Gratte-ciel - Définition

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Introduction

Gratte-ciel à New York vus depuis le Rockefeller Center

Un gratte-ciel (calque de l'anglais skyscraper) est un immeuble de très grande hauteur. Il n'existe pas de définition officielle ni de hauteur minimale à partir de laquelle on pourrait qualifier un immeuble de gratte-ciel, la notion de gratte-ciel étant essentiellement relative : ce qui est perçu comme gratte-ciel peut varier fortement en fonction de l’époque ou du lieu. Toutefois la société Emporis qui recense les gratte-ciel de la planète utilise la limite inférieure de 100 mètres pour caractériser un gratte-ciel. Cette hauteur ne correspond pas à la hauteur maximale de l'édifice, mais correspond à sa hauteur « structurelle » c'est-à-dire qui ne prend pas en compte les antennes rajoutées par la suite (d'où les différents chiffres pour estimer la hauteur d'un gratte-ciel). Par ailleurs ne sont pas considérés comme gratte-ciel les tours comme la Tour Eiffel car il s'agit d'une tour d'observation et non pas d'un immeuble constitué d'une juxtaposition d'étages.

Historique

Le Home Insurance Building à Chicago construit en 1885
Comparaison de hauteur entre les plus hauts gratte-ciel du monde en 1896.

Il existe depuis des temps anciens des bâtiments de grande hauteur. Généralement, il ne s’agit pas d’immeubles, mais plutôt de monuments. La pyramide de Khéops, dont la hauteur atteignait presque 150 mètres était un tombeau. Au Moyen Âge, les flèches de certaines cathédrales dépassaient aisément les 100 mètres de hauteur comme celles de Strasbourg (142 mètres), Rouen (151 mètres) et de Lincoln (160 mètres avant son effondrement), on peut citer aussi le phare d'Alexandrie (135 mètres) ou les ziggourats de Babel. Parmi les plus anciens immeubles d'habitation de haute taille, on peut citer le donjon du Château de Vincennes, construit au XIVe siècle qui, mesurant 50 mètres de hauteur est le plus grand d'Europe.

Le gratte-ciel, proprement dit, naît aux États-Unis vers la fin du XIXe siècle. La reconstruction de Chicago après le grand incendie de 1871 a permis l’émergence d’une nouvelle approche de la construction d’immeubles afin de réduire les coûts liés à l’augmentation du prix des terrains. Il fallait trouver un moyen pour se protéger en même temps de l’eau (surélévation) et du feu (ossature d’acier et non plus de bois), ce moyen devait être rapide, solide, facile d’assemblage. C’est ainsi que William Le Baron Jenney fut amené à élaborer un système de structure interne sur laquelle repose tout l’édifice, le mur extérieur n’ayant plus rien à porter. Il tira également parti de l'invention de l'ascenseur mécanique et notamment de l'ascenseur de sécurité par Elisha Otis. Les premiers architectes de ce que l’on a appelé plus tard l’école de Chicago ont créé par leurs œuvres et par leur influence un modèle de développement urbain qui a caractérisé toutes les villes américaines au XXe siècle.

Il est difficile de dire quel a été le premier gratte-ciel de l’Histoire. Certains disent qu'il s'agit du Home Insurance Building, construit par William Le Baron Jenney, d'autres pensent qu’il s’agit du New York Tribune Building, dessiné par Richard Morris Hunt (New York, 1873, 78 mètres). Ce qui ne fait aucun doute en revanche c'est le grand mouvement de construction de gratte-ciel à New York dès la fin du XIXe siècle, mais surtout au début du XXe siècle. Avec la construction du New York World Building (94 mètres), New York commence son incroyable développement en matière de gratte-ciel. C’est une vraie course au plus haut building qui commence : Manhattan Life Insurance Building (1894, 106 mètres), le Park Row Building (1899, 119 mètres), puis la Metropolitan Life Tower franchit la barre des 200 m en 1909, mais est finalement dépassée par le Woolworth Building (1913, 241 mètres). Le mouvement se poursuit après la Première Guerre mondiale par le 40 Wall Street, mais surtout par le Chrysler Building puis l’Empire State Building qui atteint 381 mètres, en 1931.

Arrêté par la crise économique des années 1930, le mouvement de construction de gratte-ciel reprend dans les années 1960, à New York et à Chicago et, à un moindre niveau, dans d’autres villes du monde. Le World Trade Center (New York) devient le plus haut gratte-ciel du Monde en 1973 avec 417 mètres, il est dépassé en 1974 par la Willis Tower (Chicago) qui mesure 442,3 m. C’est une véritable bataille entre ces deux villes.

Dans les années 1990, et surtout 2000, la construction de gratte-ciel reprend très fortement. C’est en Asie, dans des régions à forte croissance que le développement est le plus spectaculaire. De nombreuses tours ont vu le jour ou sont en construction dans le monde chinois. La Taipei 101, inaugurée en 2004 à Taïwan était, à l'époque de sa construction, le plus haut gratte-ciel achevé du monde. Les pays du Golfe, et spectaculairement l’émirat de Dubaï ont également multiplié les constructions. Le Burj Khalifa a atteint, Le 17 janvier 2010, sa hauteur finale de 828 mètres au sommet de l'antenne. La plus haute tour terminée en 2008 est la Shanghai World Financial Center de Shanghaï, mesurant 492 m.

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