Histoire de l'hypnose - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

Cet article présente un résumé de l'histoire de l'hypnose.

L'hypnose est un état modifié de conscience ainsi que les techniques permettant de créer cet état et les pratiques thérapeutiques utilisées pendant cet état.

Origines lointaines

On peut retracer les origines lointaines de la pratique de l'hypnose chez les guérisseurs chamaniques.

Les Sumériens (-4000) ont décrit sur leurs tablettes des méthodes hypnotiques.

Il semblerait que certains bas-reliefs égyptiens décrivent des « passes » réalisées par un « magnétiseur ». L'énergie serait imagée par des croix ansées partant en direction du patient. Un papyrus trouvé par Georg Ebers contient la phrase « Pose ta main sur la douleur et dis que la douleur s'en aille ».

Les Grecs anciens pratiquaient une médecine par les songes dans le sanctuaire d'Épidaure (culte d'Asclépios).

Jean François Billeter fait un rapprochement entre les textes de Tchouang-Tseu et la transe hypnotique.

La capacité du roi de France à guérir les malades souffrant des écrouelles en les touchant – « miracle royal » – apparaît au XIe siècle sous Philippe Ier.

Du magnétisme animal à l'hypnose

Le sommeil nerveux de James Braid

Comme l'a montré Bertrand Méheust, on peut considérer que l'hypnose est une redécouverte de la pratique des magnétiseurs par des médecins, épurée de certains phénomènes jugés occultes et en tant que tels inacceptables par l'académie.

Le premier à réutiliser les techniques du magnétisme animal tout en voulant se démarquer des magnétiseurs est le médecin écossais James Braid. Il commence à s'intéresser au magnétisme animal en 1841, lorsqu'il est le témoin, à Manchester, d'une démonstration du magnétiseur franco-suisse Charles Lafontaine. On attribue souvent et abusivement à Braid l'invention du terme hypnose dans son livre Neurypnologie, Traité du sommeil nerveux ou hypnotisme, qu'il publie en 1843. En réalité, le terme avait déjà été utilisé par le baron Etienne Félix d'Henin de Cuvillers en 1819. Dans son livre, Braid essaie de se différencier des travaux des magnétiseurs « imaginationnistes » tels qu'Alexandre Bertrand et l'abbé Faria. Il remplace leur méthode d'induction visuelle par fixation de l'attention sur la main tendue du magnétiseur par la fixation de l'attention sur un objet brillant.

Braid définit l'hypnose comme un « état de sommeil nerveux » dans lequel il est facile de plonger une personne en utilisant l'induction par la fixation sur un objet brillant. Il utilise cette méthode, notamment pour obtenir l'anesthésie lors d'interventions chirurgicales. On rappellera que l’éther en anesthésie ne sera utilisé pour la première fois aux États-Unis qu'en 1842 et en France qu'en 1847. En 1847, il essaie de renommer l'hypnose « monoïdéisme », sans succès.

Ambroise-Auguste Liébeault héritier des imaginationnistes

En France, les travaux de Braid sont traduits, notamment par Joseph Durand de Gros, Alfred Velpeau, Eugène Azam et Paul Broca. Le médecin français Ambroise-Auguste Liébeault, qui s'intéresse depuis de nombreuses années au magnétisme, lit les publications de Velpeau et Azam et publie en 1866 Du sommeil et des états analogues considérés surtout du point de vue de l'action du moral sur le physique. Il y fait état de notions théoriques et pratiques largement proches de celles des magnétiseurs du courant imaginationniste tels l'abbé Jose Custodio da Faria, le médecin Alexandre Bertrand et le général François Joseph Noizet.

Page générée en 0.055 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise