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Toutes les sociétés humaines avaient recours à des croyances médicales relevant du mythe ou de la superstition pour expliquer la naissance, la mort et la maladie. Au cours de l'histoire, la maladie a été attribuée à la sorcellerie, aux démons, aux influences astrales contraires, ou à la volonté des dieux. Ces idées restent encore répandues, avec la foi en la guérison par la prière et le recours à des sanctuaires dans certains endroits, bien que la montée en puissance de la médecine scientifique au cours du dernier millénaire a éclipsé et rendu caduques bon nombre de croyances anciennes.
Bien qu'on ne dispose pas de données fiables pour savoir quand a débuté l'usage des plantes à des fins médicinales (phytothérapie), il est généralement admis que l'utilisation des plantes comme remèdes a été représentée dans les peintures rupestres des grottes de Lascaux en France, qui ont été datées par le carbone radioactif entre environ 18 000 et 15 000 ans avant le présent. Avec le temps et l’accumulation d’essais et d’erreurs, une petite base de connaissances s’est constituée au sein des premières communautés tribales. Comme ces connaissances se sont développées au fil des générations, la culture tribale s’est transmise à des initiés. Ces « initiés » sont devenus ceux qu’on désigne aujourd'hui sous le nom de guérisseurs ou de shamans.
Les données médicales contenues dans le Papyrus Edwin Smith peuvent être datée du XXXe siècle av. J.-C.Les premiers exemples connus d’interventions chirurgicales ont été réalisés en Égypte aux alentours du XXVIIIe siècle av. J.-C. (voir chirurgie). Imhotep sous la troisième dynastie est parfois considéré comme le fondateur de la médecine en Égypte antique et comme l'auteur originel du papyrus d’Edwin Smith qui énumère des médicaments, des maladies et des observations anatomiques. Le papyrus Edwin Smith est considéré comme une copie de plusieurs œuvres antérieures et a été écrit vers 1600 av. J.-C. Il s’agit d’un ancien manuel de chirurgie presque complètement exempt de références à la magie et qui décrit minutieusement l'examen, le diagnostic, le traitement et le pronostic de nombreuses maladies. Inversement, le papyrus Ebers(c. XVIe siècle av. J.-C.) est rempli d’incantations et de rituels destinés à exorciser les démons responsables des maladies, ainsi que de superstitions diverses. Le papyrus Ebers est également le premier document décrivant des tumeurs, mais l’ancienne terminologie médicale est difficile à interpréter, les cas 546 et 547 du papyrus Ebers peuvent par exemple désigner de simples œdèmes.
Le papyrus gynécologique Kahun traite des maladies des femmes et des problèmes de conception. Nous sont parvenus trente-quatre observations détaillées avec le diagnostic et le traitement, certains d'entre eux étant fragmentaires. Datant de 1800 avant J.-C., il s’agit du plus ancien texte médical, toutes catégories confondues. On sait que des établissements médicaux, désignés par l’expression Maisons de vie ont été fondés dans l’Égypte antique dès la première dynastie. Sous la 19e dynastie certains travailleurs bénéficient de divers avantages comme une assurance maladie, des pensions de retraite et l’arrêt maladie.
Le premier médecin connu était également un Égyptien : Hesyre, chef des dentistes et des médecins du roi Djéser au XXVIIe siècle av. J.-C. Ainsi que la première femme médecin connue, Peseshet, qui a exercé en Égypte sous la quatrième dynastie. Son titre était responsable des femmes médecins. En plus de son rôle de supervision, Peseshet délivrait les diplômes aux sages-femmes à l’école de médecine égyptienne de Sais.
Voir aussi l'article sur l'Égypte ancienne mis en ligne sur Indiana University: Medicine in Ancient Egypt.