Homme de Cro-Magnon | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Sous-embr. | Vertebrata | ||||||||
Classe | Mammalia | ||||||||
Ordre | Primates | ||||||||
Sous-ordre | Haplorrhini | ||||||||
Infra-ordre | Simiiformes | ||||||||
— non-classé — | Catarrhini | ||||||||
Super-famille | Hominoidea | ||||||||
Famille | Hominidae | ||||||||
Sous-famille | Homininae | ||||||||
Tribu | Hominini | ||||||||
Genre | Homo | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Homo sapiens Linnaeus, 1758 | |||||||||
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L'« homme de Cro-Magnon » désigne initialement un fossile d' homme préhistorique découvert dans le site de l'abri de Cro-Magnon aux Eyzies-de-Tayac (Dordogne, France).
Par extension, elle a longtemps désigné tous les représentants de l'espèce Homo sapiens ou « Hommes modernes » arrivés en Europe au Paléolithique supérieur entre 40 000 et 10 000 ans avant le présent. Cette deuxième acception est aujourd'hui dépréciée et a tendance à tomber en désuétude dans la littérature scientifique.
Le nom de « Cro-Magnon » vient du toponyme d'un petit abri-sous-roche situé dans la commune des Eyzies-de-Tayac, à 150 m environ de la gare sur la route de Tayac. Le nom lui-même provient de l'occitan (cròs = creux, crosa = grotte) et signifierait soit le Grand Trou, soit le Trou de Magnou, nom déformé d'un ermite qui y aurait vécu, ou encore l'abri de monsieur Magnon.
En 1868, le géologue Louis Lartet effectue des fouilles sur le site, l'un des nombreux abris sous roche de la falaise des Eyzies. Il découvre cinq squelettes associés à d'autres restes fragmentaires. Parmi les cinq squelettes, on compte trois hommes, une femme et un enfant, dans ce qui était probablement une sépulture attribuée alors à l'Aurignacien.
Les squelettes découverts par L. Lartet et surtout celui d'un individu relativement âgé, surnommé parfois « le Vieillard », ont été utilisés par Armand de Quatrefages et Ernest-Théodore Hamy pour définir en 1874 la « race de Cro-Magnon » en la distinguant d'autres « races » (« race de la Truchère », « race de Grenelle », etc.) selon les conceptions de l'anthropologie physique de l'époque. Alors que les autres dénominations définies par Quatrefages et Hamy tombèrent dans l'oubli, celle d'« homme de Cro-Magnon » connut un grand succès et fut utilisée pour désigner l'ensemble des fossiles d'hommes modernes peu à peu découvert en Europe occidentale (Dordogne, grottes de Grimaldi, etc.).
À la suite d'autres expressions dérivées furent créées comme Proto-Cro-Magnon, désignant les Homo sapiens du Proche-Orient (Qafzeh et Es Skhul), et Cro-Magnoïdes ou Cromagnoïdes désignant ceux d'Europe présents au Mésolithique.
Récemment, une nouvelle datation des fossiles du site éponyme a remis en cause leur attribution à l'Aurignacien. Il s'agirait d'individus de la période plus récente du Gravettien qui auraient été enterrés dans le niveau aurignacien sous-jacent au sol d'habitation.
Actuellement, la communauté scientifique a pratiquement abandonné l'expression vieillissante d'« homme de Cro-Magnon » au profit de celles d'« hommes anatomiquement modernes » et d'Homo sapiens.
Crâne d’un homme de Cro-Magnon (masculin) |