En tant que territoire autonome, le Groenland est membre du Conseil nordique. Cependant le Danemark le représente auprès du Conseil arctique.
A l'occasion d'un référendum consultatif du 23 février 1982 le Groenland a souhaité modifier ses relations avec l’Europe. Il s'agissait de ne pas être soumis à certaines contraintes de la CEE, en particulier pour protéger son industrie de pêche. Ce souhait a donné lieu à une demande du Danemark présentée à la communauté Européenne. Suite à l'acceptation de celle-ci en 1984, un traité modifiant les traités instituants les communautés européennes en ce qui concerne le Groenland a été signé. Le Groenland a été retiré des accords sur le charbon et l'acier, ainsi que des accords sur l'énergie atomique. Il a été placé sur la liste des territoires d'outre-mer associés à la communauté Européenne (devenue Union Européenne). En 2006 le conseil Européen se prononce sur les relations entre l'Union européenne, d'une part, et le Groenland et le Royaume de Danemark, d'autre part. Il a notamment été déclaré : « La Communauté européenne a un intérêt durable, sur un plan géostratégique, à tisser des relations privilégiées avec son voisin groenlandais, qui est partie intégrante de l’un de ses États membres, et à participer au bien-être et au développement économique de ce territoire ».
Le 25 novembre 2008 a été organisé un référendum consultatif portant sur l'autonomie de l'île, où les habitants ont très majoritairement voté en faveur d'un plan d'autonomie vis-à-vis du Danemark. Selon des résultats officiels définitifs, 75,5 % des suffrages exprimés ont voté en faveur d'un régime d'autonomie élargie.
Le nouveau régime, soutenu par Copenhague, prévoit, entre autres, de donner au Groenland le pouvoir sur sa police, ses tribunaux, et ses garde-côtes, de faire du groenlandais, qui est une langue inuit, la langue officielle. Il accorde également aux Groenlandais le droit de contrôle sur leurs propres ressources (pétrole, gaz, or, diamants, uranium, zinc, plomb). Le texte, soumis à la population, proposait, au total, des transferts de compétence dans 30 domaines. Il est entré en vigueur le 21 juin 2009, jour de la fête nationale du Groenland. Néanmoins seules les dispositions qui relèvent des compétences transférées dans le statut d'autonomie de 1978 s'appliquent. En particulier, la politique étrangère, la défense nationale, la politique monétaire constituent un domaine conservé par le pouvoir central danois. Les Groenlandais peuvent participer à des négociations internationales sur des sujets qui les concernent exclusivement, sauf sur les questions de défense et de sécurité. Cet accord ne limite pas les pouvoirs constitutionnels du Danemark. Il est réaffirmé que les affaires internationales, la défense et la politique de sécurité sont affaires du Royaume de Danemark.
Le parti Inuit Ataqatigiit qui veut faire du Groenland un État indépendant a lors des dernières élections législatives de l'île le 2 juin 2009 obtenu 43,7 % des voix au scrutin anticipé, soit près du double du score qu'il avait réalisé lors d'une consultation en 2005. Inuit Ataqatigiit, qui a pour dirigeant Kuupik Kleist, disposera de 14 sièges sur 31 au Parlement, contre sept précédemment.
Le système d'éducation est calqué sur le système danois. L'école publique du Groenland est, comme au Danemark, sous la juridiction des municipales : ce sont donc des écoles municipales. L'Assemblée législative précise les normes autorisées pour les contenus dans les écoles, mais les administrations municipales décident des modalités du fonctionnement des écoles placées sous leur responsabilité. L'éducation est gratuite et obligatoire pour les enfants âgés de 7 à 16 ans. L'effort financier consacré à l'éducation est aujourd'hui très important (11,3 % PIB). L'article 1 de l'Ordonnance du gouvernement relative aux écoles publiques (modifiée au 6 juin 1997) impose le groenlandais comme langue d'enseignement.
L'éducation est régie par le règlement no 10, du 25 octobre 1990, concernant l'enseignement primaire et secondaire du premier cycle. Ce règlement a été modifié par le règlement no 8 du 13 mai 1993 et le règlement no 1 du 1er mars 1994. En vertu du règlement no 10 du 25 octobre 1990, l'intégration linguistique dans les écoles primaires et secondaires du premier cycle est devenue obligatoire pour tous les élèves. L'objectif est de placer les élèves de langue groenlandaise et ceux de langue danoise dans les mêmes classes, alors que, auparavant, ils étaient répartis dans des classes séparées en fonction de leur langue maternelle. En même temps, le gouvernement garantit au danophones de pouvoir apprendre le groenlandais. Le gouvernement groenlandais désire ainsi donner la même formation linguistique, culturelle et sociale à tous les élèves, tant ceux d'origine groenlandaise que danoise. Une étude, qui a été réalisée cours d'une période d'essai de trois ans, est arrivée à la conclusion que cette politique avait obtenu des résultats positifs. C'est cette politique de bilinguisme qui est en vigueur depuis 1994.
Une centaine d'établissements scolaires ont été créés, on y enseigne le groenlandais et le danois. Normalement, le groenlandais est enseigné de la maternelle à la fin du secondaire, mais le danois est obligatoire dès le premier cycle du primaire comme langue seconde. Comme au Danemark avec le danois, le système scolaire prévoit des cours de Groenlandais 1 et des cours de Groenlandais 2. Des tests linguistiques autorisent les élèves à passer d'un niveau à l'autre. Selon l'évaluation des enseignants à l'égard de leurs élèves, un troisième niveau de cours a été ajouté : le Groenlandais 3.
Au Groenland, l'enseignement secondaire correspond généralement à une formation professionnelle et un enseignement technique. Le système est régi par le règlement no 16 du 28 octobre 1993 relatif à la formation professionnelle et l'enseignement technique, les bourses d'études et l'orientation professionnelle. Le danois reste la principale langue d'enseignement. La capitale, Nuuk, abrite un collège (bilingue) de formation des maîtres et une université (bilingue). À la fin de leurs études, tous les étudiants doivent passer avec succès un test en langue groenlandaise.
Un enseignement supérieur est offert au Groenland dans les domaines suivants : la formation d'aides-soignants et d'infirmiers (règlement no 9 du 13 mai 1990), la formation des journalistes, la formation des enseignants de l'école primaire et secondaire du premier cycle (règlement no 1 du 16 mai 1989), la formation des travailleurs sociaux (règlement no 1 du 16 mai 1989), la formation des éducateurs sociaux (règlement no 1 du 16 mai 1989) et la «formation universitaire» (règlement no 3 du 9 mai 1989).
Les élèves groenlandais peuvent poursuivre leur scolarité au Danemark, s'ils le désirent et en ont les moyens financiers. Pour être admis dans les établissements d'enseignement danois, les candidats groenlandais sont placés sur un pied d'égalité avec les candidats danois. Des bourses d'études sont accordées aux élèves groenlandais admis dans les établissements d'enseignement du Danemark. Pour avoir droit à ces bourses, le candidat ou la candidate doit avoir la citoyenneté danoise et avoir une résidence permanente au Groenland depuis au moins cinq ans. La durée totale des séjours effectués hors du Groenland ne peut pas être supérieure à trois années.
De plus, le Groenland est aux prises avec un débat de société portant sur les langues que devraient parler la plupart des Groenlandais. Il ne suffirait pas de savoir uniquement le groenlandais et le danois. La question est de savoir s'il faut dorénavant introduire l'anglais dans l'enseignement supérieur.