L'héliciculture est l'élevage des escargots comestibles. Le terme dérive de Helix, nom scientifique d'un genre de gastéropodes.
Seule l'espèce Helix aspersa (petit-gris et gros-gris) peut être élevée de façon rentable. En effet, l'escargot de Bourgogne (Helix pomatia), pourtant très apprécié, ne se reproduit pas suffisamment en captivité et arrive à maturité en deux ans contre seulement six mois pour les gris. L'élevage est effectué par un héliciculteur ou une hélicicultrice.
Il existe différentes méthodes d'élevage qui peuvent être classées comme suit :
Les escargots d'élevage sont généralement nourris avec des aliments secs (poudre, granulés) qui permettent un bon dosage des différents éléments nécessaires et facilitent l'entretien. Les dosages varient selon que les escargots sont en phase juvénile, de reproduction ou engraissage.
Ces aliments contiennent principalement des farines (maïs, protéagineux, orge, blé). Un apport de 10 à 20 % de calcium est indispensable pour permettre de générer une coquille de qualité. Des oligo-éléments tels que zinc, cuivre, fer, manganèse, cobalt, sélénium ainsi que des composants tels que phosphore, magnésium et sodium.
Des aliments pour poule pondeuse ou pour porcs (maïs, tourteaux de soja et de tournesol, carbonate de calcium) peuvent aussi convenir si on rajoute du calcium.
Les deux espèces d'escargots comestibles les plus communes sont Helix aspersa (« petit-gris » et « gros-gris ») et l'escargot de Bourgogne (Helix pomatia), mais il en existe de nombreuses autres cuisinés de diverses manières. L'escargot géant africain (Achatina fulica), par exemple, se consomme fumé en tranches.
Helix lucorum, « l'escargot turc », ressemble à l'escargot de Bourgogne. Il est moins apprécié mais plus facile à élever en héliciculture.
La « Mourguette de Provence » (Eobania vermiculata Müller) qui vit sur le littoral méditerranéen est fort appréciée par les habitants de la région.
L'archéologie a montré que les escargots ont été consommés en Europe par les hommes préhistoriques dès le Mésolithique, vers 10 000 ans av. J.-C.
Dans l’Antiquité, les Grecs et les Romains en étaient très friands. Selon Pline l'Ancien, les gourmets Romains aimaient déguster quelques escargots grillés avec un verre de vin.
Dans L'Histoire naturelle, Pline rapporte les faits suivants :
« Un peu avant la guerre entre César et Pompée, Fulvius Hirpinius établit auprès de Tarquinies des parcages pour les escargots. Il les distinguait par classes, mettant séparément les blancs qui naissent dans le territoire de Réati, ceux d'Illyrie qui sont les plus grands, ceux d'Afrique qui sont les plus féconds, ceux de Solite auxquels on donne la prééminence. Il imagina même de les engraisser avec du vin cuit, de la farine et d'autres aliments, afin que les escargots engraissés offrissent eux-mêmes une jouissance de plus à la gourmandise. »
Les escargotières romaines étaient de vastes enclos, fermés par des murets de cendre ou de sciure de bois que les escargots ne pouvaient franchir. Dans ces parcs, appelés cochlearia, les escargots, élevés par milliers, attendaient d'avoir atteint une grosseur suffisante pour être consommés. Les Romains établirent des cochlearia dans toutes les provinces conquises, assurant la diffusion des escargots comestibles.