Le verre existe déjà naturellement depuis plusieurs centaines de milliers d’années. L’Homme l’utilisa pour la première fois il y a 100 000 ans sous forme d’obsidienne (verre naturel d’origine éruptive), pour fabriquer des outils, des armes coupantes et des bijoux.
On attribue cette invention à la Syrie grâce à l’invention de la canne à souffler. De là, cette méthode passa en Italie, puis en Gaule et en Espagne.
Au même moment, on inventa le verre transparent à Sidon (Phénicie), probablement à cause de la pureté des sables de la région et de la présence de natron.
Les fours permettent d’obtenir de plus hautes températures, la matière est mieux affinée. Le verre devient translucide et se développe alors un marché d’imitation de pierres précieuses. Les premières pièces en verre creux (amphorisques, arybales) apparaissent au même moment. Ils sont façonnés avec la technique dite de « l'enduction sur noyau », encore appelée « alabastron » (« sand core » en anglais).
L’émail apparaît vers 1 500 avant J.-C. C’est une substance vitreuse qui est constituée d'un produit incolore, le fondant, que l'on teint dans la masse en ajoutant certains oxydes métalliques. Le premier sablier a été créé au XIVe siècle avant J.-C..
Deux techniques sont apparues conjointement :
Cette découverte entraîne la naissance d’une forte industrie de verre creux. Grâce au soufflage à la canne, l’artisan est à bonne distance de la source de chaleur et il peut donner forme à des pièces de plusieurs dizaines de centimètres.
Le verre incolore apparut alors et se répandit à partir du IIIe siècle. Il est obtenu en ajoutant du manganèse, qui joue le rôle de purificateur. La teinte naturelle du verre, bleu verdâtre, est due à la présence d'oxydes métalliques contenus dans le sable qui sert à sa fabrication.
Premières traces du verre coulé plat (5 à 6 mm). Ce verre de transparence relative fut utilisé pour vitrer les fenêtres (Pompéi). Auparavant, on utilisait de minces plaques de mica ou d’albâtre.
L'art de la fabrication du verre est très certainement issu de l'art de la céramique. L'émaillage excessif des terres cuites donne des coulures qui se détachent et forment des gouttes colorées plus ou moins transparentes sur la sole du four. Les premières productions artisanales datent du IIIe millénaire av. J.-C., au Moyen-Orient et en Égypte. Ce sont des glaçures d'objets et quelques menues perles. La véritable fabrication d'objets en verre débute au IIe millénaire av. J.-C. surtout en Mésopotamie et en Égypte, avec quelques extensions au Levant, à Chypre et en Mer Égée. Le Ier millénaire av. J.-C. se caractérise par les productions méditerranéennes : perles en forme de visage en Phénicie, flacons à parfum hellénistiques façonnés sur noyau, banalisation du verre mosaïqué (souvent improprement appelé millefiori) provenant des ateliers égyptiens. À partir du IXe siècle av. J.-C., la Syrie devient un centre verrier important.