Entre la rue de la Tête d'or et la rue au Beurre (ouest)
de droite à gauche: Le Roi d'Espagne, La Brouette, Le Sac, La Louve, Le Cornet, Le Renard
n° 1 : Le Roi d'Espagne, Maison de la Corporation des Boulangers, construite en 1696 à l'origine les trois travées à droite de l'entrée constituaient une maison indépendante, (Saint-Jacques) accessible par une porte située rue au Beurre. Le bâtiment très altéré fut entièrement reconstruit en 1901-1902. Il est orné de bustes de St Aubert et de Charles II, roi d'Espagne.
n° 2-3 : La Brouette, Maison de la Corporation des Graissiers depuis le XVe siècle, construite en pierre en 1644, la façade résiste en partie au bombardement et est reconstruite en 1697 sous la direction de Jean Cosyn. Décorée par la statue de saint Gilles (patron des graissiers), elle est restaurée en 1912, la porte de gauche s'ouvrait sur une ruelle aujourd'hui disparue qui donnait rue au Beurre.
n° 4 : Le Sac, Maison de la Corporation des Ébénistes, dont les outils décorent la façade, depuis le XVe siècle,construite en pierre en 1644 en partie épargnée par le bombardement elle est reconstruite par l'architecteébéniste Antoine Pastorana en 1697. Les sculpteurs en sont: Pierre van Dievoet et Laurent Merkaert. La partie inférieure du Sac, avec l'enseigne sculptée (1644) ne fut pas démolie lors du bombardement et c'est à partir du troisième étage que débute la reconstruction par l'architecte Antoine Pastorana en 1697. C'est donc à partir de cet étage que commencent les sculptures de Pierre van Dievoet et Laurent Merkaert: un gâble très orné, des torchères et des vases aux angles, au sommet un globe sur lequel est placé un compas et sur le plein cintre des fenêtres, de lourdes guirlandes de fleurs et de fruits et une coquille, la frise du troisième étage est composée de cartouches dont trois rehaussées de têtes d'anges. Il s'agit d'un gâble typiquement bruxellois. Cette maison fut restaurée en 1912 par l'architecte Jean Seghers et les cariatides actuelles sont l’œuvre du sculpteur Edouard Marchant (1852).Actuellement, "La Maison des Maitres Chocolatiers Belges" est installé dans cette maison chargé d'histoire.
n° 5 : La Louve, Maison du Serment des Archers construite en 1690 par Pierre Herbosch, en 1696 la façade est reconstruite avec une corniche horizontale, surmontée d'un socle où est placé un Phénix renaissant de ses cendres et surgissant des flammes, symbole de la reconstruction de la ville après le bombardement. Le fronton décoré d'un Apollon suivant les dessins d'origine est rétablis en 1890-1892 par l'architecte de la ville de Bruxelles, P. Jamaer, le bas-relief représente Romulus et Rémus allaités par la Louve.
n° 6 : Le CornetMaison de la Corporation des Bateliers depuis le XVe siècle, reconstruite en 1697 par Antoine Pastorana qui dessine son pignon en forme de poupe de navire. Les sculptures sont de Pierre van Dievoet, et par contrat passé le 3 avril 1697, les doyens du Métier des Bateliers confièrent à Pierre van Dievoet l'exécution de toute la sculpture de la façade. Restaurée de 1899 à 1902.
n° 7 : Le Renard, Maison de la Corporation des Merciers depuis le XVe siècle, reconstruite en 1699 bas-reliefs au-dessus du rez-de-chaussée, allégories des quatre continents , au sommet statue de saint Nicolas, patron des merciers.
Entre la rue Charles Buls et la rue des Chapeliers (sud)
de droite à gauche: L'Étoile, Le Cygne, L'Arbre d'Or, La Rose, Le Mont Thabor
n° 8 : L'Étoile, Maison de l'amman reconstruite en 1695. Elle est démolie en 1852 avec tout un côté de la rue dont elle occupe l'angle, et qui s'appelait alors rue de l'Étoile, pour permettre le passage d'un tramway à traction chevaline. Reconstruite en 1897 à l'initiative de Charles Buls en substituant une colonnade au rez-de-chaussée, elle devient une annexe de la maison voisine. La rue est rebaptisée en l'honneur du bourgmestre et une plaque en est apposée sous la maison en hommage à ce dernier et aux bâtisseurs de la Grand-Place, à côté du monument à Everard t'Serclaes.
n° 9 : Le Cygne, maison bourgeoise reconstruite en 1698 par le financier Pierre Fariseau qui fait placer son monogramme au centre de la façade qui ne reprend pas les trois étages classiques. Elle est achetée en 1720 la corporation des Bouchers qui fait modifier la partie supérieure. Restauration entre 1896 et 1904. Le congrès de fondation du Parti ouvrier belge s'y est tenu en avril 1885.
n° 10 : L'Arbre d'or, Maison de la Corporation des Brasseurs (aménagée aujourd'hui en musée de la brasserie). Datée de 1696 et restaurée en 1901. Ornée de sculptures par Marc de Vos et Pierre van Dievoet. Lors de la construction de cette demeure, l’architecte Guillaume de Bruyn prononça la phrase célèbre : « Vous avez eu la conscience de travailler pour l'éternité ! ». Cette maison est surmontée par la statue équestre de Charles-Alexandre de Lorraine qui fut installée en 1752 en remplacement de celle de Maximilien-Emmanuel de Bavière gouverneur lors de la reconstruction de Bruxelles.
n° 11 : La Rose, maison particulière reconstruite en 1702, restaurée en 1901.
n° 12 : Le Mont Thabor, maison particulière reconstruite en 1699 et restaurée en 1885.
