Histoire de la chirurgie - Définition

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Introduction

La chirurgie est un ensemble d'opérations manuelles et instrumentales réalisées sur et dans un corps vivant à des fins thérapeutiques. C'est l'un des plus anciens arts médicaux. Son efficacité a été très longtemps limitée par quatre facteurs, dont les trois premiers déterminent la durée possible d'intervention :

  • l'ignorance de l'anatomie et de la physiologie : sans connaissance précise de l'organisation intérieure du corps et de son fonctionnement, les interventions ne pouvaient porter sur les organes vitaux et se limitaient aux organes périphériques et aux plaies ;
  • l'hémorragie, souvent mortelle. Si la coagulation a été observée de longue date, la compréhension de l'hémostase attendra le XXe siècle. Cause ou conséquence de l'intervention, le saignement artériel ne pouvait être contrôlé que par la compression mécanique externe (garrot, clamp ou tamponnement) ou la cautérisation et, plus récemment, par obstruction temporaire intracavitaire (sondes à ballonet, obturateurs gélifiés réversibles), permettant la suture réglée des vaisseaux et des tissus ;
  • la douleur, entrainant des réactions motrices réflexes de défense ou d'évitement, ou des réactions de choc, problèmes maintenant mieux résolus avec la découverte de l'anesthésie ;
  • l'infection, qui causait de nombreux décès : la découverte des microbes par Louis Pasteur mit Joseph Lister sur la voie de la découverte de l'antisepsie, permit le développement de l'asepsie et de l'hygiène et, ajoutées à celles de l'immunité et des antibiotiques, firent chuter la mortalité post-opératoire de façon spectaculaire.

L'histoire a montré que chaque fois qu'il y a eu un rapprochement entre ces deux entités que sont la médecine et la chirurgie cela a été prolifique pour les progrès médico-chirurgical.

L'époque préhistorique

De l'époque préhistorique quelques pièces squelettiques fossiles ont réussi à traverser les âges, attestant de gestes chirurgicaux tels que des craniotomies (nombreux cas de trépanations) et des amputations de membres (plus rare).

Des signes de cicatrisation sur les bords des résections permet de penser que la craniotomie n'était pas fatale et que l'opéré a survécu après le geste chirurgical malgré la largeur parfois importante de la pièce ôtées. Trois cas d'amputation sont actuellement connus dans le Néolithique ancien d’Europe occidentale : Sondershausen dans l’est de Allemagne (amputation de bras), Vedrovice en Moravie (amputation de main) et site de Buthiers-Boulancourt (Seine-et-Marne) qui a bénéficié des dernières techniques de fouille et d’imagerie médicale pour révéler une amputation de l'avant-bras gauche pratiquée il y a 6 900 ans sur un homme âgé.

Diverses techniques étaient utilisées pour réaliser ces craniotomies. Par exemple, l'abrasion de la voute crânienne avec un silex, la découpe d'une rondelle circulaire en creusant petit à petit la voute crânienne avec des perforations circulaires dégageant une pièce osseuse ou alors des entailles qui elles aussi dégagent une pièce osseuse. L'étude des techniques utilisées par les peuples primitifs d'Amérique du sud, de l'île de Bornéo, permet de se faire une idée de ce qui a pu être utilisé à l'époque préhistorique. La préparation du patient, à savoir son endormissement, a pu être réalisé par des dérivés du pavot. Le réveil du patient, qui doit survivre à l'opération, implique des pansements primitifs. Pour les constituer, des éléments végétaux comme la gomme et la feuille de nénuphar ont été utilisés car ils possèdent des effets antiseptiques. L'argile a pu être utilisé sur des doigts gelés. On en retrouve des empreintes dans des cavernes de l'époque magdalenienne. L'absence d'infection témoigne d'une connaissance de l'asepsie.

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