Historique du Collège Stanislas de Paris - Définition

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Introduction

Le Collège Stanislas est un établissement privé catholique sous contrat d'association avec l'État de Paris, fondé en 1804 par l'abbé Claude Liautard, rue Notre-Dame-des-Champs, à l'emplacement actuel de la rue Vavin, rue Bréa et du boulevard Raspail.

Depuis 1847, il se trouve au 22, rue Notre-Dame-des-Champs dans le quartier Montparnasse, et sa superficie couvre une importante partie du pâté de maison formé par les rues de Rennes, Notre-Dame-des-Champs, du Montparnasse et le boulevard du Montparnasse.

Depuis 1804, cette institution a failli disparaître plusieurs fois ; son maintien dans le cadre de l'enseignement national et l'éducation catholique est dû à plusieurs de ses directeurs et anciens élèves. Le bicentenaire de cet établissement a été célébré en 2004-2005.

Les débuts (1804-1821)

  • 1804-1810. La fondation.— Le Collège Stanislas de Paris est fondé le 15 août 1804, sous le nom de Maison d'éducation de la rue Notre-Dame-des-Champs, par trois prêtres du diocèse de Paris, MM. Liautard, Augé et Froment. La collaboration de ces trois prêtres, dont les deux premiers étaient d'anciens élèves de l'Université, tandis que M. Froment devait sa formation aux oratoriens du Collège de Juilly, commence à se réaliser dès le début cette fusion des traditions de l'Université avec celle des congrégations enseignantes.
    L'immeuble qu'ils occupent en 1804 était situé rue Notre-Dame-des-Champs, dans un ancien hôtel particulier qui se trouvait sur le tracé des actuelles rue Vavin et Bréa, à la limite sud de Paris : l'hôtel Traversaire. Quelques années plus tard, l'abbé Augé acquiert l'hôtel de Fleury, beaucoup plus vaste, et ancienne demeure du cardinal de Fleury. De magnifiques jardins entouraient cet hôtel et ses bâtiments, prolongés eux-mêmes par le Luxembourg et, au-delà du boulevard du Montparnasse, par la plaine de Montrouge.
  • 1810-1821. Classes préparatoires et premières difficultés.— La maison d'éducation prospére rapidement. Elle compte 500 élèves en 1810 ; dès 1806, une succursale est fondée à Gentilly. On y donne l'enseignement secondaire intégral et l'abbé Liautard, son premier directeur et ancien élève de l'École polytechnique, la complète de deux années d'études supplémentaires destinées à parachever la formation intellectuelle des élèves, et les préparer en même temps aux grandes écoles : ce sont les classes préparatoires. Entre temps, Napoléon et son ministre Fourcroy promulguent la loi du 10 mai 1806 instaurant l'Université de France et le corps enseignant de l'État. Puis, par le décret d'application du 17 mars 1808, ils créent le baccalauréat. À partir de 1810, cette nouvelle organisation contraint les vues de l'abbé Liautard et l'oblige à envoyer ses élèves suivre les cours du lycée impérial Napoléon (auj. Henri-IV). La maison qu'il a fondée se voit réduite au rang de simple pension, mais il doit se soumettre. La Restauration de 1814 et le retour des Bourbons sur le trône, qu'il soutient depuis le début, ne met pas immédiatement fin à cet état de fait. Il faut attendre 1821 pour que soit reconnu le rôle d'enseignement de l'institution Liautard.

Le nouveau Stanislas (1847-1855)

  • 1846-1854. Direction du Père Goschler.— En 1847, à la suite de problèmes financiers, le collège est contraint à quitter les lieux (hôtels Traversaire et de Fleury), pour se réfugier dans les locaux de l'ancienne brasserie Combalot, une brasserie lyonnaise ayant fait faillite. Cette brasserie était située au n° 16 de la rue Notre-Dame-des-Champs (aujourd'hui n° 22), dans l'ancien hôtel de Mailly. En trois semaines, il faut tout aménager pour créer pensionnat et salles de cours. En 1850 la loi Falloux légalise la liberté de l'enseignement. Le privilège de l'ordonnance de 1821 faisant du Collège Stanislas un collège particulier de plein exercice est maintenu par arrêté du ministre Félix de Parieu du 29 mars 1851. Les professeurs fonctionnaires peuvent ainsi continuer à y enseigner. Cette disposition est abrogée par la loi de finances du 30 mars 1902, dans un contexte moins favorable à l'enseignement catholique, puis rétablie par celle la loi du 30 mai 1941.
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