Géographie du Nord-Pas-de-Calais - Définition

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Introduction

Le Nord-Pas-de-Calais est une région française constituée de deux départements, le Nord au nord-est et le Pas de Calais au sud-ouest. La région est composée de plaines (à l'est : Flandre et plaines maritimes) et de collines (Avesnois, Artois, boulonnais). Ses 12 414 km2 de superficie représentent 2,3 % du territoire français.

C'est une région frontalière qui a 350 kilomètres de frontière avec la Belgique. C'est aussi une région littorale avec plus de 140 kilomètres de littoral (falaises et dunes essentiellement), qui longe les limites ouest des deux département, et fait face au Kent (Royaume-Uni).

Avec quatre millions d'habitants, la région a une densité de 320 habitants par kilomètre carré ; c'est la seconde densité française la plus élevée après celle de l'Île-de-France, ce qui explique aussi un contexte très urbain et artificialisé. Les axes de transports, zones d'activité et villes y couvrent 13 % du territoire et les grandes agglomérations y polarisent deux tiers du territoire régional. La région totalise près de la moitié du stock national de friches industrielles. Néanmoins l'agriculture, intensive, occupe l'essentiel du paysage (70 % environ du territoire contre 53 % en France). Sur 2,3 % du territoire de la France métropolitaine, cette région correspond à 3 % de la surface agricole nationale.

Régions naturelles

La région Nord-Pas-de-Calais est composée de six régions naturelles :

  • la Flandre, plaine et monts, avec la Flandre romane (Lille, Douai), le Houtland (Hazebrouck, Cassel) et le Blootland (Bergues, Dunkerque).
  • le Hainaut, bassin minier, vallée de la Sambre, de l'Escaut, de la Selle, avec Valenciennes.
  • l'Avesnois, bocages, forêts, vergers, avec Avesnes-sur-Helpe.
  • l'Artois, collines, avec Arras, Lens, Béthune.
  • le Boulonnais, bocage, collines, falaises, avec Boulogne-sur-Mer.
  • L'Audomarois, collines, marais, forêts, landes acides et localement paratourbeuses (Plateau d'Helfaut) avec Saint-Omer et Aire-sur-la-Lys

Zones phytogéographiques

Pour le botaniste, les districts phytogéographiques sont

  • le littoral flamand
  • le littoral boulonnais
  • le « littoral picard » (non pas situé en Picardie, mais présentant des caractères géomorphologiques et écologiques proches de ceux des côtes picardes)
  • les Polders de la Plaine maritime flamande
  • le Marais de Guînes
  • la Plaine maritime picarde
  • le Marais audomarois
  • le « pays de Licques »
  • le Bas-Boulonnais
  • les Cuestas
  • le Haut-Artois
  • l'Artois septentrional
  • les collines de Flandre intérieure
  • le Mélantois et les marais de la Deûle et de la Marque
  • la Plaine de la Lys
  • le « Pays de Mormal et de Thiérache »
  • la Pévèle
  • la Plaine de la Scarpe et de l'Escaut
  • le bocage avesnois
  • la Famenne
  • la Calestienne
  • le district « Ardenne »

Agriculture

Grandes caractéristiques de l'agriculture régionale

Cette région est caractérisée par une agriculture très intensive, et des grandes cultures (céréales, betteraves, pomme de terre...) qui occupent une grande part du paysage. De 1988 à 2000, le nombre d'exploitation agricole a chuté de 3 156 à 18 036, pour une surface agricole utile (SAU) moyenne qui passait de 28 ha en 1988 à 46 ha en 2000. Le nombre d'exploitations (15 049 exploitations agricoles soit 2,8 % du total national) n'est pas très élevé, mais la surface moyenne en est de 50,9 ha (Eurostat, 2003), soit plus que la moyenne nationale de 45,3 ha (Eurostat, 2003). 818 928 ha étaient cultivés dans la région en 2005, pour un total de 27 312 013 en France. 3,3% du cheptel national est élevé dans le Nord-Pas-de-Calais et la part des cultures permanentes dans la SAU régionale n'est que de 0,1% (contre 3,8% en France). La SAU est 68,5 % du territoire régional (contre 54,1 % en France). Selon Eurostat (2002), 19 % des exploitants agricoles avaient en 2002 d'autres revenus que ceux de l'exploitation (contre 24 % en France).

L'agriculture présente des dominantes qui varient selon les petites régions :

  • Le Boulonnais et Le Thiérache sont à dominante bocagère. Autrefois spécialisées dans la pomme, elles sont pour partie classées en parc naturel régional, avec une tradition laitière et fromagère ;
  • La Flandre intérieure est composée de grandes cultures avec quelques élevages intensifs (porc, volaille). C'est une zone vulnérable du point de vue de la ressource en eau (pas de nappe).
  • L'Audomarois et le Béthunois sont des zones d'élevages et de grandes cultures ; elles sont gagnées par le phénomène de périurbanisation.
  • Le Ternois est une zone mixte d'élevage et de grandes cultures.
  • L'Artois-Cambrésis (hors cantons de Lens) présente une mosaïque de nombreux systèmes agraires, avec une dominante de grandes cultures.

Pollution des sols et de l'eau

Toute la région est (comme la région Bretagne) classée « vulnérable » au titre de la Directive Nitrates qui impose dans ces zones de mettre en œuvre un « programme d'actions » (le 4ème programme doit démarrer en 2009, après un bilan des programmes d'action précédents et après une consultation du public (close au 11 juin 2009).

La région est aussi classée à risque pour le phosphore par la convention OSPAR. Ces nitrates et phosphates ont aussi une origine urbaine, voire localement industrielle, prises en compte par d'autres directives et programmes, avec l'aide de l'Agence de l'eau pour tenter d'atteindre l'objectif de bon état écologique de la Directive cadre sur l'eau et la Directive cadre Stratégie pour le milieu marin.

Développement rural

La région dispose d'une « Document régional de développement rural 2007-2013  » et un travail de prospective à horizon 2020 au regard des modifications de la PAC (politique agricole commune) a été fait par le Conseil régional.

L'activité agricole et l'agroalimentaire représentaient vers 2005 70 000 emplois environ (4 % des actifs, soit le 5ème rang des régions françaises pour l'emploi agroalimentaire), mais environ 1 000 emplois disparaissent par an par non-remplacement des chefs d'exploitation. 49.000 exploitations existaient en 1970, contre environ 15.000 aujourd'hui (dont 12.000 dites professionnelles). Le nombre d'exploitations a chuté de 4,5 %/an de 1988 à 2000, plus vite qu'au niveau national (au profit de l'agrandissement des exploitation et moindrement de l'urbanisme)
850 000 ha sont cultivés, dont 20 % en prairies (en régression au profit des labours ; la STH ou surface toujours en herbe a chuté de 20 % en moins en 12 ans, ainsi que l'élevage bovin laitier et porcin), 42 % de la SAU est couverte de céréales, 8% de cultures fourragères, 7% de betteraves, 5% de pomme-de-terre, 4% de légumes et 4% d'oléoprotéagineux (source Page 10/186 du rapport DRDR).

En termes de chiffre d'affaires de l'agroalimentaire, la région est la seconde de France, derrière la région Île de France (26,5 milliards d'euros) mais loin devant la Bretagne (11,3 milliards d'euros), les Pays de la Loire (7,9 milliards d'euros) et la région Rhône Alpes (7,8 milliards d'euros). Elle compte pour 14 % du chiffre d'affaires des I.A.A. nationales.

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