Histoire de l'astronomie - Définition

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Renaissance : du géocentrisme à l'héliocentrisme

Nicolas Copernic, promoteur de l'héliocentrisme moderne.

Quelques décennies avant la chute de Constantinople (1453), des érudits byzantins commençaient à émigrer vers Venise et les principautés italiennes, emportant avec eux quantité de manuscrits grecs. Avec les débuts de l'imprimerie, les grandes œuvres astronomiques connurent une diffusion nouvelle. L'approche humaniste des textes de l'Antiquité favorisait une lecture critique et rendait possible l'expression d'idées nouvelles, voire opposées aux doctrines des Anciens. La Renaissance marque l'apogée de l’astronomie classique en tant que système géométrique du monde, doctrine qui toutefois ne s'intéressait qu'aux causes physiques du mouvement des astres. Si, jusqu'au milieu de la Renaissance, astrologie et astronomie ne s'opposaient pas encore, elles ne se confondaient certainement déjà plus : l’astronomie classique ne se consacre qu'aux positions des étoiles et des planètes et à leur calcul, alors que l'astrologie s'intéresse à l'interprétation des positions relatives des astres pour les événements terrestres. En ce sens, en dehors du comput pascal, les connaissances astronomiques ne constituaient qu'une technique auxiliaire de l'astrologie. Jusqu'au XVIIe siècle, plusieurs astronomes continuaient de tirer des horoscopes pour leurs protecteurs princiers, mais n'y voyaient plus leur activité principale.

De 1519 à 1522, Fernand de Magellan accomplit le premier voyage autour du monde, découvrant au passage le Détroit de Magellan, les îles Philippines, les Nuages de Magellan dans le ciel austral et la ligne de changement de date.

L’astronomie européenne ne reprend son élan qu'après 1500 avec les travaux de Nicolas Copernic. Ses observations de la Lune se détachant sur le fond du ciel étoilé le font douter du système géocentrique et l’amènent à concevoir un système où le Soleil serait le centre du cosmos ; mais il est mourant lorsqu'en mai 1543 son livre De revolutionibus orbium coelestium paraît à Nuremberg. Dans ce traité, Copernic démontre mathématiquement qu'outre le mouvement des planètes, les phénomènes célestes sont tous correctement décrits avec un modèle héliocentrique (certains savants grecs de l'Antiquité avaient en effet déjà établi la compatibilité du mouvement des seules planètes avec l'héliocentrisme).

Estampe représentant le quadrant mural de Tycho Brahe (vers 1600).

Daniele Barbaro améliora en 1568 la chambre noire en la dotant d’une lentille ouvrant ainsi la voie aux générations postérieures d’astronomes. Dès les années 1570, Tycho Brahe exécuta les premiers tracés des trajectoires des comètes et en déduisit leur distance à la Terre (1577) : par là, les grandes distances caractéristiques de l'astronomie devenaient calculables. Cinq années auparavant, Tycho avait tenté d'estimer la distance de la Supernova 1572 par un calcul de parallaxe, et notait méticuleusement les positions successives de Mars. Ce travail d'observation, effectué par Tycho Brahe à l'aide du quadrant mural qu'il avait fait construire dans son château d’Uraniborg, est une condition essentielle des découvertes ultérieures de son assistant, Johannes Kepler. Ce quadrant faisait de l'antique sphère armillaire un instrument de mesure universel.

Histoire des disciplines de l'astronomie

À son début, durant l'Antiquité, l'astronomie consiste principalement en l'astrométrie, c'est-à-dire la mesure de la position dans le ciel des étoiles et des planètes.

Plus tard, des travaux de Kepler et de Newton naît la mécanique céleste qui permet la prévision mathématique des mouvements des corps célestes sous l'action de la gravitation, en particulier les objets du système solaire.

De nos jours, la plus grande partie du travail dans ces deux disciplines (l'astrométrie et la mécanique céleste), auparavant effectuée à la main, est fortement automatisée grâce aux ordinateurs et aux capteurs CCD, au point que maintenant elles sont rarement considérées comme des disciplines distinctes.

Dorénavant, le mouvement et la position des objets peuvent être rapidement connus, si bien que l'astronomie moderne est beaucoup plus concernée par l'observation et la compréhension de la nature physique des objets célestes.

Depuis le XXe siècle, l'astronomie professionnelle a tendance à se séparer en deux disciplines : astronomie d'observation et astrophysique théorique.

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