Gui (plante) - Définition

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Introduction

Gui
 Viscum album
Classification de Cronquist
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Rosidae
Ordre Santalales
Famille Viscaceae
Genre Viscum
Nom binominal
Viscum album
L., 1753
Classification APG III
Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade
Ordre Santalales
Famille Santalaceae
 Planche Flore médicinale de Chaumeton 1828

Le gui est un sous-arbrisseau, épiphyte et hémiparasite, de la famille des Loranthacées. Les espèces vivant en Europe que l'on trouve sur certaines espèces d'arbres feuillus ou résineux sont originaire des régions tempérées de l'ancien monde.
D'autres espèces existent, y compris en Australie, dont certaines parasitant les racines de certaines espèces d'arbres.

C'est en Europe une plante traditionnelle, qui avec le houx, sert d'ornementation pour les fêtes de Noël et de fin d'année.

Les francophones l'appellent aussi Bois de Sainte Croix, Glu, Verquet, Blondeau, Gu, Vert de Pommier, Bouchon.

Etymologie

Viscum album fruit.jpg
Gui (Maretakken pour les flamands) dans une peupleraie artificielle
Touffe de gui dans un buisson
Touffes de gui sur peupliers
Gui

Son nom est issu du latin viscum, devenu wiscu sous l'influence du francique wîhsila, sorte de griotte, puis gwy et guy. L'ancien occitan quant à lui, a conservé le mot vesc issu directement du latin. Viscum signifie colle, glu (cf. visqueux) en référence à la viscosité de ses fruits. Album (alba, blanc) fait référence à la couleur blanchâtre des fruits.

Biologie

Le gui est une plante hémiparasite, c'est-à-dire qu'il n'est pas totalement dépendant de son hôte. Il utilise les ressources de la plante hôte en lui soutirant eau et sels minéraux, mais il possède de la chlorophylle et peut synthétiser ses propres sucres, protéines, etc. Les guis présentent une évapotranspiration importante (nécessaire pour entretenir le gradient de pression leur permettant d'absorber de la sève de l'hôte). Mais en cas de sécheresse forte, ce phénomène n'est parfois plus suffisant et les guis meurent alors habituellement avant leurs hôtes, ce qui explique - dans la nature - leur vitalité cyclique ; Sauf cas exceptionnels, les guis n'y vivent probablement que peu de temps, en fonction de facteurs tels que la disponibilité en eau, la présence d'oiseaux disséminateurs (ou en Australie de marsupiaux prédateurs).

Plantes hôtes

Chaque espèce est plus ou moins inféodées à certaines essences et à un type d'habitat. Par exemple dans le nord de la France, la Flore de Flandre le considère comme commun dans une partie de la région (Artois et Boulonnais, introduit en quelques points dans la communauté urbaine de Lille), mais il « « manque totalement sur près des deux tiers du territoire régional » ».
Plus d'une centaine d'espèces d'arbres ou grands buissons sont susceptibles d'être parasitées. Parmi les feuillus les arbres les plus fréquemment atteints sont les pommiers, les peupliers (surtout le peuplier noir) et les trembles, les aubépines, les saules, les robiniers, les sorbiers, las amandiers et les tilleuls.

On le trouve plus rarement sur les poiriers, les érables, les noisetiers, les charmes, les châtaigniers et les cerisiers. Encore plus rarement sur les noyers, et les frênes.

On ne le trouve jamais sur les hêtres et les platanes. Sa présence sur les ormes et les chênes est exceptionnelle, d'où l'importance que les druides accordaient au gui récolté sur les chênes. La population des « chênes à gui » est estimée pour la France à environ une quinzaine d'individus. Le chêne opposerait une barrière chimique empêchant la pénétration du gui dans le rameau. Il ne peut se développer que sur des chênes ayant une déficience génétique ce qui explique sa rareté..
Le gui, parfois, peut aussi parasiter une autre touffe de gui.

Dissémination

Pollinisé par les insectes, la dispersion des graines est essentiellement assurée par certains Turdinae, notamment la grive draine, qui raffolent des fruits du gui et rejettent les graines non digérées dans leurs fientes, parfois à plusieurs kilomètres compte tenu du temps de la digestion.

Les fauvettes à tête noire qui décortiquent les baies sur place assurent une dissémination beaucoup plus localisée. Elles sont incapables d'avaler le fruit et se contentent d'en extraire la pulpe. Les graines sont ainsi abandonnées sur des branches et trouvent les conditions idéales pour germer. Les mésanges et les sittelles, se nourrissent des graines collées sur les rameaux par les fauvettes, grâce à leur bec court et massif capable de les casser. 8 ou 9 graines sur 10 sont ainsi repérées et mangées par ces passereaux, en hiver.

De la graine collée à l'arbre ou sur tout autre substrat, grâce à la viscine, émerge alors une ou deux excroissances vertes (hypocotyles) - rarement trois -, correspondant chacune à un embryon. En utilisant les réserves des cotylédons de la graine, l'hypocotyle s'allonge - son extrémité présente une protubérance et se dirige vers le substrat. Au contact du rameau, se développe un « disque ou cône de fixation » permettant l'adhérence. À l'issue de deux mois environ se développe toujours à l'extrémité de l'hypocotyle un coin, qui pénètre l'écorce de l'arbre-hôte jusqu'aux vaisseaux transportant la sève; c'est la transformation de l'hypocotyle en « suçoir ». L'embryon peut donc ne pas rester longtemps à l'état d'épiphyte sensu sricto, c'est-à-dire totalement autonome (fonction chlorophyllienne); mais dans tous les cas, pendant la première année surtout et les suivantes le prélèvement de sève est faible. Lorsque l'écorce est trop épaisse empêchant l'accès vers la sève, la plantule se dessèche après avoir épuisée toutes ses réserves.

Au printemps suivant, de la graine initiale, dont il ne reste plus qu'une petite tige, correspondant au suçoir, vont alors émerger deux petites feuilles constituant le premier stade d'une nouvelle touffe.

Une boule de gui peut fabriquer près de 30.000 graines en 35 ans, 1 seule sur 10 ou 15.000 donnera un nouveau pied.

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