Hémorroïde - Définition

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Introduction

Hémorroïdes.

Les hémorroïdes (substantif féminin), au sens premier, sont les veines présentes au niveau des muqueuses de l'anus et de la partie basse du rectum.

Dans l'usage courant, les hémorroïdes désignent principalement la dilatation variqueuse et l'inflammation de ces veines, alors appelées veines hémorroïdaires.

Épidémiologie

C'est une atteinte extrêmement fréquente : sa prévalence atteint près de 30 % de la population.

Causes

  • Des antécédents familiaux.
  • Une alimentation fréquemment riche en piment, par exemple.
  • La manipulation fréquente de charges lourdes qui induisent une pression excessive dans la cavité abdominale.
  • Travail dans des conditions assises dans un véhicule comme chauffeur de camion, d'autobus ou de taxi.
  • Souffrir de constipation chronique. L’inactivité physique, les mauvaises habitudes alimentaires et le stress causent la constipation. Certains médicaments peuvent être en cause, tels des laxatifs s’ils sont utilisés sur une longue période.
  • L'accouchement.
  • Les activités s'accompagnant d'un blocage respiratoire, responsable d'une hyperpression abdominale maintenue.

Types et symptômes des hémorroïdes

Les hémorroïdes sont une dilatation des veines de la zone anale (anus et rectum) et du tissu les entourant, un phénomène semblable aux varices qui peuvent apparaître sur les jambes.

Produites par des dilatations dont la grosseur est variable d’un individu à l’autre, les hémorroïdes peuvent être internes (à l’intérieur de l’anus) ou externes en fonction de leur localisation. Elles constituent des structures anatomiques normales et ne revêtent un aspect pathologique que lorsqu’elles évoluent vers une maladie hémorroïdaire.

Lorsqu'il se crée une stase importante dans ces veines, un thrombus (caillot de sang) peut se constituer et entraîner une inflammation et des douleurs importantes avec gêne à la défécation. Les hémorroïdes peuvent également saigner ou entraîner un prurit local (démangeaisons).

L'examen de l'anus permet de déterminer la taille et la position des hémorroïdes et permet d'éliminer d'autres causes de saignements ou de douleurs locales (fissure anale, prolapsus anal, tumeur...). Le prolapsus anal peut lui-même être à l'origine de complications hémorroïdaires. Effectivement, des hémorroïdes sorties en même temps que le prolapsus après la défécation subiront des frottements pouvant aboutir à leur inflammation puis à leur hémorragie.

En cas de saignement, chez un patient de plus de 40 ans, une autre cause doit être impérativement recherchée (polype ou tumeur) par une coloscopie courte ou un colo-scanner.

Traitement curatif

En général, les hémorroïdes se soignent efficacement à l’aide de traitements symptomatiques simples qui atténuent la douleur et réduisent l’inflammation. Enfin, une attention particulière doit être accordée à l’hygiène de la région anale, sans toutefois tomber dans l’excès, le savon pouvant aussi être une cause d’irritation. Toutes ces mesures permettent de résoudre la crise puis d'en prévenir d'autres dans plus de la moitié des cas.

Publicité d'époque pour suppositoires anti-hémorroïdaires (1918)

Les traitements des hémorroïdes sont la plupart du temps à base de crèmes antalgiques ou anti-inflammatoires, que l'on applique avec la main (dans le cas de crise hémorroïdaire externe) ou avec un embout spécifique (dans le cas de crise interne). Des crèmes anti-hémorragiques peuvent être utilisées en complément pour arrêter les saignements. Ces traitements sont la plupart du temps efficaces, bien que ne supprimant pas totalement le problème. En effet, d'autres crises peuvent survenir dans le temps. Pour une disparition totale et définitive des crises, la consultation d'un médecin est nécessaire, celui-ci dirigera le malade éventuellement vers un chirurgien.

Les traitement classiques :

  • Les injections sclérosantes, introduites en France vers 1920 par Raoul Bensaude, provoquent la sclérose des vaisseaux hémorroïdaires grâce à l’injection d’une substance irritante (phénol à 5 %). Cette technique permet de soulager rapidement le patient mais n'a pas démontré d'efficacité supérieure par rapport à un traitement simple.
  • La photo-coagulation par infrarouges, qui agit sur les vaisseaux en fixant la muqueuse ;
  • Les Ligatures élastiques provoquent par strangulation de l'hémorroïde une dévitalisation des tissus et permet éventuellement leur destruction par une autre technique (par congélation, par exemple). Il s'agit d'une technique ancienne (1963), efficace mais pouvant se compliquer d'une hémorragie locale, souvent peu abondante, au dixième jour.

Enfin, si la maladie hémorroïdaire est à un stade très avancé, on peut envisager une intervention chirurgicale sous anesthésie locale ou générale en fonction de l’acte à effectuer.

  • La méthode THD consiste en la désartérialisation hémorroïdaire transanale sous contrôle doppler (d’où le nom de THD).C’est une technique mini-invasive puisqu'elle n’implique pas l’exérèse des tissus du canal ano-rectal et réduit au minium la douleur postopératoire.

Concernant une hémorroïde thrombosée, quand celle-ci devient douloureuse, elle est facilement opérable. Dans la plupart des cas, avec une alimentation adaptée (toujours l'enrichissement en fibres), celle-ci disparaît par elle-même.

Phytothérapie

Des traitements par les plantes ont été proposés :

  • Ail
  • Cyprès
  • Fragon
  • Écorce de marronier d'Inde  : il s'agit d'un traitement classique en phytothérapie (les posologies peuvent être triplées en début de crise)
  • Myrtille
  • Pissenlit
  • Sauge : sous forme d'infusions
  • Oignon : stimulation de la circulation sanguine et ainsi diminution de la dilatation du système veineux
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