Histoire de la chrysothérapie - Définition

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Réhabilitation de l'or

  • Au XIXe siècle l'or continue d'être employé en médecine, en particulier dans le traitement des maladies vénériennes, comme la syphilis et la blennorragie. Il fut remis à l'honneur par le Dr Chrestien qui prescrivait de la Poudre d'Or laquelle provoquerait les sécrétions de la peau des reins et des glandes salivaires. On utilisait aussi le Peroxyde d'or' (AuO3), le Cyanure d'or , le Iodure d'or et la Pourpre de Cassius , le Fulminate d'or ou Aurate Ammoniaque furent abandonnés. L'or servait aussi à recouvrir les pilules.

contre la syphilis

En 1540, A. Lecoq, dans son Traité des maladies vénériennes , décrivit une préparation d’or mercurielle contre la syphilis, qu’il disait tenir d’un alchimiste, et qui était éméto-cathartique mais enr réalité elle n'aurait pas contenu d'or (charlatanisme) . Un composé où entrait de l’ or divisé, du calomel, du mercure, etc., a été indiqué en 1621 par J. Colle . Aurum vita était préconisée par Planis Campi (1625) contre la peste, la syphilis, la maladrerie, l’ hydropisie, etc., contenait da l’or et du mercure ; Hortius donna contre la syphilis de l’ or diaptorétique (mélange d’or réduit de précipité blanc) ; G. Ucay employait, et disait ne pouvoir trop vanter contre cette maladie, un or mercuriel formé de précipité rouge et d’or divisé ; A. Pilcaro ( 1714 ) a proposé l’or en poudre ou en feuilles contre la même affection, à la place du mercure ;. F. Hoffmann, dans sa Médecine rationnelle, regardait comme le remède le plus efficace de la syphilis une liqueur formée, dit-on, de muriate d’or, de mercure et d’antimoine ; Lalouette, dans son Traité des scrophules, signale contre cette maladie l’emploi de deux foies de soufre solaires et d’un savon d'antimoine par la voie solaire. Enfin, après A.-L.-Samuel Mitchill aie préconisé l’or à New-York, le Dr Chrestien de Montpellier ne cessait d’appeler l’attention des praticiens sur plusieurs des préparations de ce métal (l’or divisé, ses oxydes précipités par la potasse ou par l’étain, et surtout ses chlorures), dans le traitement de la syphilis et des affections lymphatiques.

Les potions anciennes à base d'or

Les livres anciens étaient remplis de recettes plus ou moins fantaisistes de médicaments à base d'or, teintures d'or, or potable, extractions et préparations. une ancienne origine est attestée dans le livre de l'Exode ( 32:19) lorsque Moise réduit le veau d'or en « poudre et, prenant le veau qu'ils avaient fait, il le brûla au feu, le broya jusqu'à le réduire en poudre, répandit cette poudre sur l'eau, et en fit boire aux enfants d'Israël ». Certaines préparations à base d'or ont cependant de la valeur comme la Pourpre de Cassius utilisée encore aujourd'hui en cristallerie, d'autres relevaient de l' alchimie, science occulte :

  • Quelques produits : L'or était dissout par les alchimistes avec du foie de soufre, et on obtenait de la chaux d'or ; en précipité on obtenait l' or fulminant, par l'étain, le précipité d'or ou Pourpre de Cassius (1720). L'huile et les particules d'or mélangées à du vin formaient la teinture d'or, ou or potable d' Helvetius qui servait de cordial et de tonique, capable de chasser les maladies et de fortifier l'organisme.
  • On connait aussi le magisterium auri d’ Angelo Sala (de) , mélange d’or fulminant (plusieurs fois arrosé d’ esprit de mélisse et desséché), de safran, d’ ambre gris et de musc, employé a la dose de 5 à 8 grains, comme cordial, dans les affections nerveuses , le bezoarlicum auratum du même auteur, mélange de magisterium auri, d’extrait de vipère, de larmes de cerf, etc. et le magisterium chrysopurpurœ de G. Rolfincius ,« poudre cordiale résultant de l’action sur l’or fulminant de l’acide muriatique » .
  • Moïse Charas en 1676 , cite dans sa Pharmacopée royale et galénique, l'Or purifié par la Cimentation, par l'Antimoine, & par la Coupelle, l' Or amalgamé & purifié par le Mercure, l'Or purifié par les Fleurs de Sel Ammoniac, aprés avoir esté amalgamé par le Mercure, l' Or calciné avec la Corne de Cerf,( les diverses substances qu'on en tire, leurs vertus & leurs usages), la Teinture d'or, et le Rubis d'Or qui guérissait, la goutte, la vérole , l'hydropisie, la peste etc.. etc... et une recette allemande imprimée à Hambourg en 1672 ( ville où Lembke prit la fuite après avoir volé la recette de Bestuchef), et communiquée à la Société des Curieux d'Allemagne qui consistait à broyer dans un « Moulin Philosophique » en acier de l'or pendant un mois, le faire passer par diverses opérations en gouttes très rouges et en liqueur etc. .
  • Frédéric Hoffman (1660 – 1739), célèbre médecin et chimiste, dissolvait l'huile essentielle de cannelle (4 grammes) dans 12 grammes d'alcool rectifié ; il mettait ce mélange dans une cucurbite et y ajoutait 5 grammes de dissolution d'or aussi chargée que possible, qu'il avait auparavant fait évaporer jusqu'à consistance sirupeuse. Il laissait le tout sur le bain de sable jusqu'à ce que la teinture soit devenue d'une couleur brune. Et si, au lieu d'huile essentielle de romarin ou de cannelle, on se servait de la liqueur éthérée de Frobenius, c'est à dire d'éther sulfurique pour enlever à l'eau régale l'or qu'elle contient en dissolution, on obtenait la liqueur très connue vers le milieu du XVIIIe siècle siècle sous le nom de Gouttes du Général (de) La Motte  : parurent donc en même temps l'or potable de Mademoiselle Grimaldi (contre la typhoïde, la paralysie, l'apoplexie, les palpitations) dont parle la Marquise de Sévigné et les Gouttes d'or du Général La Motte - (gouttes d'or jaunes, à un louis la goutte, et gouttes d'or blanches, sans or, car non distillable, contre la Goutte). Ce qui restait dans la cornue était l' or potable de Mlle Grimaldi. A la même époque, un dénommé Delahaye préparait et vendait des gouttes d'or, une teinture aurifique, un élixir mirifique, une teinture d'or ou or potable, qui, aux dires du docteur Retz, était un mélange d'or et d'antimoine.

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