Harpagophytum procumbens | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
![]() | |||||||||
Classification classique | |||||||||
Règne | Plantae | ||||||||
Sous-règne | Tracheobionta | ||||||||
Division | Magnoliophyta | ||||||||
Classe | Magnoliopsida | ||||||||
Sous-classe | Asteridae | ||||||||
Ordre | Scrophulariales | ||||||||
Famille | Pedaliaceae | ||||||||
Genre | Harpagophytum | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Harpagophytum procumbens (Burch.) DC. ex Meisn., 1840 | |||||||||
Classification phylogénétique | |||||||||
![]() | |||||||||
Clade | Angiospermes | ||||||||
Clade | Dicotylédones vraies | ||||||||
Clade | Astéridées | ||||||||
Clade | Lamiidées | ||||||||
Ordre | Lamiales | ||||||||
Famille | Pedaliaceae | ||||||||
|
Harpagophytum procumbens, communément appelée « griffe du diable » ou « racine de Windhoek », plante herbacée vivace du genre Harpagophytum, de la famille des Pedaliaceae, tire son nom savant du grec harpagos (crochet, grappin) évoquant bien sûr les aiguillons de ses fruits lignifiés.
En s'accrochant aux animaux, le fruit assure la dissémination de la plante. Elle pousse dans l'hémisphère Sud (Afrique du Sud, Namibie, Botswana ...) où elle faisait partie de la pharmacopée traditionnelle.
Tige rampant sur le sol (Procumbens) portant des feuilles alternes au limbe ovoïde, fleurs en trompette rouge violacé.
Sa racine principale, lignifiée, a un important développement vertical en profondeur. Ses racines secondaires sont des tubercules bulbeux parfois énormes, pouvant peser jusqu'à 1,5 kg, seuls utilisés en pharmacie.
Cette racine a un usage médicinal (les colons européens ont appris des Africains qu'ils pouvaient l'utiliser pour traiter leurs arthrites).
Son efficacité, bien que faible, ayant été reconnue (voir ci-dessus), l'harpagophyton est fortement convoitée par les laboratoires pharmaceutiques. Revers de la médaille, cette convoitise met en danger la plante : constatant une augmentation de 700 tonnes en 2001 à plus de mille tonnes exportées en 2002 par la seule Namibie, le Comité pour les plantes réuni à Genève en 2003 dans le cadre de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction) s'inquiétait pour la "durabilité" de cette ressource et le caractère équitable de son commerce ...
Harpagophytum procumbens est une plante médicinale dont la racine est inscrite dans la pharmacopée européenne avec l'indication :
La British Herbal Pharmacopoeia reconnaît à la griffe du diable des propriétés d'analgésique, de sédatif et de diurétique.
Les deux principes actifs connus de l'harpagophytum sont :
Ces deux molécules possèderaient des propriétés anti-inflammatoires.
La plupart des études concernent une utilisation à moyen ou long terme, plutôt que le traitement de douleurs aiguës.
Étant donné les fortes variations de teneurs en produits actifs selon l'origine des plantes, la comparabilité de son efficacité avec celle d'autres médicaments traditionnels ou de la médecine dite "conventionnelle" est délicate.
Bien que l’harpagophytum soit plus efficace sur la douleur arthrosique qu'un placebo, le dossier clinique d'évaluation de l' 'harpagophytum (synthèse publiée en 2004) est maigre, d'une qualité médiocre et de faible niveau de preuves. Il n'existe pas de comparatif versus traitement de référence pour l'arthrose.
Plusieurs études ont néanmoins été effectuées à l'aide de Doloteffin, une préparation standardisée d'harpagophytum, en Allemagne et au Royaume-Uni, qui ont conclu que H. procumbens a été distingué de Vioxx dans le traitement de la lombalgie chronique et a été bien toléré après plus de quatre ans de traitement de H. procumbens seul. H. procumbens semble également efficace dans le traitement de la douleur induite par des arthrites de la hanche et du genou, l'auteur qui a participé à plusieurs études sur les vertus analgésiques de la griffe du diable a conclu qu'avec un minimum de 50 mg par dose (pour un extrait standardisé) c'est une alternative à des analgésiques synthétiques, avec un faible risque d’événements indésirables.
Un examen systématique a porté sur les plantes médicinales utilisées pour traiter la lombalgie. Il a conclu en 2006 qu'une dose quotidienne standardisée de 50 à 100 mg de harpagoside donnait de meilleurs résultats qu'un placebo, et qu'une quelconque dose de harpagoside était aussi efficace que 12,5 mg de Vioxx par jour. Il semble donc pouvoir améliorer le confort de patients souffrant de certains rhumatismes ou de lombalgies, et il améliorerait la souplesse des articulations (Il ne semble pas y avoir eu d'études portant directement sur ce point).
Son intérêt est discuté pour certains des maux suivants, mais l'hapagophytum a été recommandé par certains auteurs pour le traitement de certaines maladies du foie, des reins, de la vésicule biliaire et de la vessie.
Il stimulerait aussi l'appétit et la digestion, ainsi que l'augmentation du bon cholestérol et des acides gras dans le sang et limiterait certains troubles gastro-intestinaux, les brûlures d'estomac et la goutte.
Il a parfois été recommandé contre le diabète, et contre le durcissement des artères, pour les problèmes menstruels, ou encore contre les maux de tête.
La griffe du diable est enfin parfois utilisé en traitement externe pour soigner certaines plaies, des ulcères, des furoncles et d'autres lésions de la peau.
Aucun effet indésirable grave n'a été décelé dans les essais d'usage interne.
Des cas de diarrhée ont été signalés, ainsi qu'un purpura.
Une interaction médicamenteuse est possible avec un anticoagulant oral, avec le Ticlopidine (Antiagrégant) et le Warfarin. Les patients doivent donc consulter un médecin avant de combiner l'harpagophytum avec l'un ces médicaments
En outre, l'harpagophytum favorise la sécrétion d'acide gastrique (comme beaucoup d'anti inflammatoires), ce qui conduit à ne pas le recommander aux personnes ayant des problèmes d'ulcères, de gastrite ou d'excès d'acide gastrique. Les personnes avec des problèmes biliaires devraient aussi ne l'utiliser que sous la surveillance d'un médecin