Les Gerbilles, nom latin Gerbillinae Gray, 1825, forment une sous-famille de petits rongeurs de la famille des Muridés. On regroupe sous le nom vernaculaire de « gerbille » 16 genres distincts, notamment les genres Gerbillus et Meriones.
Le genre Gerbillus comporte près d'une quarantaine d'espèces. Il groupe de petits rongeurs des zones arides et désertiques d'Afrique et du Proche et Moyen-Orient. Le genre Meriones comprend plus d'une quinzaine d'espèces. Entre autres, la Gerbille de Mongolie (Meriones unguiculatus) qui est celle que l'on trouve couramment dans les laboratoires de biologie et les animaleries sous le nom commercial de « gerbille ». Les genres Gerbilliscus et Taterillus comprennent chacun environ une dizaine d'espèces, tandis que les autres genres sont presque tous monospécifiques.
Il ne faut pas confondre les gerbilles avec les gerboises qui ne sont pas de la même famille et qui ont une queue et des pattes arrières beaucoup plus longues par rapport à la taille du corps.
Les espèces de gerbilles se répartissent dans 16 genres selon MSW :
En Asie, la Grande gerbille d’Ouzbékistan (Rhombomys opimus), vit dans le désert en groupes familiaux importants. Elle tambourine le sol de ses pattes, comme le lapin, associé à des cris et une gestuelle pour avertir les membres du groupe de l’arrivée d’un prédateur. Cette grande gerbille est un réservoir du bacille de Yersin, Yersinia pestis, agent de la peste transmis par leurs puces.
Dans les steppes de Mongolie, les gerbilles sont la principale source de nourriture des carnivores, en particulier les oiseaux de proie. De ce fait, leur espérance de vie à l'état sauvage ne dépasse guère un an.
En Afrique, réservoirs potentiels de maladies ou ravageurs de cultures dans les zones sahéliennes, les gerbilles peuvent être des rongeurs particulièrement nuisibles, en particulier lorsqu'elles pullulent. En 2002 a débuté une observation scientifique des gerbilles du Bushveld, au sud de l'Afrique, dans l'« Ezemvelo Nature Reserve », pour étudier la propagation éventuelle de la peste par les puces de ces animaux prolifiques.
En 2001, on a mis en évidence le rôle pollinisateur de certaines gerbilles du sud de l’Afrique comme Gerbillurus paeba et Desmodillus auricularis. Friandes du nectar d’une variété de Hyacinthacées aux feuilles rappelant étrangement celles des nénuphars, Massonia depressa, elles transportent le pollen sur leur museau qu’elles plongent dans le cœur des fleurs.
Dans la péninsule Arabique on les classe en deux catégories :