Grippe féline - Définition

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Introduction

Quels rôles les chats, félins consommateurs d'oiseaux et souris mais proches de l'homme, peuvent-ils ou pourraient-ils jouer concernant le risque pandémique ?

La grippe féline est une infection virale du type de la grippe, affectant les chats. On ne doit pas la confondre avec d'autres maladies du chat telles que le Coryza, appelé aussi grippe féline.

Facteurs de transmission

Transmission au chat

Un virus grippal aviaire peut parfois infecter d'autres espèces que des oiseaux, dont de nombreux mammifères, parmi lesquels les chiens, chats et furets. Dans les faits, le chat est sensible à certains virus de la grippe aviaire, dont le H5N1, connu pour sa dangerosité pour l'homme. Le chat peut être infecté par ce virus par un contact avec des proies contaminées, comme des petits oiseaux ou des jeunes rats. Les chats peuvent aussi se contaminer l'un l'autre, comme l'ont montré des études en laboratoire.

Le chat quand il boit lape la surface de l’eau, absorbant le bio-film susceptible de contenir des virus répandus sur des eaux fréquentées par des canards malades.

Lorsque, au début des années 2000, le risque pandémique lié à la grippe aviaire a inquiété l'opinion, une augmentation des cas d'abandons d'animaux domestiques a été signalée. Cependant, il n'y avait là rien de nouveau; la transmission de virus entre l'homme et l'animal, par exemple le chat, était déjà connue. Un bulletin OMS cite des études de 1970, 1972 et 1981 qui avaient déjà rapporté des infections expérimentales en laboratoire, mais alors sur des virus de la grippe saisonnière, faiblement pathogènes.

Le chat est bien plus indépendant que le chien et il a un comportement plus erratique, ce qui peut faciliter la contamination de l'animal comme la transmission du virus à d'autres individus. Après la découverte d'un chat mort du H5N1 en Allemagne, dans plusieurs pays (Roumanie, puis Allemagne, France et Suisse), les autorités sanitaires ou les gouvernements ont demandé que les propriétaires cherchent à maitriser leur chat et à ce qu'ils ne sortent pas, comme on l'avait précédemment demandé aussi en Turquie.

Prévalence

La prévalence du virus A H5N1 hautement pathogène est très mal connue chez les mammifères sauvages et même domestiques, faute d'études à ce sujet. De septembre à décembre 2006, sur 500 chats capturés sur des lieux à risque en Indonésie, plus de 100 étaient infectés par le H5N1. Des chats avaient déjà été trouvés infectés par des virus H5N1 en Europe et en Asie.

Les Agences de l'ONU avaient déjà repéré quelques cas chez des félins, et notamment recommandé en 2005 qu'on enferme les chats dans les zones infectées de Turquie. Plusieurs États ont imposé qu'on enferme les chats autour des zones de foyers avérés.

Transmission du chat à d'autres espèces

En laboratoire, la souris se montre sensible au H5N1, et le chat aussi.

Le chat est susceptible de fournir des éléments d'épidémiologie concernant la grippe, afin de mieux comprendre les mécanismes de transmission entre mammifères.

Lors de son toilettage, il se lèche souvent les babines, l’anus et le poil, facilitant l'apparition de virus sur son pelage, à partir duquel il peut contaminer d'autres individus ou d'autres espèces.

Le chat, en revanche, enterre ses excréments, ce qui limite la contamination par ce moyen.

Le chat, commensal et animal de compagnie de l'homme, peut transmettre des maladies dont il serait porteur, par contact direct (caresses, frottements) ou par proximité (éternuements), ou s'ils ramènent à leur maitre une proie qu'ils ont attrapée. Notamment, le contact des chats est recherché des humains, ce qui n'est pas le cas pour d'autres espèces potentiellement porteuses des mêmes infections.

Certains animaux de zoos, en centres de soins, en terrariums ou de cirques sont nourris avec de la viande crue (poulet parfois) ou des poussins (crus et parfois vivants). Suite à la découverte de chats et de grands félins infectés par le H5N1 en Asie, le Premier ministre thaï avait déjà en 2004 demandé aux Thaïlandais de ne pas nourrir d'animaux domestiques ou d'animaleries ou zoos avec des abats ou morceaux crus de volaille.

L’auteur d'un communiqué OMS daté du 20 février 2004, indique que la contamination par le chat n'entre pas significativement en ligne de compte dans le cas d'une éventuelle pandémie grippale. Cet avis doit cependant être nuancé, plusieurs années après son émission, et la découverte, en février 2006, d'un chat contaminé sur l'île de Rügen, au nord-ouest de l'Allemagne. De nombreux commentateurs avaient erronément affirmé qu’on ne connaissait pas de cas de grippe chez les chats auparavant.

Le chat peut transmettre le virus par sa fourrure, qu'il lèche et où il peut répandre des virus, s'il est contaminé. Comme animal domestique, il peut lécher les restes de repas dans les assiettes. Enfin, dans certains pays, le chat est consommé par l'homme, et sa fourrure est vendue.

Rôle régulateur

Le chat, prédateur d'espèces sensibles aux virus de la grippe (oiseaux et petits mammifères), joue un rôle de régulateur au sein de l'écosystème.

Or, le virus a aussi été trouvé chez des tigres et léopards thaïlandais, en zoo et chez d’autres félins dans plusieurs pays. On sait de plus que leurs homologues du monde aviaire, les rapaces sont aussi (au moins pour l'aigle, la buse et le faucon) sensibles au virus.

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