Les petits pavillons qui le bordaient ont disparu pour constituer à partir de la période 1970 une urbanisation sur le côté ouest très dense et aussi haute que les gratte-ciel.
L'hôtel de ville est inscrit à l'Inventaire supplémentaire des monuments Historiques en 1991. En 1993, une Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager (ZPPAUP) vise à protéger l'ensemble du quartier des Gratte-Ciel. Ce classement préconise une valorisation des espaces de circulation par la création de cheminements piétonniers et l'harmonisation des devantures commerciales.
L'espace donné aux piétons actuellement sur l'Avenue Barbusse est plus large, il reste en équilibre avec celui donné à la circulation automobile.
La place du docteur Lazare Goujon a été rénovée en 2006. Les bassins sont actuellement réduits en surface occupée et devenus bassin de fontaine très bas. Il s'agit plutôt d'une place avec sièges comme en ont les jardins publics d'agrément qu'un lieu destiné aux rassemblements de foule.
Les appartements des gratte-ciel restent la propriété de la Société villeurbannaise d’urbanisme fondée par Lazare Gougon devenue une société d’HLM. Ils sont très majoritairement des T1 et T2, mais ils sont pour quelques-un repris parce qu'hors-normes et fusionnés en appartements plus grands, le système de construction le permettant facilement par ses cloisons non porteuses. Le chauffage central provient depuis 1978 du Service de chauffage urbain situé à Lyon - Part-Dieu.
La centrale thermique a été démantelée.
Le palais du Travail qui héberge le TNP après le « théâtre de la cité » en 1957 de Roger Planchon est en cours de rénovation complète en 2009 (mise aux normes, accès aux handicapés). Sa situation et son usage public ne l'ont pas transformée en bourse du travail syndicale ultra laïque.
Une synagogue a été construite rue Malherbe en 1963-1964, adossée à un des immeubles. Elle est l'œuvre d'un groupe de jeunes allemands de R.D.A. sous la direction de l'architecte R. Carpe au titre des réparations morales et matérielles des crimes nazis. Elle accueille la population juive qui s'est installée sur le quartier au dernier quart du XXe siècle.
Dans le prolongement de l'avenue Henri Barbusse se situe la cheminée du Parc du Centre. Dans la conception urbaine de la mairie actuelle, le développement du centre ville est prévu sur le même axe que le centre nouveau de 1930, en un prolongement de l'avenue et une extension urbaine d'édifices moins hauts que le centre devenu historique et préservé.
Anne-Sophie Clémençon, avec Edith Traverso et Alain Lagier, Les gratte-ciel de Villeurbanne, éditions de l'imprimeur, 2004
Bernard Jadot, Des nouvelles des Gratte-ciel, Editing éditeur, 1994
Marc Riboud, Images de Villeurbanne-Images des Gratte-ciel, Fondation nationale de la photographie éditeur, 1985
Joëlle Bourgin, Charles Delfante, Villeurbanne: une histoire de Gratte-ciel, Editions lyonnaises d'art et d'histoire, 1993
Les Gratte-ciel ont cinquante ans: Villeurbanne est en fête, SEDIP éditeur, 1984
Philippe Videlier, Gratte-ciel, Editions la passe du vent, 2004, 222 p.