Les premiers théâtres fixes, abritant des salles à l'italienne, apparaissent dans la plupart des villes au milieu du XVIIIe siècle, souvent à l'initiative de l'intendant de la province. A bordeaux, les jurats avaient fait construire en 1738 une salle en pierre dans les jardins de l'ancien l'hôtel de ville, alors situé à proximité de la Grosse-Cloche, sur les plans de l'architecte de la ville, Montégut. Ce théâtre d'une capacité de 1 500 places fut détruit par un incendie dans la nuit du 28 au 29 décembre 1755.
Dans l'attente de la reconstruction nécessaire bien qu'hypothétique de l'hôtel de ville qui devait intégrer une nouvelle salle de spectacle, un théâtre fut aménagé en 1760, à l'entrée de la rue de la Corderie proche de la place Dauphine. Donnés par la troupe permanente créée en 1761 par le maréchal de Richelieu ou par les troupes de passage, comédie, tragédie et opéra voisinent alors avec le couvent des Récollets. Le célèbre comédien Le Kain qui vint jouer à plusieurs reprises dans la salle de la Corderie y rencontra un franc succès mais sera accueilli, lors de sa dernière représentation, par des bourdonnements affectés au point d'être plusieurs minutes sans pouvoir commencer.
Cependant, les Bordelais, épris de théâtre, souhaitent voir érigée, à l'instar de Lyon ou Montpellier, une salle de spectacle digne de la grandeur nouvelle de leur ville.
Certaines scènes du film Beaumarchais, l'insolent y ont été tournées. Le Grand Théâtre est desservi par la ligne du tramway de Bordeaux : Station Grand Théâtre.