Homard - Définition

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Pêche et élevage

Cette espèce était déjà appréciée au Moyen Âge et à la Renaissance, et probablement antérieurement (il est décrit par des textes romains de l'antiquité et représenté sur des mosaïques de cette époque). Il a été considéré dans certaines cultures comme encourageant la virilité masculine et/ou la capacité des femmes à concevoir, mais il n'était pas comme aujourd'hui considéré comme un plat de luxe.

Parce qu'il se déplace généralement sur des fonds rocheux, le homard est plus facile à capturer à l'aide de casiers, manipulés à partir de caseyeurs. Les chalutiers en prennent parfois sur les fonds sableux, lorsqu'il effectue des migrations. On peut aussi le pêcher à pied lors des grandes marées. En pêche sous marine, laquelle se pratique en apnée, sa capture est autorisée en France à la main uniquement, ce qui exclu de le harponner de quelque manière que ce soit.

Depuis 1998, la taille minimum de pêche en France est de 87 mm (longueur du céphalothorax), ce qui correspond à un animal d'environ 5 ans. Au Canada, la taille minimum dépend de la zone de pêche mais elle est en général de 81 mm. Aux Îles de la Madeleine, la taille légale pour la pêche commerciale est de 83 mm entre l’orbite de l’œil et le céphalo-thorax soit en suivant ligne médiane parallèle au corps du homard. Aux Etats-Unis, la taille minimum pour un homard vivant est de 82 mm soit un poids proche d'une livre (453 grammes).

Le Canada a fait une véritable industrie de la variété dite « canadienne ». Shédiac (Nouveau-Brunswick) se présente comme la capitale mondiale du homard. La Nouvelle-Écosse est la province où l'on pêche le plus de homards et qui expédie le plus de homards vivants, le Nouveau-Brunswick et l'Île-du-Prince-Édouard sont d'importants producteurs, en particulier de homards congelés. Au Québec, le port de Grande-Entrée aux Îles de la Madeleine est le plus grand port de pêcheurs de homard de la province avec plus de 115 embarcations. Les Îles de la Madeleine représentent à elles seules plus de 70% des débarquements de homards au Québec. C'est le produit de la mer que le Canada exporte le plus en valeur. Relativement moins cher que la variété européenne, il est en concurrence avec les autres crustacés.

Au Canada, l'état de la ressource en homards ne cesse de s'améliorer depuis 20 ans grâce aux mesures de conservation: limitation de l'effort de pêche par des licences individuelles accordées aux pêcheurs et correspondant à un nombre déterminé de casiers (ou trappes), périodes de pêche fixes, rejet obligatoire des femelles portant des œufs, tailles minimum en progression dans certaines zones de pêche, et en option et suivant la zone de pêche, le marquage des femelles qui ne peuvent alors être repêchées, rejet des gros homards femelles, installation obligatoire de fenêtres d'échappement dans les casiers, convention de non-pêche le dimanche. Cependant, on estime qu'on peut encore l'améliorer dans certaines zones de pêche. Par exemple, les Madelinots (zone 22) appliquent actuellement le plan de conservation de la ressource 2006-2010 qui consiste, entre autres, à diminuer leur nombre de casiers de 3 par année durant cette période. Au Canada, un plan de soutien fédéral à l'industrie a été décidé en 2009, qui comprend en particulier le soutien à des rachats de licences qui sont ensuite annulées.
Toujours au Canada, l'essentiel de la pêche est de nature côtière. Les bateaux partent du port vers 4 h du matin pour revenir avant la nuit. La zone de dépose des casiers change en fonction du réchauffement progressif de l'eau et des déplacements des homards. La pêche côtière n'est pas soumise à des quotas mais à une limitation de l'effort de pêche. Il existe une petite pêche hauturière sous quota qui a été concédée à une compagnie privée. Cette pêche a reçu en 2010 la certification environnementale MSC.

On a constaté qu'une recolonisation était possible dans un milieu constitué de récifs artificiels servant d'habitat.

Les méthodes d'élevage, bien que maîtrisées (expériences en France, Espagne, Norvège, au Canada), coûtent beaucoup trop cher pour être rentables, du fait de la longueur du développement nécessaire avant d'obtenir un animal de taille correcte. Des « fermes » expérimentales — en Norvège et au Canada — cherchent à accélérer sa vitesse de croissance et travaillent également au repeuplement (élevage conservatoire) ou à des réintroductions locales. Dans ces deux derniers cas, le homard est élevé jusqu'au stade 4 au minimum, âge à partir duquel il vit sur le fond et peut être réintroduit dans le milieu naturel. Le taux de survie dans ces élevages (10 à 20% environ) est très supérieur au taux dans la nature. L'élevage jusqu'à une taille commerciale n'est pas possible dans la pratique du fait du cannibalisme de ces animaux.

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