Grippe - Définition

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Terminologie

Le mot « influenza » (abrégé en flu) a été utilisé pour la première fois en Angleterre au XVIIIe siècle lors de l'épidémie de 1743, pour qualifier la grippe. Il semble provenir de l'expression italienne « influenza di freddo » ((sous) l'influence du froid). Il rappelle le caractère saisonnier de la maladie, qui laisse supposer l'influence de l'environnement extérieur sur l'homme. Le virus est réputé mieux survivre à l’extérieur de l’organisme par temps sec et froid, raison pour laquelle les épidémies saisonnières surviennent en hiver dans les climats tempérés. Néanmoins les pandémies se sont montrées actives sur toute la planète, et le virus aviaire H5N1 semble adapté (variants ?) aux zones tempérées et froides (Sibérie), comme aux zones chaudes puisqu'il a surtout sévi en Asie du Sud-Est et en Indonésie, avec quelques foyers en Afrique, dans la zone tropicale.

Le mot français grippe aurait une origine germanique, Grippen signifiant « agripper, saisir brusquement ». Autrement dit : on n’attrape pas la grippe, c'est elle qui nous « agrippe ». La grippe était aussi nommée folette en 1733.

Le virus grippal infecte d'autres mammifères que l'Homme, terrestres et marins. Mais c'est chez l'oiseau qu'elle est la plus fréquente. Chez l’animal on l'appellera longtemps « peste aviaire », « grippe aviaire » ou « grippe du poulet ». L'évolution terminologique chez l'animal est due à deux raisons. La première est l'identification de deux groupes de virus causaux de ce que l'on avait dénommé peste, d'où la segmentation en maladie de Newcastle et influenza, la deuxième est la décision de ne se préoccuper, au niveau sanitaire, que des virus influenza hautement pathogènes pour l'espèce Gallus gallus. Au symposium de Beltsville, Maryland (1981), on décida de ne plus parler de « peste du poulet » mais « d’influenza hautement pathogène », bien que le caractère pathogène ne dépende pas uniquement du virus, mais aussi de l'immunité de l'individu infecté.

Épidémiologie en France

Données épidémiologiques générales

En France métropolitaine, la surveillance de la grippe a d'abord été faite par deux réseaux de médecins libéraux. Le réseau Sentinelles de l'Inserm et le réseau des GROG (groupes régionaux d'observation de la grippe) et sur une surveillance virologique faite par deux centres nationaux de référence (Institut Pasteur, Paris pour la partie nord de la France, et CHU de Lyon pour la moitié sud). Dans le cadre du plan pandémie, ce réseau a été peu à peu complété (de 2003 à 2007) par :

  1. un réseau de surveillance de la mortalité spécifique en temps presque réel (via le suivi des certificats de décès d'environ 35% de la population métropolitaine, par 22 Ddass),
  2. un monitoring des grippes graves (via un réseau de 46 services d’urgences (réseau Oscour)
  3. un signalement des épidémies déclarées par les collectivités de personnes âgées. (Le délai moyen de signalement à l'INVS est passé de 21 à 10 jours de 2003 à 2007)

Dans les Antilles françaises, la surveillance est assurée toute l’année par 39 médecins libéraux sentinelles en Guadeloupe et 59 en Martinique. La cellule de veille sanitaire (CVS) de la direction de la santé et du développement social (DSDS) et la Cire Antilles-Guyane coordonnent ces deux réseaux.

Les personnes infectées sont contagieuses tant que durent les symptômes.

Données épidémiologiques hospitalières

L’Institut de veille sanitaire (InVS) recueille quotidiennement et automatiquement auprès de 38 établissements hospitaliers des données relatives à l’activité syndromique, dont la grippe, des services d’urgences. 23 établissements sont situés en Ile de France (couverture : 25 % des services d’urgences), 14 situés en France métropolitaine en dehors de l’Ile de France (couverture : environ 1 % des passages aux urgences) et 1 hôpital sur l’île de la Réunion. Le réseau OSCOUR couvre environ 10 % des passages aux urgences en France.

Données de mortalité par grippe

La DDASS du département le plus peuplé de chacune des 22 régions de la métropole rapporte chaque semaine à l’InVS le nombre de certificats de décès comportant les mots « grippe », « grippal » ou « grippaux » dans l’indication des causes de décès par semaine de décès. Des informations individuelles portant sur le sexe, l’âge, le lieu de décès sont renseignées.

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