Grande galerie de l'évolution du Muséum national d'histoire naturelle - Définition

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Introduction

La Grande Galerie de l'Evolution

La Grande Galerie de l'Evolution fait partie du Muséum national d'histoire naturelle depuis 1889. Elle se situe dans la partie Nord du Jardin des plantes dans le Ve arrondissement de Paris en France.

Anciennement appelée Galerie de Zoologie, la Grande Galerie de l'Evolution devient en 1994 un espace d'expositions permanentes mettant en valeur et en scène la diversité du vivant et l'évolution de la vie à travers une importante collection de spécimens naturalisés.

Histoire de la Galerie

Vue du bâtiment depuis le Jardin des Plantes

La Galerie de Zoologie

Il existait au Muséum national d'histoire naturelle, le long de la rue Geoffroy St-Hilaire, un Cabinet d'histoire naturelle qui avait remplacé, au début du XIX-ème siècle, l' Ancienne galerie sise le long de la rue Cuvier, et que l'on peut encore voir de nos jours entre le siège de la Société des Amis du Muséum, le restaurant de La Baleine et l'amphithéâtre Rouelle. Mais ce cabinet ne pouvait plus accueillir dans des conditions optimales l'ensemble des collections, qui ne cessaient de s'accroître. La Galerie de Zoologie est donc construite par Louis-Jules André avec l'appui du président Adolphe Thiers en 1872 pour exposer l'ensemble des collections zoologiques, soit plus d'un million de spécimens. En Juillet 1889, quelques mois après l'inauguration de la Tour Eiffel, la galerie est inaugurée et ouverte au public par Armand Fallières.

L'esprit muséologique de l'époque tendait à une exposition exhaustive et systématique des collections, classées par groupes zoologiques et par taille dans des vitrines allant du sol au plafond sur plusieurs niveaux, les plus gros spécimens trônant au centre, alignés comme à la parade.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la galerie et les spécimens subissent des dégâts dus au manque de chauffage qui entraîne des contrastes thermiques été/hiver, de l'humidité, des moisissures. Après la guerre les moyens financiers alloués au Muséum ne permettent pas de réparer et d'entretenir la galerie: sa verrière se dégrade, il commence à pleuvoir à l'intérieur, la fermeture définitive est prononcée en 1966. En 1968, suite à une campagne médiatique sur le thème du patrimoine en danger, les chercheurs du Muséum obtiennent la construction en urgence d'une toiture provisoire en zinc qui protège des intempéries, mais plonge la galerie dans la pénombre. La galerie n'est plus alors qu'une immense cathédrale immobile, qu'immortalise le peintre suisse Jürg Kreienbühl, qui, avec les chercheurs venant étudier des spécimens, est l'un des rares privilégiés autorisés à y pénétrer. Toutefois les collections continuent à se dégrader et en 1986, les spécimens en alcool et les ceux de taille moyenne et petite, sont déménagés dans une nouvelle zoothèque souterraine, construite à cet effet devant le bâtiment, à la place de l'ancien Bassin aux Nymphéas.

Cela rend la galerie récupérable pour de nouvelles présentations, et, en 1988 une "Cellule de Préfiguration de la Grande Galerie" est mise en place, avec le paléontologue Philippe Janvier, le géonome Patrick Blandin, le pédagogue scientifique Yves Girault, et les muséologues Geneviève Meurgues puis Michel Van Praet, chargés de piloter l'équipe de scénarisation et de mise en place de la galerie. Le 21 juin 1990 les grands spécimens sont transférés dans un hangar situé entre les rues Buffon et Poliveau pour y être restaurés par les trois taxidermistes du Muséum: Christophe Gottini, Franz Jullien et Jack Thiney aidés d'un taxidermiste privé, Yves Walter.

La métamorphose

À la suite de ce déménagement, la rénovation de la Galerie devient enfin un des grands projets de l'État. En 1991, une réflexion est menée pour moderniser et mettre en scène une nouvelle galerie zoologique autour de la richesse des collections. Ce sont Paul Chemetov et Borja Huidobro associés au scénographe René Allio et au muséographe Roberto Benavente qui remporteront le concours international d'architecture organisé par l'Éducation nationale. Le thème de l’évolution est retenu pour l’exposition principale.

Le chantier de restructuration se déroule de 1991 à 1994 et les coûts de chantier s'élèvent à 400 millions de francs. Il ne s'agit cependant pas de revenir à l'ancienne approche systématique: c'est une approche environnementale, géonomique et évolutionniste qui est choisie, avec des niveaux consacrés aux milieux maritimes, terrestres, aux impacts humains et aux mécanismes de l'adaptation et de l'évolution. De plus, la scénarisation pure se complète d'approches interactives destinées à encourager les visiteurs à s'approprier la démarche d'investigation des chercheurs afin de trouver des réponses. L'esthétique de l'ancienne Galerie de Zoologie devait encore beaucoup aux trophées coloniaux de chasse; celle de la nouvelle galerie de l'Évolution se veut porteuse d'une éducation naturaliste à l'environnement, qui utilise aussi bien l'esthétique que la logique.

La Grande Galerie de l’Evolution est enfin inaugurée le 21 juin 1994 par François Mitterrand, piloté par Geneviève Meurgues et Michel Van Praët. 95% des collections demeurent dorénavant à l'abri dans la zoothèque réservée aux chercheurs, tandis que la partie la plus spectaculaire et représentative est exposée aux visiteurs dans la galerie, en fonction des milieux et des thèmes présentés.

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