Le premier arbre à caoutchouc arriva en Thaïlande sur l'île de Phuket en 1903 et les plantations se développèrent si vite qu'elles couvrirent rapidement plus du tiers des terres de l'île de Phuket, suscitant une vague d'immigration pour faire face aux besoins. La grande majorité des ouvriers de ces plantations sont alors des Musulmans Thaï. Au même moment, le développement des industries automobile et aéronautique contribua à l'explosion de la demande de caoutchouc naturel, entraînant une vague de prospérité qui dura jusqu'au début des années 1940.
La réforme agraire a concerné, depuis 1975, environ 21% des surfaces agricoles du pays, provenant à 98% des domaines publics, et 1,85 millions de familles. Elle a essentiellement concerné les régions du Nord et du Nord Est, qui regroupent à elles seules 75% des terres distribuées.
Le pays fit un énorme effort agronomique qui aboutit à une multiplication par neuf des rendements à l’hectare au cours des 50 dernières années Alors que l’Asie a fourni en 2009 plus de 95% de la production mondiale de caoutchouc naturel, évaluée à 9,9 millions de tonnes au total (2008), la Thaïlande est devenue le premier pays exportateur avec 33% des volumes échangés annuellement.
À la fin du XIXe, les seringueiros brésiliens pénétraient toujours plus dans les forêts du territoire bolivien, à la recherche de nouveaux arbres à caoutchouc pour en extraire le précieux latex, engendrant des conflits et des accrochages avec les Boliviens et entraînant les deux pays dans la guerre de l'Acre, qui s'est déroulée en deux phases, entre 1899 et 1903.
L’intervention du diplomate Barón du Rio Branco et de l’ambassadeur Assis Brasil, en partie financée par les « magnats du caoutchouc », culmina avec la signature du traité de Petrópolis, menée à terme le 17 novembre 1903 sous le gouvernement de Rodrigues Alves, mettant fin au contentieux avec la Bolivie et garantissant le contrôle et la possession par le Brésil des terres et forêts de l’Acre.
Le traité de Petrópolis donna au Brésil la souveraineté définitive sur la région, en échange de terres dans l’État du Mato Grosso, deux millions de livres sterlings et l’engagement de construire une ligne ferroviaire reliant le Mamoré et le Madeira, pour le libre accès des marchandises boliviennes, dont le caoutchouc, vers les ports brésiliens de l’Atlantique, dont « Belém do Pará », à l’embouchure de l’Amazone). Par la suite, le Brésil profita de cette percée pour annexer une partie des terres du Pérou, en confisquant l’hévéa des planteurs péruviens
Située au Brésil à près de 1200 kilomètres de l'océan, Manaus, dans l’État d’Amazonas, qui ne comptait encore que 6 000 habitants en 1850, vécut son apogée entre 1890 et 1920 et contrôlait presque 40 % des exportations totales du Brésil. Grâce au caoutchouc, le revenu par tête y était deux fois supérieur à celui de la région productrice de café, celle de Rio, São Paulo et Espírito Santo. L'année 1910 vit 1 675 navires de tout genre relâcher dans le port, dont 151 anglais et 23 allemands.
Manaus était la seule cité brésilienne équipée de l’éclairage électrique et de systèmes d’adduction d’eau et d’assainissement. Elle avait un tramway électrique, des avenues construites sur des marais asséchés, et le luxueux Théâtre Amazonas. Les nouveaux riches en firent la capitale mondiale du commerce de diamants. Les villes de Porto Velho et Guajará-Mirim sont aussi l’héritage de cette apogée. Le photographe Georges Huebner, qui fréquenta la colonie allemande de Manaus pendant près de vingt ans, immortalisa cette époque. Au milieu de la jungle, ils avaient construit le célèbre "opéra de Manaus". Les colonnes en marbre de Cararre, les pierres d'Italie, les lustres en verre de Venise, les porcelaines de Sèvres on accueilli la comédie française, précédée par Sarah Bernhardt.
La ligne ferroviaire Madeira-Mamoré, connu comme le « chemin de fer du diable » (Ferrovia do Diabo en portugais), car sa construction coûta la vie de près de six mille travailleurs, fut finalement construit qu’en 1907, sous le gouvernement d’Afonso Pena, par l’entrepreneur américain Percival Farquhar. Pendant la construction, les arbres à caoutchouc plantés par les Anglais en Malaisie, à Ceylan et en Afrique sub-saharienne, se mirent à produire du latex avec une meilleure productivité.
Le 30 avril 1912, fut inauguré le dernier tronçon. Mais la chute vertigineuse du prix du latex sur le marché mondial intervint, sur fond de mise en service de deux autres lignes ferroviaires, au Chili et en Argentine) qui supplantèrent le chemin de fer Madeira-Mamoré, et de la mise en service du canal de Panama le 15 août 1914. De nombreux travailleur de l’hévéa, privés des revenus, s’établirent dans la banlieue de Manaus. Faute de trouver un endroit pour vivre, ils construisirent en 1920, une « ville flottante », qui se consolida dans les années 1960. La forêt amazonienne, avec sa pluviosité élevée, se chargea de détruire des tronçons entiers de la voie et des ponts, rendant impossible la maintenance du chemin de fer, déclassé partiellement dans les années 1930 et totalement en 1972, année où fut inaugurée la route transamazonienne. Actuellement, sur les 364 km, seuls 7 km restent en activité, à des fins touristiques