Gestes de première urgence - Définition

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Introduction

Les gestes de premier secours, tels qu'ils sont enseignés pour le secouriste, doivent permettre de stabiliser l'état de la personne, c'est-à-dire de permettre l'attente des secours dans des conditions qui dégraderont le moins possible l'état de santé de la victime.

Dans la société actuelle, il existe dans la plupart des pays des formations aux premiers secours. En France par exemple, on parlera de PSC1 (anciennement AFPS) pour le secourisme adapté à tout un chacun : abordable et expliqué par des personnes de terrain compétentes, cette formation est aussi un plus pour tous les métiers de relation avec un public quel qu'il soit, et pour son entourage.

Urgences évidentes

Les urgences évidentes sont des situations où le témoin peut voir du premier coup d'œil que la personne risque de mourir. L'action doit être immédiate : après la protection, avant d'examiner la personne et avant de passer l'appel.

Hémorragies

La première détresse évidente est l'hémorragie externe : une hémorragie est un écoulement de sang en dehors du système circulatoire. Une perte de sang importante va conduire au décès de la victime. En effet, le sang sert à transporter l'oxygène vers les organes (dont le cœur et le cerveau), s'il n'y a plus assez de sang, les organes ne peuvent plus fonctionner et meurent. Si le saignement est abondant (c'est-à-dire peut imbiber un mouchoir en quelques secondes), il faut donc à tout prix stopper l'hémorragie.

Si le sang s'écoule par une blessure visible, un appui manuel sur la blessure est la meilleure solution (on bouche le trou).

Parfois, il est impossible d'appuyer manuellement, ou bien cet appui est inefficace. Dans ce cas-là, on peut comprimer l'artère (le tuyau qui amène le sang) contre un os en appuyant à travers la peau, entre le cœur et la blessure — c'est la compression à distance (point de compression ou garrot).

Il existe deux autres types d'hémorragies : l'hémorragie interne et l'hémorragie extériorisée.

L'hémorragie interne : dans ce cas, la blessure se trouve à l'intérieur du corps. On ne peut bien entendu pas constater cette hémorragie, mais cela se décèlera par des signes extérieurs. Cette situation est considérée en premiers secours comme un malaise grave.

L'hémorragie extériorisée : c'est du sang s'écoulant par un orifice naturel : bouche (crachats, vomissements de sang), oreille, nez, anus, urètre, vagin en dehors de règles. Comme la blessure est cachée (le sang vient de l'intérieur du corps), on ne peut pas intervenir, la seule solution consiste à mettre la victime au repos, à prévenir les secours et à la surveiller en attendant le médecin. Dans le cas de crachats ou de vomissements de sang, on essaiera de les conserver (dans une bassine, un sac plastique) pour les montrer au médecin.

Note

L'hémorragie peut passer inaperçue dans un premiers temps, par exemple, elle est cachée par les vêtements. Ceci montre l'importance de surveiller la victime pendant l'attente des secours.

Victime consciente qui s'étouffe

Le cas est le suivant : la personne a avalé un objet, cet objet empêche totalement le passage de l'air vers les poumons. Si on ne libère pas le passage de l'air, la personne risque de mourir en quelques minutes, sans doute avant l'arrivée des secours. Il existe donc des méthodes de désobstruction des voies aériennes.

Les signes sont les suivants :

  • la personne porte ses mains à sa gorge ;
  • aucun son ne sort, elle ne peut pas parler ni tousser ;
  • elle fait des efforts pour respirer, garde la bouche ouverte, mais l'air ne passe pas.

Il faut dans un premier temps donner cinq grandes claques dans le dos. Le but est de stimuler la toux qui va éjecter le corps étranger. Pour un adulte ou un enfant de plus d'un an, on penche la personne en avant (pour faciliter l'éjection), on met sa main sur la poitrine de la victime (pour éviter qu'elle ne tombe lorsque l'on donne les coups), et on tape avec le plat de la main entre les omoplates.

Si cette technique est inefficace, il faut alors remplacer la toux. On va venir comprimer les poumons pour provoquer une surpression qui va déloger l'objet, c'est la méthode d'Heimlich. Pour cela, on se place contre le dos de la victime, on met un poing fermé dos vers le haut sur son ventre, juste au-dessus du nombril, on place son autre main par-dessus le poing et on tire cinq fois vers soi et vers le haut. Ainsi, on pousse les viscères sous les poumons, ce qui crée la surpression. Si la méthode ne marche pas, on recommence (5 claques dans le dos puis 5 fois la méthode d'Heimlich) jusqu'à la réussite.

Si l'on ne peut pas comprimer le ventre (par exemple sur une femme enceinte) ou si la personne tombe inconsciente, alors on place la victime plat-dos, et on comprime la poitrine en appuyant au milieu du sternum (compressions thoraciques similaires à la réanimation cardio-pulmonaire).

Sur un enfant, on réalisera la technique avec précaution.

Sur un nourrisson (bébé de moins d'un an), les techniques se réalisent comme suit. Pour les claques dans le dos (méthode de Mofenson), on s'assied, on place le bébé à plat-ventre à cheval sur notre avant bras, la main maintenant la tête, on pose l'avant-bras sur notre cuisse, et on donne cinq tapes sur le dos. Si l'objet se décoince, il faut alors venir le chercher délicatement. Sinon, on retourne le bébé pour le placer sur le dos sur notre autre avant-bras, on place l'avant-bras sur notre cuisse, et l'on appuie cinq fois avec trois doigts sur le sternum (méthode similaire aux compressions thoraciques de la réanimation cardio-pulmonaire). Comme précédemment, si l'objet est décoincé, il faut aller le chercher délicatement, sinon, on recommence (5 tapes dans le dos puis cinq compressions thoraciques) jusqu'à la réussite.

Dans tous les cas, on demandera un avis médical (appel au 15), en effet, la personne devra subir un examen médical.

Notez que si une personne tousse, elle n'est pas en danger de mort puisque l'air passe. L'objet est coincé mais laisse l'air passer. Tout geste pourrait faire bouger l'objet et il pourrait alors venir empêcher totalement le passage de l'air. Dans ce cas, il faut au contraire ne pas toucher à la personne. On la laisse dans la position qu'elle adopte (le plus souvent assise), on la rassure et on prévient les secours.

Le mieux est quand même d'éviter que l'accident n'arrive... C'est l'importance de la prévention. Pour les bébés, éviter de laisser traîner de petits objets, attentions aux cacahouètes, n'acheter que des jeux aux normes européennes et adaptés à l'âge du bébé. Pour les adultes, bien couper sa nourriture et la mâcher avant d'avaler.

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