De nombreux caractères tels que : les pattes allongées, l'allongement du cymbium mâle, les poils spéciaux sur le métatarse de la deuxième paire de pattes du mâle et la couleur pâle, retrouvés chez d'autres sparassides cavernicoles, indiqueraient selon Peter Jäger que l'espèce est cavernicole, bien qu'on n'observe aucune réduction des yeux. Une réduction nette des yeux pour les Sparassides n'a pour l'instant été observée que chez une seule espèce : Sinopoda microphtalma.
L'auteur note par ailleurs que certaines espèces de grosses Heteropoda n'occupent pas uniquement le fond des grottes mais aussi leur entrée.
Les observations de Vincent Vedel (Museum d'Histoire naturelle de Francfort) qui les étudie sur le terrain depuis quelques années, permettent de confirmer qu'il s'agit d'une espèce cavernicole, chasseuse, qui ne tisse pas de toile. Elle se sert de sa rapidité pour poursuivre ses proies avant de leur sauter dessus et de planter ses chélicères, sans faire usage systématique de son venin. La force physique de l'araignée suffit à retenir la proie. Contrairement aux petites araignées qui recourent à la force du venin, l’Heteropoda maxima se contente de mordre et n’injecte du venin que si la morsure n’a pas été suffisante. Vincent Vedel précise que cette araignée est quasiment aveugle mais en revanche très sensible aux vibrations. Sa principale source de nourriture semble être le criquet des cavernes.
Le dimorphisme sexuel de taille, présent chez la plupart des araignées, s’explique par des rôles biologiques différents : le mâle a des grandes pattes car c’est lui qui s’investit dans la recherche des femelles, la femelle un corps plus gros en raison de la présence des organes génitaux dans l’opisthosoma et de la nécessité d’emmagasiner plus d’énergie pour pondre les œufs et les faire survivre. Le dimorphisme de longueur des pattes permet aux mâles des déplacements plus rapides. Les mâles ont, comme chez beaucoup d’araignées, une longévité réduite par rapport aux femelles.
Cette araignée vit dans la province de Khammouane au Laos. Les spécimens du Muséum national d’Histoire naturelle, observés par Peter Jäger, inventeur de l'espèce, proviennent des villages de Tham, Kouan Pha Vang, Na Kay Khia situés à une altitude de 140 m.
Certains caractères des appareils génitaux mâle et femelle d'Heteropoda maxima sont plésiomorphes (primitifs), au sein du genre Heteropoda, distincts de Heteropoda robusta (Fage, 1924) et d’une nouvelle espèce, non décrite, du Sulawesi.