
Ordre Primates
Sous-ordre Haplorrhini
Infra-ordre Simiiformes
— non-classé — Catarrhini
Super-famille Hominoidea
Famille Hominidae
Sous-famille Homininae
Tribu Hominini
Genre Homo
Nom binominal
Homo erectus tautavelensis
— auteur incomplet —, date à préciser
Lieu de découverte
Tautavel, France ; Homo erectus tautavelensis 1971 discovery map.png

L'expression « homme de Tautavel » désigne un ensemble de fossiles d'hominidés du genre Homo, datant d'environ 300 à 450 000 ans BP (Pléistocène moyen), et découverts dans la Caune de l'Arago dans la commune française de Tautavel (Pyrénées-Orientales) à partir de 1971 par l'équipe d'Henry de Lumley. L'industrie lithique associée est typique du Paléolithique inférieur européen.

La Caune de l'Arago

Le Verdouble à proximité de la Caune de l'Arago ; on accède à la grotte en montant un chemin le long de la roche visible à droite sur la photo.

La Caune de l'Arago est un site préhistorique qui se trouve sur la commune de Tautavel, dans les Pyrénées-Orientales, dans une vaste cavité surplombant un cours d’eau pérenne, le Verdouble. Connue depuis le milieu du XIXe siècle pour ses restes de faune, la Caune de l'Arago a commencé à livrer des industries préhistoriques à J. Abelanet en 1948. Depuis 1964, elle fait l’objet de fouilles systématiques dirigées par Henry de Lumley, qui est notamment le président du Centre européen de recherche préhistorique de Tautavel.

Son remplissage, épais d'une dizaine de mètres, couvre la majeure partie du Pléistocène moyen et a fait l’objet de nombreuses tentatives de datations radiométriques parfois contradictoires. Des âges limites d’environ 700 et 350 000 ans ont été obtenus par la datation à l'uranium-thorium pour des planchers stalagmitiques situés respectivement à la base (plancher 0) et au sommet (plancher α) de la séquence stratigraphique.

Les principaux niveaux archéologiques se trouvent dans l’ensemble III (niveaux de « sols » D à G) et auraient un âge compris entre 300 et 450 000 ans. Cet ensemble a également livré un certain nombre de restes humains fossiles attribués à l'homme de Tautavel.

Les matériaux utilisés sont majoritairement locaux (80 %) et ont été prélevés dans les alluvions du Verdouble, mais certains proviennent de zones distantes d’une trentaine de kilomètres au nord-est et au sud-ouest du site, traduisant une bonne connaissance des ressources régionales et une certaine anticipation des besoins.

Principaux fossiles

L'homme de Tautavel est représenté par près de 120 fragments fossiles. Le plus célèbre est un crâne incomplet découvert en plusieurs étapes : la face et le frontal (Arago XXI ; cf. illustration) ont été mis au jour le 22 juillet 1971 et le pariétal droit (Arago XLVII) a été retrouvé huit ans plus tard. Il s'agit des restes d'un individu mâle, âgé d'une vingtaine d'années, mesurant environ 1,65 m pour un poids de 45 à 55 kg. Son front était plat et fuyant et ses arcades sourcilières proéminentes (torus sus-orbitaire). Les surfaces d'insertion musculaire indiquent une musculature développée. La boîte crânienne a un volume de 1150 cm³.

Parmi les autres restes découverts, il convient de signaler deux mandibules, l'une d'une femme âgée d'une cinquantaine d'années (Arago II) et l'autre d'un jeune adulte mâle de 20 à 25 ans (Arago XIII).

En juillet 2008, une nouvelle mandibule humaine (Arago 119), vieille de 450 000 ans, a été mise au jour par l'équipe de Marie-Antoinette et Henry de Lumley. Il s'agit de la quatrième mandibule et du 119ème reste humain découvert sur le site. « C'est une découverte très importante, car il y a très peu de mandibules retrouvées jusqu'à présent en Europe. Moins de dix, antérieures à quatre cent mille ans, ont jusqu'ici été exhumées » a déclaré Henry de Lumley. L'une d'elles, qui aurait appartenu à une femme âgée de 30 ans, avait déjà été trouvée sur ce même site en 2001.

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