Guépard - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Écologie et conservation

Habitat

Un guépard dans le Parc national du Serengeti, en Tanzanie.

Il existe plusieurs populations isolées de guépard, en Afrique et en Asie du Sud-Ouest. Environ cinquante individus vivent en Iran, dans le Khorassan, où ils sont l'objet d'une campagne de préservation. La présence de guépard asiatique a été plusieurs fois signalée au Pakistann dans le Baloutchistan, sans que cela n'ait pu être confirmé.

Conservation

Statuts

Les guépards sont inscrits sur la liste IUCN : espèce vulnérable (sous-espèce africaine menacée, sous-espèce asiatique en situation critique) ainsi que sur l'US ESA : espèce menacée - Appendice I de la CITES (Convention on International Trade in Endangered Species). Statut mondial : Catégorie 3 (A), statut régional : Catégorie 1 (A).

Population

Les estimations de sa population varient de 10 000 à 15 000 en Afrique. En Asie, il n'en resterait environ que soixante à l'état sauvage. L'effectif restant est rarement observable et, de fait, rarement observé.

Au cours du XXe siècle, l'aire de distribution des guépards a connu une spectaculaire régression. En Asie, on ne les trouve plus qu'en Iran ; ils ont disparu de l'Inde en 1947, au cours de la seconde moitié du XXe siècle de Syrie, d'Iraq (1950), Israël (1956), Jordanie (années 1960), de l'Arabie, le Pakistan, le Turkménistan et l'Ouzbékistan, dans les années 1970. Ils sont probablement éteints aussi en Afghanistan. Ils ont déserté l'Afrique du Nord, sont devenus très rares dans l'ouest de l'Afrique mais subsistent au Sahara (confirmé en 2009). Les principales populations habitent désormais la Namibie, le Botswana, le Kenya et la Tanzanie.

Une part notable du déclin de l'espèce en Asie, est liée aux activités de chasse alliées à des guépards apprivoisés. En effet, seuls des individus pris dans la nature permettaient le maintien de cette tradition.

Perspective de réintroduction du guépard

Des propositions diverses ont été avancées pour réintroduire le guépard dans des réserves sub-sahariennes, par exemple en Israël, Inde, Turkménistan et Ouzbékistan.

La conservation des populations reste toutefois la priorité. De plus, la réintroduction ne doit pas être sérieusement considérée avant que des comparaisons génétiques et des évaluations d'impact environnementales n'aient été effectuées. Enfin, l’accord du conseil de l'IUCN/SSC (l’organisme mondial spécialiste de la réintroduction) doit être obtenu.

Perspective de résurrection du guépard indien

Il est aujourd’hui question de ressusciter le fameux « cheetah » (guépard indien). Des généticiens indiens veulent s’appuyer sur des méthodes de pointe de clonage au Lacones (Laboratoire pour la conservation des espèces menacées ) : « Si tout se passe bien, nous pourrons cloner le guépard indien d'ici cinq ans », affirme Laji Singh, directeur du Centre de biologie cellulaire et moléculaire d'Hyderabad et principal instigateur du projet. Une banque de gènes, de sperme et d’ovules a d’ores et déjà été collectée.

Cependant, les chercheurs rencontrent de nombreux obstacles : ils doivent s’approprier du tissu de guépard iranien qui figure parmi les espèces les plus menacées de la planète. Conformément à la Convention sur le commerce international des espèces menacées (CITES), il est illégal d'échanger du matériel génétique d'espèces menacées à l'état naturel. « Mais si les animaux sont élevés en captivité, nous avons légalement une bonne chance de les obtenir », affirme M. Sinha. Le guépard africain semble moins proche mais pourrait convenir en second recours : les analyses de protéines sanguines n'ont mis en évidence que des différences minimes entre les diverses populations de guépards. Les taux d'avortement des embryons clonés étant très élevés, les biologistes devront disposer d'un nombre suffisant d'ovules.

Au-delà du clonage, les détracteurs du projet s'interrogent sur l'avenir du guépard : « Supposons que l'on parvienne à cloner le guépard. Très bien, mais où sont passées les savanes dans lesquelles ils rôdaient autrefois ? Où trouvera-t-il suffisamment de proies pour survivre ? » demande Divyabhanu Sinh, auteur de The End of the Trail. Les détracteurs soulignent également la difficulté à réintroduire des animaux captifs en milieu naturel. D’autres protestent contre le coût de l’opération : l’argent devrait d’abord servir à protéger les animaux menacés. Ainsi, l’idée excitante de revoir le guépard indien entre dans le cadre d’une grande réflexion sur la réintroduction des espèces disparues.

En 2009, un comité d'experts doit se réunir afin de trouver une solution de réintroduction du guépard en Inde. Les négociations avec l'Iran pour obtenir des spécimens ayant abouti à un échec, l'Inde se tourne vers l'Afrique pour réintroduire l'espèce. Trois peaux de guépards indiens sont analysées par l'université de San Diego : des premières analyses ont montré, selon Divyabhanusinh Chavda, que les guépards indiens étaient très similaires aux guépards africains. Considéré comme un « patrimoine de l'Inde » en raison de son utilisation pour la chasse par les maharadjahs, le guépard a disparu de l'Inde depuis 1968. De nombreux écologistes sont sceptiques sur une telle réintroduction et déclarent qu'il serait plus appréciable de sauver le tigre avant d'essayer de réintroduire une nouvelle espèce.

Page générée en 0.087 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise