Histoire du béton - Définition

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L'invention du béton armé

Villa-témoin de F.Hennebique

En Angleterre, des entrepreneurs comme Alexander Payne et plus sérieusement Thaddeus Hyatt, tentèrent dans les années 1870 d'apprivoiser les armatures dans les bétons mais furent désavoués par des contradicteurs et quelques infortunes.

Aux États-Unis les armatures métalliques du béton furent dévoilées par William E. Ward et exploitées par Ernest Leslie Ransome, avec ses fer Ransome dans les années 1880.

Il fallut attendre la maîtrise du béton armé, les réflexions techniques d'ingénieurs pour voir apparaître un véritable intérêt cimentier. François Hennebique abandonna ainsi son métier d'entrepreneur en 1892 et devint ingénieur consultant. Il eut un succès considérable, créa une société de franchises en construction et bâtit des dizaines de milliers d'édifices.

Il publia le magazine Béton armé à partir de 1898 pour faire connaître ses travaux qui permirent à la charpenterie monolithe d'éliminer le ciment armé trop mince ; dont son immeuble de la rue Danton à Paris en 1898 et sa villa-témoin à Bourg-la-Reine entre 1894 et 1904, à la fois maison, bureau d'étude, salon de réception dont l'architecture elle-même est une prouesse technique. Edmond Coignet et Napoléon de Tedesco ont communiqué, les premiers en 1894, un mode de calcul rationnel des ouvrages en béton aggloméré et en ciment armé.

La recherche de l'excellence

Dès les années 1920, la profession se réorganise pour faire face au nouveau marché de la construction en béton. Les outils de production se perfectionnent. Les matières premières (sable, gravier, ciment) sont disponibles partout. Peu à peu, la pierre cède le pas au béton.

Les besoins de logements de l'après-guerre engendrent le développement de la préfabrication. Durant la période 1950-1965, le nombre de logements construits chaque année passe de 50 000 à plus de 550 000. C'est l'époque des grands ensembles. En 1973, le premier choc pétrolier stoppe net ce concept constructif, laissant la place aux programmes de logements plus modestes.

La fin des années 1980 voit l'arrivée du Béton à Hautes Performances (BHP), d'une résistance à la compression supérieure à 50 MPa. Allié à la précontrainte, ce matériau révolutionne la construction des ouvrages d'art qui deviennent plus fins, plus élancés et plus durables. Au début des années 1990, Bouygues, Lafarge et Rhodia explorent le domaine de l'ultra-haute résistance, bien au-delà des 150 MPa. En 1997, ils déposent des brevets pour les Béton Fibré à Ultra-hautes Performances (BEFUP). Derniers progrès en date : les Bétons AutoPlaçants et AutoNivelants (BAP et BAN); mis en œuvre sans vibration, ils s'imposent progressivement sur tous les chantiers depuis 1998 et trouvent leurs applications aussi bien dans les fondations et dalles de maisons individuelles que dans les voiles d'ouvrages ou de bâtiments.

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