Entre la rue des Chapeliers et la rue de la Colline (est)
De droite à gauche: Alsemberg, Maison des ducs de Brabant et rue de la Colline: La Balance
n° 12a (anciennement n° 2-4 rue des Chapeliers) : Alsemberg, maison particulière construite en 1699 portail en pierre bleue portant la marque du tailleur de pierre et grand oculus sur le pignon.
n° 13-19 : Maison des Ducs de Brabant, ensemble de sept maisons séparées derrière une même façade monumentale dessinée par Guillaume de Bruyn et modifiée en 1770, appelée ainsi à cause des dix-neuf bustes de ducs de Brabant qui l'ornent. Restaurée entre 1881 et 1890.
n° 13 : La Renommée, une seule travée donnant accès à une arrière-maison
n° 14 : L'Ermitage, ancienne propriété de la ville vendue en 1696 pour financer la reconstruction de l'Hôtel de Ville.
n° 15 : La Fortune, ancienne propriété de la ville vendue en 1696 pour financer la reconstruction de l'Hôtel de Ville.
n° 16 : Le Moulin à vent, ancienne propriété de la ville vendue en 1696 pour financer la reconstruction de l'Hôtel de Ville, acquise par la Corporation des Meuniers.
n° 17 : Le Pot d'étain, Maison de la Corporation des Charpentiers et Charrons
n° 18 : La Colline, Maison de la Corporation des Quatre Couronnés (sculpteurs, maçons, tailleurs de pierre et ardoisiers)
n° 19 : La Bourse, ancienne propriété de la ville vendue en 1696 pour financer la reconstruction de l'Hôtel de Ville
Entre la rue de la Colline et la rue des Harengs (nord-est)
De droite à gauche : Le Cerf volant, Joseph et Anne (sous une seule façade), L'Ange, La Chaloupe d'or, Le Pigeon, Le Marchand d'or
n° 20 : Le Cerf volant, maison particulière façade reconstruite en 1710 et restaurée en 1897
n° 21-22 : Joseph et Anne, deux maisons particulières sous une seule façade, le pignon détruit au XIXe siècle est reconstruit en 1897 d'après une aquarelle de 1729 de F. De Rons.
n° 23 : L'Ange, maison particulière du marchand Jan De Vos reconstruite en 1697 sur un dessin de Guillaume de Bruyn qui refit le style italo-flamand. La façade dénaturée, est reconstituée en 1897 d'après des images anciennes.
n° 24-25 : La Chaloupe d'Or, Maison de la corporation des Tailleurs dessinée par Guillaume de Bruyn en 1697, elle devait être le centre d'une façade monumentale couvrant tout le côté nord-est, ce qui sera refusé par les propriétaires des maisons voisine. Elle est surmontée de la statue de Saint Hommebon de Crémone, patron des Tailleurs. Les sculptures sont l'œuvre de Pierre van Dievoet, qui exécuta également pour la Corporation des Tailleurs, des « keerse », c'est-à-dire des enseignes richement sculptées qui étaient portées par les membres des corporations lors des processions. L'actuel buste de sainte Barbe au-dessus de la porte d'entrée est l'œuvre de Godefroid Van den Kerckhove (1872).
n° 26-27 : Le Pigeon, depuis le XVe siècle, était la propriété de la Corporation des peintres qui la vend en 1697 au tailleur de pierre et architecte Pierre Simon, considéré comme l'auteur de la façade. Elle abrita Victor Hugo et sera restaurée en 1908.
n° 28 : Le Marchand d'or, maison particulière du faïencier Corneille Mombaerts, reconstruite en 1709 et restaurée en 1882.
Entre la rue Chair et Pain et la rue au Beurre (nord-ouest)
De droite à gauche: Le Heaume, Le Paon, Le Chêne et Le Samaritain (sous une seule façade), Sainte-Barbe, L'Âne, et une maison particulière (début de la rue au Beurre)
n° 34 : Le Heaume, maison particulière. Selon Guillaume Des Marez, l'architecte en est Pierre van Dievoet. Elle fut fort restaurée en 1920
n° 35 : Le Paon, surmonté du pignon caractéristique des maisons du XVIIIe siècle, restaurée en 1882.
n° 36-37 : Le Samaritain (ou Le Petit Renard) et Le Chêne, deux maisons datées de 1696 et restaurées en 1884-1886.
n° 38 : Sainte-Barbe, maison particulière construite en 1696
n° 39 : L'Âne, maison particulière restaurée en 1916