Les hémorroïdes (substantif féminin), au sens premier, sont les veines présentes au niveau des muqueuses de l'anus et de la partie basse du rectum.
Dans l'usage courant, les hémorroïdes désignent principalement la dilatation variqueuse et l'inflammation de ces veines, alors appelées veines hémorroïdaires.
C'est une atteinte extrêmement fréquente : sa prévalence atteint près de 30 % de la population.
Les hémorroïdes sont une dilatation des veines de la zone anale (anus et rectum) et du tissu les entourant, un phénomène semblable aux varices qui peuvent apparaître sur les jambes.
Produites par des dilatations dont la grosseur est variable d’un individu à l’autre, les hémorroïdes peuvent être internes (à l’intérieur de l’anus) ou externes en fonction de leur localisation. Elles constituent des structures anatomiques normales et ne revêtent un aspect pathologique que lorsqu’elles évoluent vers une maladie hémorroïdaire.
Lorsqu'il se crée une stase importante dans ces veines, un thrombus (caillot de sang) peut se constituer et entraîner une inflammation et des douleurs importantes avec gêne à la défécation. Les hémorroïdes peuvent également saigner ou entraîner un prurit local (démangeaisons).
L'examen de l'anus permet de déterminer la taille et la position des hémorroïdes et permet d'éliminer d'autres causes de saignements ou de douleurs locales (fissure anale, prolapsus anal, tumeur...). Le prolapsus anal peut lui-même être à l'origine de complications hémorroïdaires. Effectivement, des hémorroïdes sorties en même temps que le prolapsus après la défécation subiront des frottements pouvant aboutir à leur inflammation puis à leur hémorragie.
En cas de saignement, chez un patient de plus de 40 ans, une autre cause doit être impérativement recherchée (polype ou tumeur) par une coloscopie courte ou un colo-scanner.
En général, les hémorroïdes se soignent efficacement à l’aide de traitements symptomatiques simples qui atténuent la douleur et réduisent l’inflammation. Enfin, une attention particulière doit être accordée à l’hygiène de la région anale, sans toutefois tomber dans l’excès, le savon pouvant aussi être une cause d’irritation. Toutes ces mesures permettent de résoudre la crise puis d'en prévenir d'autres dans plus de la moitié des cas.
Les traitements des hémorroïdes sont la plupart du temps à base de crèmes antalgiques ou anti-inflammatoires, que l'on applique avec la main (dans le cas de crise hémorroïdaire externe) ou avec un embout spécifique (dans le cas de crise interne). Des crèmes anti-hémorragiques peuvent être utilisées en complément pour arrêter les saignements. Ces traitements sont la plupart du temps efficaces, bien que ne supprimant pas totalement le problème. En effet, d'autres crises peuvent survenir dans le temps. Pour une disparition totale et définitive des crises, la consultation d'un médecin est nécessaire, celui-ci dirigera le malade éventuellement vers un chirurgien.
Les traitement classiques :
Enfin, si la maladie hémorroïdaire est à un stade très avancé, on peut envisager une intervention chirurgicale sous anesthésie locale ou générale en fonction de l’acte à effectuer.
Concernant une hémorroïde thrombosée, quand celle-ci devient douloureuse, elle est facilement opérable. Dans la plupart des cas, avec une alimentation adaptée (toujours l'enrichissement en fibres), celle-ci disparaît par elle-même.
Des traitements par les plantes ont été proposés :