Histoire de la phycologie - Définition

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Introduction

La phycologie est l'étude des algues et l'histoire, celle des activités humaines passées. L'intérêt de l'Homme pour les végétaux en tant que nourriture remonte aux origines de l'espèce Homo sapiens et l'on peut remonter le fil des connaissances concernant les algues sur plus de deux mille ans. Cependant, ce n'est que depuis trois cents ans que les connaissances se sont réellement développées et elles forment désormais une science qui se développe rapidement.

Les débuts

De materia medica de Dioscoride, v. 1334 copie en arabe, décrivant les caractéristiques médicinales du cumin et de l’aneth.

L'étude de la botanique remonte à la préhistoire, époque à laquelle les végétaux constituaient la base de la nourriture humaine depuis la nuit des temps. Les premiers essais pour cultiver des plantes ont vraisemblablement été menés un peu plus de 10 000 ans avant J.-C. au Proche-Orient (Morton, 1981) et les premières références aux algues sont à rechercher dans les écrits de la littérature chinoise antique. L’emploi de Porphyra en Chine date au moins du VIe siècle après J.-C., entre 533 et 544 (Mumfard and Miura, 1988), tandis qu’il en est déjà fait mention dans les zones de la mer Méditerranée dans les littératures grecque et romaine. Le mot grec qui désignait les algues était phycos alors que du temps de la Rome antique le mot devint Fucus. D’antiques références mentionnent l’emploi d’algues en tant que fumier. Les premières algues corallines reconnues comme êtres vivants furent probablement les Corallina, par Pline l'Ancien (23-79) au Ier siècle après J.-C. (Irvine and Chamberlain, 1994 p.11).

La classification des plantes a subi de nombreux bouleversements depuis Théophraste (372-287 avant J.-C.) et Aristote (384-322 avant J.-C.) qui les regroupaient en trois catégories : "arbres", "buissons" et "herbes" (Smith, 1955 p.1).

Le développement de l’étude de la phycologie a suivi un profil comparable et parallèle avec d’autres champs de la biologie mais à un rythme différent. L’imprimerie (inventée au XVe siècle) et l’éducation ont permis aux gens de lire et au savoir de se diffuser. L’intérêt pour les algues s’est accru rapidement.

Le XVIIe siècle

Au XVIIe siècle, il y eut un grand réveil de l’intérêt scientifique partout en Europe et, après l’invention de l’imprimerie, des livres de botanique furent publiés. Parmi eux, le travail de John Ray (1627-1705) qui écrivit en 1660 : Catalogus Plantarum circa Cantabrigiam., lequel initia une nouvelle ère dans l’étude de la botanique (Smith, 1975 p. 4). Ray "a influencé aussi bien la théorie que la pratique de la botanique plus profondément qu'aucune autre personne dans la seconde moitié du XVIIe siècle " (Morton, 1981).

Cependant, aucun progrès réel ne fut réalisé dans l’étude scientifique des algues avant l’invention du microscope – aux alentours de 1600. C’est Antoine van Leeuwenhoek (1632-1723) qui découvrit les bactéries et perçut la structure cellulaire des plantes. Ses observations furtives et non systématiques de la structure des plantes, rapportées à la Royal Society entre 1678 et sa mort en 1723, ne produisirent pas d’avancées significatives (Morton, 1981 p. 180).

La première plante marine d’Australie répertoriée dans un ouvrage a été collectée à la baie Shark sur la côte ouest de l’Australie par William Dampier (1652-1715), qui décrivit beaucoup de nouvelles espèces australiennes au XVIIe siècle (Huisman, 2000 p. 7).

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