Ses études
Il suit une scolarité primaire et secondaire en France où son père est attaché d'ambassade. Parce que son père voulait que son fils continue la tradition de la famille, il l'envoie au lycée militaire à Iaşi (Roumanie) (1899), où le jeune Henri Marie Coandă découvre l'aviation qui en est encore à ses premiers balbutiements et se sent attiré par tout ce qui touche au « plus lourd que l'air ». En 1903, il a fini ses études au lycée et obtenu le grade de sergent major. Il poursuivra ses études militaires à l'École d'officiers de l'artillerie, du génie et de la marine de Bucarest. En 1904, détaché d'un régiment d'artillerie de champ, en Allemagne, il est envoyé à l'université Technique (Technische Hochschule) de Berlin-Charlottenburg. Passionné par les problèmes techniques et surtout ceux touchant à l'aviation, Henri Coandă a construit, en 1905, un avion-fusée , pour l'armée roumaine. Entre 1907 et 1908, il a suivi des cours universitaires en Belgique, à Liège, ainsi qu'à l'Institut technique de Montefiore.
En 1908, il revient en Roumanie où il est promu officier au Second Régiment d'artillerie. Mais son tempérament et son esprit inventif ne s'accommodent pas de la discipline militaire. En conséquence, il sollicite et obtient l'autorisation de quitter l'armée, après quoi, redevenu libre, il entreprend un long et difficile voyage en auto, suivant l'itinéraire Isfahan - Téhéran - Tibet - Paris. Au retour de son voyage asiatique, il entreprend des études d'ingénieur à SUPAERO à Paris, (1909) nouvellement créée. Il en sort en 1910, en tant que major de la première promotion d'ingénieurs aéronautiques.
La fin de sa vie
Henri Coandă a regagné sa Roumanie natale, définitivement, en 1969, en tant que directeur de l’Institut de création scientifique et technique (INCREST) de Bucarest. Il est mort à Bucarest, le 25 novembre 1972, âgé de 86 ans. Aujourd'hui en Roumanie dans la région du Dolj, à côté de la ville de Craiova, il existe un musée Henri-Coandă, situé à côté d'un avion à réaction en exposition.
Inventions et découvertes
- Plateforme mobile pour des expériences aérodynamiques : le dispositif était monté sur un train, et les expériences se déroulaient en mouvement, à une vitesse de 90 km/h, sur la ligne Paris-Saint-Quentin. Il a pu ainsi mesurer des constantes aéronautiques, en employant une soufflerie à fumée, une balance aérodynamique et une caméra photographique spéciale de sa conception. Par ces expériences, il a établi un profil d’aile fonctionnelle pour les futurs avions.
- 1911 : à Reims, Henri Coandă présente un avion à double moteur, ayant une seule hélice.
- 1911-1914 : directeur technique des usines Bristol, Henri Coandă projette quelques avions « classiques » (à hélice) connus sous le nom de Bristol-Coandă. En 1912, l’un d’entre eux remporte le premier prix au Concours international de l’aviation militaire de l’Angleterre.
- En 1914, le canon sans recul pour les avions.
- 1914-1916 : en pleine guerre mondiale, Henri Coandă travaille à Delaunay-Belleville Aéroplanes à Saint-Denis. Il projette trois types d’aéronefs, dont le plus connu est le Coandă-1916, avec deux turbines (ayant deux hélices) placées à l’arrière de la queue de l’avion. L’avion de transport Caravelle, pour lequel il est consultant technique, en est une retombée.
- L’invention d’un nouveau matériau de construction, le béton-bois, employé pour la décoration (par exemple, en Roumanie, au Palais de la culture de Iaşi, érigé en 1926, et décoré en totalité avec le béton-bois).
- 1926 : en Roumanie, Henri Coandă met au point un dispositif de détection des liquides dans le sous-sol. Ce dispositif est employé dans les prospections des gisements pétrolifères.
- Dans le golfe Persique, l’inventeur roumain a construit un équipement océanique de stockage du pétrole extrait loin du littoral de la mer.
- 1934 : découverte de l’effet Coandă. Henri Coandă a fait ses premières observations à l’occasion de l’étude de son premier avion à réaction, Coandă-1910. Après que l’avion eut décollé, Henri Coandă observa que les flammes et les gaz incandescents jaillis des réacteurs tendaient à rester collés au fuselage. C’est après plus de 20 années d’études, que l’ingénieur roumain a formulé le principe de l’effet Coandă.