Helicobacter pylori - Définition

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Épidémiologie

Environ deux tiers de la population mondiale sont infectés par cette bactérie. Le taux d'infection varie d'un pays à l'autre : environ 25 % dans les pays occidentaux avec d'importantes disparités. Le taux est plus élevé dans les pays du Tiers-Monde. Dans ces derniers, il est courant de rencontrer des enfants infectés, probablement à cause des mauvaises conditions sanitaires. Aux États-Unis, par contre, les personnes atteintes sont essentiellement des personnes âgées (plus de 50 % de personnes contaminées au-delà de 60 ans, contre environ 20 % chez les moins de 40 ans), ainsi que les personnes les plus démunies.

Le taux d'infection est essentiellement en fonction des conditions d'hygiène, ainsi que du degré d'utilisation des antibiotiques. Néanmoins, des résistances contre certains antibiotiques sont apparues chez certaines souches de H. pylori. Par exemple, on peut trouver en Grande-Bretagne certaines souches résistantes au métronidazole.

Traitement de l'Infection

Le traitement diminue sensiblement le risque de récidive d'un ulcère gastrique et en améliore la cicatrisation.

En cas de dyspepsie non compliquée, il en améliore les symptômes.

Il pourrait par ailleurs diminuer le risque de survenue d'un cancer de l'estomac en cas de lésion pré-cancéreuse.

Il existe plusieurs recommandations internationales sur la prise en charge de l'helicobacter. Les européennes sont connues sous le nom de Conférence de consensus Maastrich III et ont été publiées en 2007. Les recommandations américaines ont été publiées la même année.

L'efficacité du traitement est vérifié le plus souvent par la négativation du test respiratoire à l'uréase.

Traitement antibiotique

Cette infection se soigne classiquement à l'aide d’une trithérapie associant 2 antibiotiques à un IPP (inhibiteur de la pompe à protons) pour neutraliser l'acidité gastrique.

Il existe plusieurs combinaisons :

La durée habituelle de traitement est entre une et deux semaines.

La lévofloxacine et la rifabutine lorsque celles-ci sont associées à l'amoxicilline auraient également une bonne efficacité. Cependant ces traitements ne doivent être utilisés qu'en seconde ligne. Une résistance aux antibiotiques commence cependant à apparaître avec près de 20 % d'échecs d'éradication. Une autre piste consiste en un traitement séquentiel comportant deux cures successives de 5 jours avec plusieurs antibiotiques différents. Cette approche semble plus efficace mais plus complexe que le traitement standard.

Autres traitements

Il existe des approches préventives ou des thérapeutiques dites naturelles. L'efficacité de la mastication de résine de Pistachia lentiscus (lentisque pistachier), arbre méditerranéen exploité surtout dans l'île grecque de Chio, a été vérifiée.

Des sels de bismuth (métal lourd) peuvent aussi être utilisés en association avec une trithérapie. Cependant le bismuth est interdit en France depuis les années 1970 suite à des cas d'intoxication avec troubles rénaux, ainsi que des encéphalopathies répertoriées. Le bismuth continue à être prescrit avec succès dans de nombreux autres pays.

En 2002 un essai vaccinal avait été tenté mais celui-ci a été abandonné parce que les effets secondaires étaient trop importants. Ces effets étaient liés à l'adjuvant utilisé (toxine cholérique). De plus l'immunisation n'était pas suffisamment efficace. Seule une réduction de la concentration bactérienne a été observée. Les chercheurs tentent de mettre au point des adjuvants non toxiques permettant de stimuler efficacement la réponse immunitaire. L'immunisation des muqueuses est très complexe. Le vaccin est toujours en cours d'étude et devrait voir le jour dans quelques années. Celui-ci devrait permettre de traiter l'infection ainsi que la prévenir. Au cours de l'année 2007 les chercheurs ont élucidé les mécanismes permettant à la bactérie d'échapper au système immunitaire.

Il est aussi possible de réduire l'infection (dans les cas ou les différents traitements ont échoué), sans pour autant l'éliminer, en buvant du jus de canneberge. Certaines molécules (proanthocyanidines à haut poids moléculaire) présentes dans la canneberge seraient efficaces pour empêcher l'adhésion de la bactérie aux cellules gastriques. Les bactéries sont alors éliminées naturellement lorsque l'estomac se vide.

Les médecins cubains traitent les cas de gériadis, d'ulcères ou d'inflamation gastriques et/ou intestinale par des huiles végétales ozonées (produit naturel dû à l'embargo), avec des résultats positifs.

Les Indiens Kunas d'Amérique centrale sont habitués à traiter les maux d'estomacs avec du Piper multiplinervium, herbe contenant des substances efficaces contre le germe.

L'ingestion (après mastication) du brocoli diminue la présence de la bactérie. En revanche, la bactérie réapparaît après quelques mois. Le Brocoli ,et d'autres choux, peuvent ainsi être utilisés de manière préventive (L'expérience a été menée au Japon sur environ 50 patients dont la moitié consommait des germes de luzerne et l'autre moitié du brocoli).

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