Introduction
Le groupe concours polytechniques rassemble 33 écoles d'ingénieurs françaises publiques recrutant après 2 ans d'études post-bac.
Historique
La création des écoles nationales supérieures d'ingénieurs (ENSI) date du lendemain de la Seconde Guerre mondiale. En 1947, un décret oblige les instituts créés à partir la fin du XIXe siècle au sein des universités pour former des ingénieurs, à se transformer en école nationale supérieure d'ingénieurs. La durée de la formation dans ces écoles fut alors fixée à 3 ans, sanctionné par un titre d'ingénieur diplômé, et le recrutement fut organisé par le biais d'un concours commun.
Le 27 mars 1948, les six premières élues furent :
- École nationale supérieure d'électrochimie et d'électrométallurgie de Grenoble,
- École nationale supérieure d'électrotechnique et d’hydraulique de Grenoble
- École nationale supérieure d'électricité et de mécanique de Nancy,
- École nationale supérieure de géologie
- École nationale supérieure des industries chimiques
- École nationale supérieure de mécanique de Nantes,
- École nationale supérieure de chimie de Paris,
- École nationale supérieure de mécanique et d'aérotechnique de Poitiers.
Il n’existe alors plus d'instituts d'université qui délivrent un diplôme d'ingénieur en dehors des ENSI.
En 1954, après restructuration, changements de nom et de statuts de nombreux instituts universitaires de formation d'ingénieurs, on compte 16 ENSI:
- École nationale supérieure de chimie de Paris ex Institut de chimie de Paris
- École nationale supérieure d'électrochimie et d'électrométallurgie de Grenoble ex Institut d’électrochimie et d’électrométallurgie
- École nationale supérieure d'électrotechnique et d'hydraulique de Grenoble (section hydraulique et section électrotechnique)
- École nationale supérieure d'électricité et de mécanique de Nancy ex Institut électrotechnique de Nancy
- École nationale supérieure de géologie appliquée et de prospection minière de Nancy, aujourd'hui École nationale supérieure de géologie
- École nationale supérieure des industries chimiques de Nancy ex Institut chimique de Nancy
- École nationale supérieure de mécanique et d'aérotechnique de Poitiers ex Institut de mécanique de la Faculté des sciences de Poitiers
- École nationale supérieure de mécanique de Nantes
- École nationale supérieure de chimie de Strasbourg ex Institut de chimie de Strasbourg
- École nationale supérieure agronomique de Toulouse ex Institut agricole de l'Université de Toulouse
- École nationale supérieure d'électrotechnique et d'hydraulique de Toulouse ex Institut d'électrotechnique et de mécanique appliquée de l'Université de Toulouse
- École nationale supérieure de la métallurgie et de l'industrie des mines de Nancy
- École nationale supérieure de chimie de Bordeaux ex Ecole de chimie industrielle et agricole de Bordeaux
- École nationale supérieure de chimie de Toulouse ex Institut de chimie de Toulouse
- École nationale supérieure agronomique de Nancy ex Institut agricole de Nancy
- École nationale supérieure de chimie de Lille
En 1969, suite à la Loi Faure, les écoles changent de statut. Certaines écoles sont transformées en Unités d'enseignement et de recherche (composante d'une université, équivalent des UFR actuelles):
- École nationale supérieure de chimie de Caen
- École nationale supérieure d'électronique et d'électromécanique de Caen
- École nationale supérieure de chimie de Clermont-Ferrand
- Institut des sciences de l'ingénieur de Nancy
- École nationale supérieure de chimie de Rennes
- Institut de chimie de la faculté des sciences de Besançon
- École nationale supérieure d'électronique et de radio-électricité de Bordeaux
- Institut biologique appliqué à la nutrition et à l'alimentation de Dijon
- Institut supérieur de physique de la faculté des sciences de Marseille
- Institut de pétroléochimie et de synthèse organique industrielle de Marseille
- École d'application des hauts polymères de Strasbourg
Dans le même temps d'autres écoles deviennent une UER dans un Établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel rattaché à une université.
- École nationale supérieure de chronométrie et de micromécanique de Besançon
- École nationale supérieure de chimie de Bordeaux
- École nationale supérieure de mécanique de Nantes
- École nationale supérieure de chimie de Paris
- École nationale supérieure de mécanique et d'aérotechnique de Poitiers
- École nationale supérieure de chimie de Montpellier
- École nationale supérieure de chimie de Lille
- École nationale supérieure de chimie de Strasbourg
Enfin d'autres seront regroupées dans une nouvelle structure, au statut d'EPCSCP, les instituts nationaux polytechniques:
- École nationale supérieure d'électronique et de radioélectricité de Grenoble
- École nationale supérieure d'électrochimie et d'électrométallurgie de Grenoble
- École nationale supérieure d'électronique, d'hydraulique, de mathématiques appliquées et de génie physique de Grenoble
sont regroupées dans l'institut polytechnique de Grenoble.
- École nationale supérieure d'agronomie de Nancy
- École nationale supérieure de géologie appliquée et de prospection minière de Nancy
- École nationale supérieure de métallurgie et de l'industrie des mines de Nancy
- École nationale supérieure d'électricité et de mécanique de Nancy
- École nationale supérieure des industries chimiques de Nancy
- École supérieure de brasserie, malterie et biologie de Nancy
- École de laiterie de Nancy
sont regroupées dans l'institut national polytechnique de Lorraine.
- École nationale supérieure agronomique de Toulouse
- École nationale supérieure d'électricité, d'informatique et d'hydraulique de Toulouse
- École nationale supérieure de chimie de Toulouse
- Institut du génie chimique de Toulouse
sont regroupés dans l'institut national polytechnique de Toulouse.
En 1984, la Loi Savary propose deux nouveaux statuts :
- celui d’école interne à un université (article 33, aujourd'hui article L713-9 du Code de l'éducation);
- celui d’établissement autonome rattaché à une université (article 43, aujourd'hui L-719-10 du code de l’éducation).
Les écoles vont donc évoluer vers l’un ou l’autre de ces statuts.