Avec une durée de près de quatre mois, l'hiver québécois est une composante incontournable de l'art de vivre au Québec et de sa culture.
En raison de sa grande superficie et de son territoire qui s'étend sur 2 000 km entre les 45e et 62e parallèles, le Québec offre une gamme de climats très variés. Pour la plupart des Québécois, l'hiver est une saison qui dure de 4 au 6 mois au sud et de 5 à 8 mois en allant vers le nord.
Les quatre saisons au Québec sont caractérisées par des transitions nettes. Dans les régions au sud du 50e parallèle, le climat de type continental tempéré est caractérisé par des changements de saison marqués. Les régions plus nordiques comprennent une zone subarctique et une zone arctique, où les hivers sont plus froids et plus secs ainsi qu'une zone maritime dans la région du golfe Saint-Laurent, au climat généralement plus humide.
Dans le sud du Québec, le climat hivernal est caractérisé par une succession de zones de haute et de basse pressions qui entraînent des variations de température de grande amplitude. Les systèmes dépressionnaires en provenance du sud remontent par l'axe Grands Lacs—Saint-Laurent. Le Québec est également affecté par les tempêtes qui se déplacent vers le nord, à l'est des Appalaches ainsi que par des systèmes qui se déplacent de l'ouest et du nord de l'Alberta en traversant la baie d'Hudson, qui ont pour effet d'attirer des masses d'air chaud et humide en provenance du sud des États-Unis.
Les chutes de neige sont abondantes. Les basses-terres du Saint-Laurent et la vallée de l'Outaouais reçoivent entre 200 et 300 cm, une quantité qui passe à 400 cm dans le Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie et à 500 cm sur la Côte-Nord. Une année sur deux, on enregistre les premiers flocons de neige avant la fin septembre aux points les plus nordiques et avant la fin octobre au centre du Bouclier laurentien. La première neige arrive le 7 novembre à Québec et à Sherbrooke et trois jours plus tard dans la métropole.
En janvier, la température moyenne à Montréal oscille entre −5 °C le jour et −14 °C la nuit. Les températures sont inférieures de 2 ou 3 degrés à Québec et en Estrie et un peu plus douces sur la côte gaspésienne et sur les îles du golfe Saint-Laurent. Dans les régions arctiques, le mercure chute à −20 °C le jour et à −27 °C la nuit.
Le chanteur Gilles Vigneault a chanté son hymne à l'hiver dans l'une de ses chansons les plus connues : Mon Pays. Il n'est ni le premier ni le seul à avoir été par le passage des saisons. Pauline Julien, Félix Leclerc, Claude Léveillée, Richard Desjardins et Monique Leyrac l'ont tous chanté à un moment ou l'autre. Robert Charlebois l'a fui dans Demain l'hiver tandis que Beau Dommage l'apprécie dans J'aime l'hiver. Les Cowboys fringants s'y préparent en attachant leur tuque avec de la broche dans L'hiver approche. Le chanteur Français Joe Dassin fait référence à l'hiver Québecois dans sa chanson Les Yeux d'Emilie "Mais l'hiver vient d'éclater, le Saint-Laurent est prisonnier d'un décembre qui va bien durer 6 mois"
De nombreux réalisateurs québécois ont été inspirés par les paysages de l'hiver québécois. Mon oncle Antoine de Claude Jutra (1970), Maria Chapdelaine de Gilles Carle (1983) et La Guerre des tuques d'André Melançon (1984) figurent parmi les plus connus et appréciés du public.
L'hiver québécois est également au cœur du vidéoclip de la chanson Seigneur de Kevin Parent.
Le poète québécois du début du XXe siècle Émile Nelligan a fait de l'hiver québécois le thème de l'une de ses principales œuvres, Soir d'hiver, qui a marqué la poésie québécoise.
Parmi les peintres qui ont représenté l’hiver, on peut nommer Cornelius Krieghoff (1815-1872), Horatio Walker (1858-1938), Maurice Cullen (1866-1934), Jean Paul Lemieux (1904-1990), Francesco Iacurto (1908-2001).