La victime ne bouge pas, elle ne réagit ni lorsqu'on lui touche la main, ni lorsqu'on lui parle. Après lui avoir dégrafé les vêtements (cravate, col, ceinture, bouton du pantalon) et basculé prudemment sa tête en élevant son menton, soit on perçoit un souffle d'air, soit on voit le ventre ou la poitrine se lever et se baisser.
Cette situation peut être due à une maladie, à un choc sur la tête, à une intoxication ou à un manque d'air.
Une personne inconsciente n'a ni tonus musculaire, ni réflexe de survie (notamment pas de toux, pas de déglutition). L'épiglotte (clapet qui sert normalement à empêcher les aliments de passer dans les voies respiratoires) pend mollement, il faut donc que la tête reste en bascule pour maintenir l'épiglotte ouverte. Par ailleurs, si la personne est à plat-dos, la salive va s'accumuler dans le fond de la gorge, gênant le passage de l'air ; son estomac va se vider (le muscle qui ferme l'estomac n'a plus de tonus) et le contenu (dont les sucs gastriques, acides) va venir dans les poumons.
Pour cette raison, toute personne inconsciente, qui respire et qui est à plat-dos doit être tournée sur le côté, en position latérale de sécurité (PLS). Dans cette position, la personne est couchée sur le côté en chien de fusil, la bouche tournée vers le bas (ce qui permet au liquide gastrique de s'écouler), la tête en bascule (ce qui maintient l'épiglotte ouverte). Il existe une méthode permettant de limiter les risques d'aggravation de blessure, mais ce qui importe, c'est la position finale, pour préserver la respiration.
Si la personne (inconsciente) est à plat ventre, il faut la retourner et détecter la respiration comme expliqué plus haut. Si la victime respire il faudra alors placer la victime en position latérale de sécurité (GNR PSC1 juillet 2009). Si la personne est assise dans une voiture, il suffit de la laisser assise en maintenant sa tête en bascule prudente.
Dans tous les cas, il faut prévenir les secours, et contrôler en permanence que la personne continue de respirer.
La victime est inconsciente (pas de mouvement, pas de réaction au toucher ni à la parole), et après avoir dégrafé ses vêtements et basculé sa tête, on ne perçoit ni souffle, ni mouvement du ventre ou de la poitrine.
Cette situation peut être due à une maladie, à un choc sur la tête, à une intoxication, à un manque d'air ou à une électrocution.
Les organes, dont le cerveau et le cœur, ne sont plus alimentés en oxygène, la victime risque donc de mourir. C'est donc une urgence vitale, il faut immédiatement prévenir les secours, puis pratiquer la réanimation cardio-pulmonaire (RCP) afin d'alimenter le cerveau en oxygène.
Préférer toutefois l'appel depuis une ligne fixe ou une borne d'appel d'urgence (sur route) qui permettent une localisation plus précise et plus rapide de l'appel et une durée de communication accrue (pas besoin de batterie). Ne pas téléphoner en conduisant, ne pas s'arrêter n'importe où sur les voies rapides, les emplacements des bornes d'appel d'urgence disposent de zones d'arrêt plus sûres.
Note:
De toute façon tous les numéros d'urgence sont reliés entre eux et coordonnés et peuvent mobiliser les moyens des autres services d'urgence.
Cependant, aucun service de secours ne peut souvent être sur place dans les 5 minutes, et l'urgence vitale d'une détresse cardio-respiratoire implique de pouvoir effectuer les gestes vitaux immédiatement. C'est pourquoi la Croix Rouge recommande plutôt le 15 pour disposer de cette assistance médicale immédiatement, afin de connaître précisément les gestes à effectuer en attendant les secours.
Le 112 et l'appel depuis un téléphone mobile offrent le service le plus lent, car la localisation est plus difficile. Pour ces raisons, le 112 dispose aussi d'une assistance médicale immédiate par téléphone (ce dont ne dispose pas toujours le 18 qui, s'il peut amener des moyens d'intervention le plus rapidement sur place, n'est pas le mieux armé pour répondre aux urgences médicales), et est généralement assuré par le même service que le 15, au plan départemental.
Ainsi le service à appeler dépend des personnes présentes:
La formation individuelle aux premiers secours d'au moins 20% de la population résoudrait bien des problèmes: les pompiers ne sont pas spécialisés dans le secours médical d'urgence et leur compétence dans ce domaine est nécessairement plus limitée, et ils font presque systématiquement appel aux autres services médicaux d'urgence. Hors le temps pour eux de faire venir sur place un véhicule du SAMU (départemental) ou de recherche d'autres services médicaux n'est pas de leur ressort et est trop long: ils conduisent presque systématiquement les victimes à l'hôpital, sans pouvoir pratiquer de réanimation (seulement les gestes de base pour la survie) ce qui n'est pas forcément la meilleure solution. Tant qu'ils ne sont pas sur place, ils peuvent difficilement appeler le médecin coordinateur du 15 pour trouver un service médical approprié et ils ne peuvent même rien diagnostiquer, même sommairement.
Aussi, il n'est pas rare que les pompiers demandent de raccrocher une fois l'appel enregistré et localisé et d'attendre au téléphone qu'un médecin du 15 appelle et coordonne le début de l'intervention d'urgence, même imparfaite... C'est une perte de temps pour l'urgence vitale, et les pompiers arrivent alors trop tard pour intervenir avec les premiers gestes efficaces.
Note:
Avec l'évolution des pratiques et des protocoles, il est nécessaire de réactualiser les propos ci-dessus concernant le domaine d'intervention des sapeurs-pompiers:
Avec plus de personnes formées aux gestes de survie, on pourrait mobiliser des services de secours médicaux de meilleure qualité, et les gestes vitaux pratiqués par les personnes formées permettent de gagner un temps précieux et d'assurer une meilleure récupération post-traumatique (notamment car ils évitent souvent la perte de conscience prolongée et limitent les dégâts irréversibles qui se produisent en quelques minutes sur le cerveau pour les détresses cardio-respiratoire ou une dizaine de minutes pour les hémorragies sérieuses qui conduisent aussi à la détresse cardio-respiratoire mais aggravée car elle nécessite absolument une transfusion sanguine pour refaire partir le système circulatoire).
Aussi, un sauveteur formé, s'il peut assister immédiatement une personne dans un environnement où elle et lui ne sont pas en danger n'a pas besoin du moyen des pompiers, alors que l'assistance médicale reste toujours nécessaire, même en l'absence de traumatisme visible (l'état de choc lié à un accident a des conséquences retardées pouvant être grave dans les heures qui suivent, et il est nécessaire de placer la victime sous surveillance médicale pendant au moins une demi-journée, et certaines fractures ou lésions ne sont pas douloureuses immédiatement et peuvent provoquer des hémorragies internes complètement insensibles par le patient).