Gui (plante) - Définition

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Les différentes espèces et sous-espèces de gui

Sur les feuillus c'est la sous-espèce Viscum album L. subsp. Album, 1753;

la sous-espèce Viscum album L. subsp. Abietis (Wiesb.) Abromeit, 1928 parasite le sapin pectiné;

la sous-espèce Viscum album L. subsp. Austriacum (Wiesb.) Vollm., 1914, les pins et les mélèzes en montagne à partir de 800 m d'altitude.

Il existe quelques 70 espèces du genre Viscum réparties dans les régions tempérées.

Les guis américains, dont Phoradendron leucarpum et P. flavescens, bien que ressemblant à Viscum album appartiennent à un genre distinct, Phoradendron, originaire d'Amérique du Nord.

Lutte contre le gui

Touffe de gui sur un peuplier
Bois de sapin «  guité  »

Là où il est surabondant, ce qui semble assez rare, le gui est considéré comme un fléau par les populiculteurs et les arboriculteurs, car sa présence provoque alors un affaiblissement significatif de l'arbre-hôte, et il ralentit sa croissance et diminue la qualité du bois par ses suçoirs (on parle de bois guité), ainsi que la production fruitière dans le cas des pommiers. Au point de fixation du gui, il se produit souvent un renflement de la branche hôte, puis progressivement un affaiblissement mesurable de la partie située au-delà de ce point, partie qui finit parfois par se dessécher. Il est parfois difficile de savoir si c'est l'affaiblissement de l'arbre qui a favorisé les attaques de champignons et d'insectes ou si le gui a profité d'arbres âgés ou affaiblis. Les monocultures équiennes ou les alignements semblent aussi faciliter la diffusion des graines par les oiseaux.

La seule lutte efficace contre le gui consiste à couper la touffe, mais cela n'est généralement pas suffisant car tant qu'on n'a pas extirpé les cordons corticaux, ceux-ci peuvent émettre des bourgeons adventifs capables de créer de nouvelles touffes. Il faut donc tailler les branches assez largement avant le point de fixation, mais cela n'est pas faisable si le gui est implanté sur une branche importante.

Aucun produit chimique n'existe actuellement pour contrôler le gui sans nuire à la plante hôte. La destruction chimique, notamment par l'injection dans le tronc de l'hôte d'herbicides systémiques, qui sont véhiculés par la sève, fait l'objet de recherches.

La prévention, par la sélection de cultivars naturellement résistants, est une autre voie de recherche.

En France, le gui figure sur une liste d'organismes dits « nuisibles » dont la destruction peut être rendue localement et temporairement obligatoire par arrêté préfectoral.

Histoire et mythologie

Touffe de gui

Les Grecs associaient le gui à Hermès, grand messager de l'Olympe, mais aussi dieu de la santé.

Du temps des Gaulois, les druides allaient en forêt pour couper le gui sacré, le sixième jour de l'année celtique. Ils coupaient le gui en s'exclamant : « O Ghel an Heu » ce qui signifie littéralement « Que le blé germe ». Cet expression sera modernisée au Moyen Âge dans « Au gui l'an neuf ».

En Bretagne, au XIXe siècle encore, les enfants allaient frapper aux portes des maisons bourgeoises en criant le « blé germe » et ils recevaient des étrennes.

Les druides considéraient cette plante comme sacrée en raison des vertus médicinales, ou même miraculeuses, qu'ils lui attribuaient. Le gui était un talisman qui chassait les mauvais esprits, purifiait les âmes, guérissait les corps, neutralisait les poisons, assurait la fécondité des troupeaux, permettait même de voir les fantômes et de les faire parler. C'était le gui cueilli sur le chêne – chose rare – qui était recherché. Le chêne était l'arbre du soleil qui symbolisait la force et la puissance. Le Gui était l'arbuste de la lune.

Selon une légende scandinave, le Dieu solaire, Balder le fils du Dieu Odin, avait été tué par une flèche fabriquée avec une tige de gui par le démon Loki. La mère de Balder, Frigga, implora les autres Dieux pour son retour à la vie, et celui-ci devint le symbole de l'amour et du pardon. Quant au Gui il fut condamné à quitter la terre ferme, à monter dans les arbres pour ne plus jamais en redescendre.

Traditions

À Noël, et le jour de l'an à minuit précisément, la tradition, en Europe du Nord veut que l'on s'embrasse sous une branche de gui, symbole de prospérité et de longue vie. La saison voulant que le gui abonde, on en cueillit dès le Moyen Âge pour l'offrir avec ce souhait : « Au gui l'an neuf », formule qui fut remplacée plus tard par « Bon an, mal an, Dieu soit céans » (soit dans la maison). Au XIXe siècle on disait « Bonne et sainte année, le paradis à la fin de vos jours », expression modernisée au XXe siècle en « Bonne et heureuse année ».

En Amérique du Nord, on décore à la période de Noël avec des feuilles de Phoradendron flavescens. La tradition veut que deux personnes qui se retrouvent dessous doivent s'embrasser.

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